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dimanche 2 août 2015

It Follows de David Robert Mitchell (2014)



Jeune et jolie, Jay est appréciée de son entourage. Ses jeunes voisins l'épient lorsqu'elle se prélasse dans la piscine familiale. Greg Hanningan qui habite en face est l'un de ses anciens amants. Paul un ancien petit ami et quand à lui toujours amoureux de la belle adolescente. C'est pourtant avec Hugh que Jay a choisi de sortir ce soir. Le couple part assister à une séance de cinéma lorsque Hugh est pris d'un malaise. Le film n'a pas commencé que les jeunes tourtereaux quittent la salle et se retrouvent dans leur voiture à faire l'amour. Une fois l'acte accompli, Hugh abandonne un instant Jay pour chercher quelque chose dans le coffre de la voiture. Contre toute attente, il attrape ensuite la jeune femme par derrière et l'endort à l'aide d'un chiffon imbibé de chloroforme.
Lorsque Jay se réveille, elle est attachée à un fauteuil roulant. Apparemment incohérent dans ses propos, Hugh affirme lui avoir refilé une chose durant l'acte sexuel. Dès lors, l'adolescente est la proie d'un individu qui n'a de cesse de la poursuivre. Hugh l'a prévenue. Pour échapper à cette menace, Jay doit à son tour la refiler à quelqu'un d'autre, car, si par malheur elle est rattrapée puis saisie par cette chose dont son entourage doute encore de l'existence, elle risque d'y perdre la vie...

C'est rare, et même tellement aujourd'hui, qu'il est nécessaire de préciser que le film de David Robert Mitchell fonctionne à merveille dans le domaine dans lequel tout le monde le cantonne : celui de l'horreur et de l'épouvante. Mai contrairement aux us et coutumes en vigueur depuis un certain nombre d'années, It Follows évite tous les poncifs du genre. Ici, pas de Found-footage, de Jump scare (ou si peu), pas de Scream-queen hurlant à chaque apparition de cet étrange boogeyman, mélange tout à fait probable de Freddy Krueger, de Candyman, de revenant et de John Ryder (Hitcher) fantomatique modifiant son apparence à loisirs. David Robert Mitchell invente de toutes pièces une nouvelle créature, d'office intégrée dans le bestiaire déjà encombré du cinéma fantastique.

Ici, pas de sombres ruelles sans issue. Rien que de belles demeures au gazon parfaitement entretenu. Et pour une fois, pas un seul méchant dans l'entourage de la délicieuse Jay (Maika Monroe). Que des êtres adorables qui malgré leur réticence à croire la belle, vont tout faire pour l'aider à fuir cet être qu'elle seule est en mesure de voir. It Follows joue sur la peur bien naturelle qui est de ne pouvoir fuir ce qui nous poursuit. Un peu à la manière d'un Freddy Krueger harcelant sa proie dans ses rêves, l'entité ici est partout, et empêche la sienne de tourner en rond puisque ses apparitions sont tellement imprévisibles qu'elles peuvent survenir à tout moment. C'est cet aspect de l’œuvre qui la rend tellement angoissante et addictive. Cette jeunesse américaine apparaît peut-être dorée, malgré tout, on s'y attache davantage que dans les autres films du genre. David Robert Mitchell ne fait pas de ses héros des adolescents au dessus des lois et des morales. Ils nous ressemblent. 


La photographie de John Seale est superbe et participe à l'immersion. Tout comme la musique envoûtante de Mark Isham qui enrobe l’œuvre non pas d'une chape de plomb mais d'un voile de mystère parfois onirique. Couleurs superbes parfois lacérées par des visions beaucoup moins enchanteresses lorsque le groupe quitte le cocon reflété par le quartier qui l'abrite, le spectateur s'explose les rétines devant des cadrage et des mouvements de caméra simplement superbes. Une très belle réussite...

1 commentaire:

  1. Totalement d'accord avec ta perception de ce petit bijou du fantastique moderne. Ce qui fait sa force est bien la subtile contamination du quotidien par un fantastique loin des clichés établis. C'est remarquable de bout en bout, jusque dans les défauts mineurs (la fin est un peu difficile à avaler sur les détails techniques de la lutte avec appareils électriques tous branchés... aux abords d'une piscine !). En tout cas, une vraie belle surprise qui parvient à passionner avec peu d'effets spéciaux si envahissant dans le cinéma actuel. Et une musique absolument superbe !

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