Alors qu'elle devait
passer Thankgiving avec l'une de ses camarades, Justine se retrouve
seule à passer les fêtes au campus avec pour seul compagnon le
gardien Wayne. Mais alors qu'elle sort s'acheter de la glace dans une
station-service, elle est accostée par une étrange jeune femme.
Plus tard, une voiture lui barre la route mai Justine parvient à
prendre la fuite et à retourner au campus. Là elle raconte à Wayne
sa mésaventure avant de retourner dans sa chambre. La nuit devient
de plus en plus opaque et dehors, il pleut. Contre toute attente, la
fille bizarre qu'elle a croisé plus tôt dans la soirée débarque
accompagnée de trois hommes masqués et encapuchonnés. Justine va
dès lors être la proie de ce groupe d'adolescents venus jusqu'ici
pour tuer celle qu'il nomment désormais Kristy...
"Kristy :
prénom féminin d'origine latine. Kristy signifie « disciple
du Christ ». Vous tuez Kristy, vous tuez Dieu..."
Pour que le (jeune)
public comprenne bien les tenants et les aboutissants de ce film
signé Olly Blackburn, le cinéaste nous impose une intro foireuse
lors de laquelle on assiste aux méfaits de quatre personnages
diaboliques. En voix-off, on en apprend un peu plus sur leurs actes,
lesquels remontent visiblement à un certain temps. Ça sent le
bousin ! Durant un bon quart d'heure on nous inflige le
quotidien d'une adolescente qui paraît incertaine quand aux
sentiments qu'elle éprouve pour son petit ami. Lequel va disparaître
bientôt pour rejoindre sa famille. Justine est plutôt sportive, on
l'aura compris. Elle aime plonger dans l'immense bassin de la piscine
du campus, s'entraîner à un ersatz de base-ball dans les couloir
vides de l'établissement, tout ça sur fond de musique pré-pubère
du plus mauvais goût. Il fait chaud, le soleil brille, bref, tout va
bien. Sauf pour nous qui devons nous coltiner ce passage navrant qui
n'augure rien de positif pour la suite.
"Beaux
cheveux, belle bagnole"
Il n'en faut pas plus
pour que de jeunes adultes en mal d'identité penchent pour le
meurtre en série avec comme toile de fond l'élimination pure et
simple de tout ce qu'ils exècrent. Oui, Justine est jolie. Et oui,
la voiture que lui prête sa camarade est belle. Forcément, la jeune
femme fait des envieux. Le film, dès lors, change de ton. Terminée
la douce caresse du soleil. Maintenant il fait nuit, et un épais
brouillard annonce les pluies à venir. Le cadre change totalement
et ce qui ressemblait jusqu'à maintenant à un sous-produit issu
d'une source d'inspiration proche de la série Berverly Hills
ou autre joyeuseté du même genre va nous faire radicalement changer
d'opinion. D'où sortent donc ces être qui ressemblent à peu de
chose près à des vampires avides de sang, ça, on ne le saura pas.
Ce qui est par contre appréciable ici et que d'autres cinéastes ont
tendance à oublier, c'est la crédibilité des actions entreprises
par l 'héroïne et qui, à chaque fois, lui permet d'échapper
à ses poursuivants. Oui, bon, on pourra émettre un jugement négatif
lors du saut du toit du campus, mai pour le reste, avouons tout de
même que le scénario tient bien la route.
"Aucune
loi ni aucun Dieu ne pourront les protéger"
A moins que la vivacité
d'esprit de Justine l'aide à mettre un terme au cauchemar qui
entoure sa nuit. Si seulement il n'y avait pas eu ce premier
quart-d'heure totalement aux antipodes de la suite, le film aurait
presque mérité cinq étoiles dans le registre du thriller
d'épouvante. Et pourtant... oui, pourtant, ces quinze premières
minutes donnent tout leur sens aux événements qui vont leur
succéder. Pourquoi nous montrer Justine s'entraîner au base-ball,
pourquoi assistons-nous à son plongeons dans la piscine. Pourquoi
nous la montrer hésitante lorsqu'il s'agit d'exprimer ses sentiments
devant un petit ami fou amoureux ? Les réponses seront éludées
durant la dernière demi-heure. Kristy est, dans le genre, une
belle réussite qui maintient un suspens haletant de bout en bout. Et
même si quelques détails en feront tiquer certains, l’œuvre de
Olly Blackburn, que l'actrice Halley Bennett porte entièrement sur
ses épaules vaut assurément le coup d’œil...
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