En 2015 la Terre connut
un désastre sans précédent. Des centaines de bombe atomiques ont
condamné la population humaine à se retrancher dans les sous-sols.
Ainsi vit le jour la Deuxième Humanité. Imposant aux hommes et aux
femmes qui survécurent à la catastrophe de vivre sous Terre,
certains choisirent de remonter à la surface un siècle plus tard,
se désolidarisant ainsi de ceux qui restèrent en bas et devenant
ainsi des primitifs.
En l"an 225 après
la bombe, un groupe de ces primitifs affamés s'arrête devant un
immeuble délabré et s'introduit à l'intérieur. En visitant les
lieux, les membres tombent sur un étrange ordinateur qui semble
encore fonctionner. Puis, à l'étage le plus bas de l'édifice, ils
tombent sur un garde-manger rempli de victuailles et sur une salle où
sont préservés des plants de légumes et de fruits, ainsi qu'un
purificateur d'eau. Ils découvrent également avec effroi le
propriétaire des lieux, mort et allongé sur son lit. Il est
méconnaissable et semble avoir été dévoré.
Le groupe, commandé par
Kurt va bientôt découvrir ce qu'il s'est réellement passé ici.
Les membres sont encore loin d'imaginer l'horreur qui les attend. Et
les premiers à faire les frais de la menace qui pèse en ces lieux
sont Lilith et Lucifer...
Encore un Bruno Matteï.
Le second à voir le jour dans ce cycle consacré aux Nanars
du 7ème Art. Il faut dire que le bonhomme, en la matière,
est un spécialiste. Les Rats De Manhattan vaut son pesant de
cacahuètes. Encore un film ancré dans un univers
post-apocalyptique. Mais ici, pas de grands espaces à la Mad Max
ou de Prison à l'échelle d'une ville comme dans New-York 1997.
Non, le décor qui sert de cadre
à cette guerre confrontant l'homme à des rats est exclusivement
concentré sur une ruelle et un immeuble dévasté. De quoi
économiser une belle somme d'argent en minimisant l'espace et les
effets-spéciaux. Vous aimez les rats ? Vous allez en avoir pour
votre porte-monnaie. On nous en promet des milliers. On n'en n'aura
que quelques dizaines éparpillés sur des étagères, des lustres,
des marches d'escalier et au sol.
Au
moins aussi intelligents que nos protagonistes, ils sont commandés
par un spécimen de couleur blanche. Des rats noirs dirigés par un
rat blanc... Mouais, enfin bon, passons !
Une
fois de plus, nos amis rongeurs font les frais de l'économie. Plutôt
que d'en fabriquer de faux, Bruno Matteï préfère en sacrifier
quelques-uns pour le "bien" de son œuvre. Quitte à les
brûler devant la caméra. Une approche douteuse mais très souvent
pratiquée à l'époque dans ce genre de films en Italie.
Le
film démarre sur les chapeaux de roues avec des plans vus d'en haut
du grand canyon en Amérique. Des stock-shots ! Puis quelques
autres de reptiles. Des stock-shots également ! Profitons du
spectacle car ce seront les seules images filmées sous le soleil.
Car le reste du film est plongé dans une pénombre permanente. Film
d'anticipation et d'horreur, Les Rats De Manhattan
est très mal interprété. Et l'on se rassure en se disant que le
doublage en français y est forcément pour quelque chose. On se
gausse des pseudos (Lilith, Deus, Lucifer, etc...) que Bruno Matteï
a sans doute été pécher dans un recueil de nouvelles gothiques.
Dommage qu'il n'en n'ai pas profiter pour y puiser un bon scénario
car tout y est dramatiquement plat. La faute ) des acteurs mous, mais
mous... C'en est effarant, et pourtant, cela peut avoir une
explication sur la durée du projet. En le filmant sur la base d'un
scénario ridiculement mince et en demandant à ses acteurs de jouer
en "slow motion", cela lui permet d'étirer son œuvre
jusqu'à un format raisonnable. Mauvais, le film l'est. Pourtant, on
ne s'ennuie pas vraiment. On prend même un certain plaisir à suivre
leurs péripéties. Quoique, lorsque la mort survient pour l'un(e)
d'entre eux (elles), on ressent comme un soulagement. Entendre l'une
des rares "femelles" brailler et gesticuler comme un enfant
qui n'a pas eu son jouet fini par taper sur le système.
On
retiendra tout de même de ces Rats De Manhattan l'amour
de Bruno Matteï pour son œuvre et même une tentative pas si vaine
que cela de distiller un certain suspens (la scène durant laquelle
les survivants tentent de passer au dessus d'un tapis de rats).
Anticipation, suspens (faut pas exagérer non plus!)... sexe (j'en
vois qui frémissent d'impatience de voir cela), horreur sur fond de
huis-clos où gronde une certaine révolte. C'est d'ailleurs l'un des
quelques points qui font regretter le peu de motivation du cinéaste
qui parfois oublie d'aller au fond des choses en occultant
d'approfondir certaines idées très sympathique.
A
voir quand même pour se fendre la poire !!!
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