A
Chicago, un laboratoire pratique dans le plus grand secret, des
expériences sur les hormones de croissances. Afin de mener à bien
ces recherches, les scientifiques font appel à Luke Gutchel, un
vendeur d'animaux qui n'hésite pas à les approvisionner en chiots
lors de ses pérégrinations à la fourrière.
Lorsque
le cadavre démembré d'un homme est retrouvé dans une station
d'épuration des eaux, l'inspecteur David Madison est en charge
d'enquêter sur sa mort. Il découvre l'existence du laboratoire où
sont sacrifiés des animaux au nom de la science et avec l'aide
inespérée de la jeune herpétologiste Marisa Kendall, Madison
commence à comprendre que l'homme a peut-être été tué par un
immense alligator dont la taille dépasse de loin celle des spécimens
les plus grands découverts jusqu'ici.
La
police et l'armée finissent par intervenir ensemble afin de mettre
la main sur la mystérieuse bête enfouie sous les égouts et qui
multiplie les victimes humaines. Malgré tous leurs efforts, les
autorités décident de faire appelle à Brock, célèbre chasseur et
peut-être unique espoir pour la ville de Chicago de mettre un terme
au massacre.
Mais
les conseils avisés de Madison et Marisa laissent Borck indifférent.
L'homme se met tout de suite en chasse, aidé de trois jeunes hommes
noirs. Malgré son expérience de chasseur, il termine entre les
immenses mâchoires de l'alligator.
La
bête, désormais furieuse, hante les ruelles de la ville en quête
de victime et de sources d'eau...
Réalisé
en 1980 par Lewis Teague, L'Incroyable
Alligator est
typique de ces films d'horreur qui pullulaient déjà au cinéma à
l'époque. Particulièrement efficace, l’œuvre est interprétée
par d'honnêtes acteurs dont Robert Forster (Vigilante,
Magnum),
Robin Riker, Sydney Lassick (Vol
Au Dessus D'Un Nid De Coucou)
et Henry Silva, habitué des rôles de méchants (Le
Marginal, Nico).
Lorgnant du côté des Dents
De La Mer
(dont il reprend vaguement le thème musical), L'Incroyable
Alligator offre
d'assez agréables effets-spéciaux gores et une ambiance quelque peu
crapoteuse que l'environnement cradingue des égouts de la ville
facilite beaucoup. On quitte les plages familiales pour un univers
beaucoup plus sombre. Celui des trottoirs d'une ville gangrenée.
On
se passionne pour cette enquête qui mène un flic au passé
professionnel difficile et une jeune et très jolie jeune
herpétologiste dans le monde de la corruption. Une décadence qui
sera finalement punie par le résultat lui-même de recherches
scientifiques particulièrement subversives. Et même si certaines
situations apparaissent quelque peu exagérées (le maire de la ville
et le boss du laboratoire se faisant dévorer par la bête aussi
facilement que si elle les avait surpris en plein sommeil), on s'en
fichent puisque l'essentiel est là. Un spectacle sanguinolent
efficace. Une interprétation tangible, un rythme qui ne souffre
pratiquement pas de temps morts, et des effets-spéciaux qui après
plus de trente ans n'ont pas à rougir face à ceux d'aujourd'hui.
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