Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 19 octobre 2014

Les Nanars du 7ème Art: Les Rats De Manhattan de Bruno Matteï (1983) - ★★★★★★★★☆☆



En 2015 la Terre connut un désastre sans précédent. Des centaines de bombe atomiques ont condamné la population humaine à se retrancher dans les sous-sols. Ainsi vit le jour la Deuxième Humanité. Imposant aux hommes et aux femmes qui survécurent à la catastrophe de vivre sous Terre, certains choisirent de remonter à la surface un siècle plus tard, se désolidarisant ainsi de ceux qui restèrent en bas et devenant ainsi des primitifs.

En l"an 225 après la bombe, un groupe de ces primitifs affamés s'arrête devant un immeuble délabré et s'introduit à l'intérieur. En visitant les lieux, les membres tombent sur un étrange ordinateur qui semble encore fonctionner. Puis, à l'étage le plus bas de l'édifice, ils tombent sur un garde-manger rempli de victuailles et sur une salle où sont préservés des plants de légumes et de fruits, ainsi qu'un purificateur d'eau. Ils découvrent également avec effroi le propriétaire des lieux, mort et allongé sur son lit. Il est méconnaissable et semble avoir été dévoré.

Le groupe, commandé par Kurt va bientôt découvrir ce qu'il s'est réellement passé ici. Les membres sont encore loin d'imaginer l'horreur qui les attend. Et les premiers à faire les frais de la menace qui pèse en ces lieux sont Lilith et Lucifer...

Encore un Bruno Matteï. Le second à voir le jour dans ce cycle consacré aux Nanars du 7ème Art. Il faut dire que le bonhomme, en la matière, est un spécialiste. Les Rats De Manhattan vaut son pesant de cacahuètes. Encore un film ancré dans un univers post-apocalyptique. Mais ici, pas de grands espaces à la Mad Max ou de Prison à l'échelle d'une ville comme dans New-York 1997. Non, le décor qui sert de cadre à cette guerre confrontant l'homme à des rats est exclusivement concentré sur une ruelle et un immeuble dévasté. De quoi économiser une belle somme d'argent en minimisant l'espace et les effets-spéciaux. Vous aimez les rats ? Vous allez en avoir pour votre porte-monnaie. On nous en promet des milliers. On n'en n'aura que quelques dizaines éparpillés sur des étagères, des lustres, des marches d'escalier et au sol.

Au moins aussi intelligents que nos protagonistes, ils sont commandés par un spécimen de couleur blanche. Des rats noirs dirigés par un rat blanc... Mouais, enfin bon, passons !

Une fois de plus, nos amis rongeurs font les frais de l'économie. Plutôt que d'en fabriquer de faux, Bruno Matteï préfère en sacrifier quelques-uns pour le "bien" de son œuvre. Quitte à les brûler devant la caméra. Une approche douteuse mais très souvent pratiquée à l'époque dans ce genre de films en Italie.

Le film démarre sur les chapeaux de roues avec des plans vus d'en haut du grand canyon en Amérique. Des stock-shots ! Puis quelques autres de reptiles. Des stock-shots également ! Profitons du spectacle car ce seront les seules images filmées sous le soleil. Car le reste du film est plongé dans une pénombre permanente. Film d'anticipation et d'horreur, Les Rats De Manhattan est très mal interprété. Et l'on se rassure en se disant que le doublage en français y est forcément pour quelque chose. On se gausse des pseudos (Lilith, Deus, Lucifer, etc...) que Bruno Matteï a sans doute été pécher dans un recueil de nouvelles gothiques. Dommage qu'il n'en n'ai pas profiter pour y puiser un bon scénario car tout y est dramatiquement plat. La faute ) des acteurs mous, mais mous... C'en est effarant, et pourtant, cela peut avoir une explication sur la durée du projet. En le filmant sur la base d'un scénario ridiculement mince et en demandant à ses acteurs de jouer en "slow motion", cela lui permet d'étirer son œuvre jusqu'à un format raisonnable. Mauvais, le film l'est. Pourtant, on ne s'ennuie pas vraiment. On prend même un certain plaisir à suivre leurs péripéties. Quoique, lorsque la mort survient pour l'un(e) d'entre eux (elles), on ressent comme un soulagement. Entendre l'une des rares "femelles" brailler et gesticuler comme un enfant qui n'a pas eu son jouet fini par taper sur le système.

On retiendra tout de même de ces Rats De Manhattan l'amour de Bruno Matteï pour son œuvre et même une tentative pas si vaine que cela de distiller un certain suspens (la scène durant laquelle les survivants tentent de passer au dessus d'un tapis de rats). Anticipation, suspens (faut pas exagérer non plus!)... sexe (j'en vois qui frémissent d'impatience de voir cela), horreur sur fond de huis-clos où gronde une certaine révolte. C'est d'ailleurs l'un des quelques points qui font regretter le peu de motivation du cinéaste qui parfois oublie d'aller au fond des choses en occultant d'approfondir certaines idées très sympathique.

A voir quand même pour se fendre la poire !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...