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vendredi 5 décembre 2014

Trois Films Sinon Rien : In Fear de Jeremy Lovering (2013), Dernière Séance de Laurent Achard (2010), The Canal de Ivan Kavanagh (2014)



Au programme cette fois-ci, un film britannique entièrement tourné en forêt, un long-métrage français « dédié » au septième art, et une œuvre irlandaise adultère brouillant les pistes.

Pour fêter leur rencontre qui a eu lieu deux semaines auparavant, Tom invite Lucy dans un hôtel perdu dans la campagne anglaise. Après avoir fait un arrêt dans un restaurant situé au bord d'une route, le couple prend la direction de l’hôtel en passant sinueux sur lequel ils vont se perdre. Malgré la présence de nombreux panneaux signalant la proximité du site où ils sont censés se rendre, ils ne font que tourner en rond et se retrouvent systématiquement devant une curieuse demeure.
La nuit approche à grands pas, le réservoir d'essence se vide à vue d’œil et de curieux événements viennent émailler le voyage de Tom et Lucy : Alors qu'ils n'ont pas quitté la voiture d'un œil, ils trouvent dispersés sur la route les vêtements de la jeunes femme. Cette dernière voit même des silhouette sur le bord de la route. Le chemin qui mène à l’hôtel semble encore long. Comme cette nuit qui devient, à mesure que le temps passe, de plus en plus impénétrable.
C'est clair, In Fear ne révolutionnera pas le genre « épouvante » avec son scénario ultra basique et ses personnages conventionnels. Pourtant, il se dégage de ce petit film une réelle angoisse. Allez savoir pourquoi, mais les décors agissent comme un véritable anxiogène. Surtout durant la première demi-heure. Le cadre, allié à une bande-son inquiétante, est des plus austère. Déprimante, l’œuvre l'est donc dans ce premier tiers du film. On pourra donc regretter l'évolution quelque peu caractéristique de ce genre de film, ce qui finit par nuire à l'intérêt, d'autant plus que la relative courte durée de In Fear n'évite pas à une certaine lassitude de s'installer. Et c'est bien dommage. Le film de Jeremy Lovering se regardera donc sans véritable déplaisir mais ne restera pas dans les annales du cinéma d'épouvante, genre qu'il peine à renouveler...

Sylvain est cinéphile. Caissier, programmateur et projectionniste d'un petit cinéma de quartier, il va bientôt devoir quitter son emploi car le propriétaire des lieux à l'intention de faire faire des travaux afin de transformer le cinéma en un commerce beaucoup plus lucratif. Enfant, Sylvain était poussé par une mère autoritaire qui voulait faire de lui une star du cinéma. Depuis, elle est morte et son fils n'a pas exaucé son vœux. Sylvain vit dans les sous-sols du cinéma. Une pièce exiguë dans laquelle il entretient un véritable culte pour sa génitrice. Chaque soir, après la dernière séance, le jeune homme parcourt les nuits sombres de la ville à la recherche de proies féminines dont il prélève une oreille après les avoir tuées. Dernière Séance de Laurent Achard est une œuvre véritablement atypique dans le paysage cinématographique français.
Le film s'attarde sur le personnage d'un serial killer qu’interprète avec justesse Pascal Cervo. Si le film fait froid dans le dos, ça n'est pas tant en raison des agissements du tueur mais plutôt à cause de l'environnement dans lequel il baigne. L’œuvre est emprunte d'un sentiment de solitude tellement puissant qu'il finit par mettre mal à l'aise. Les meurtres eux oscillent entre suggestion et horreur pure. Les rapports qu'entretiennent Sylvain et sa mère (Karole Rocher) rappellent vaguement ceux du traumatisant Maniac de William Lustig tout en demeurant relativement soft en comparaison.
Dernière Séance est une œuvre curieuse, pessimiste et talentueusement filmée. A découvrir...

Un film qui nous vient d'Irlande n'étant pas chose commune, espérons que The Canal va faire preuve d'un intérêt suffisant pour nous donner envie d'aller voir plus loin ce que cache cette contrée en matière de cinéma. Un couple, David et Alice, s'installe dans une luxueuse demeure. Cinq ans plus tard, rien ne va plus. David ne le sait pas encore mais Alice a l'intention de le quitter et d'emporter avec elle leur fils Billy. Un soir, alors que David suit son épouse qui est au bras de celui qu'il suppose être on amant, fait une étrange rencontre dans des toilettes à la « déco » sordide. C'est le point de départ d'une aventure extraordinairement sordide. Alice est retrouvée noyée dans le canal qui jouxte le quartier où ils vivent. The Canal aurait pu être un film de fantômes comme les autres, sauf qu'il joue sur un autre registre également : celui de la culpabilité. Drame et (ou) film fantastique, The Canal nous promène où il veut sans qu'à aucun moment on ne sache définitivement de quoi il retourne.
Le cinéaste Ivan Kavanagh mèle différents styles pour le bonheur du cinéphile. Drame, thriller, épouvante, fantastique. On ne sait où donner de la tête d'autant plus qu'il crée un climat de tension et de paranoïa extrêmement bien fichu. Rupert Evans campe à merveille ce père aux abois qui veut connaître la vérité sur la disparition de son épouse. Antonia Campbell-Hughes joue quand à elle le rôle de la collègue-amie amoureuse de David qui aimerait débarrasser celui-ci de son obsession. Comme dans tout bon film du genre, il faut bien un flic pour coller aux basques du héros. Le rôle est dévolu ici à l'acteur Steve Oram. The Canal sort clairement du lot des films de fantômes. Ici rien n'est écrit d'avance et la fin nous réserve quelques surprises. L'ambiance cauchemardesque est terriblement bien retranscrite et démontre qu'en Europe on est capable de faire aussi bien, sinon mieux qu'en Amérique...

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