A Nice, deux hommes
d'affaire sont abattus. Le sous-préfet presse l'inspecteur Stéphane
Carella d'obtenir des résultats et l'aiguille sur les personnes à
interroger. La belle-fille de Tony Forest, l'une des deux victimes,
tombe sur une mallette renfermant de l'argent ainsi qu'un petit
carnet dans lequel sont notés le prénom, l'âge approximatif et le
numéro de téléphone de toute une liste de jeunes femmes. Prévenu
de cette trouvaille, l'inspecteur Stéphane Carella rejoint en pleine
nuit la jeune femme chez elle et parcourt le carnet avant de tomber
sur le numéro de téléphone d'une amie à lui, Jocelyne Rocca.
Le lendemain, prétextant
le désir de la revoir, Stéphane profite de l'occasion pour
interroger la jeune femme sur les deux victimes de la veille. Un
troisième homme est mort plus tôt dans la matinée mais la jeune
femme n'est pas au courant. Lorsqu'elle confirme connaître les deux
hommes tués la veille, elle prend la fuite lorsque Stéphane lui
apprend qu'un troisième à été retrouvé mort chez lui. Alors
qu'elle quitte l'immeuble où loge l'inspecteur, Jocelyne reçoit une
balle en plein cœur et meurt sur le coup.
Stéphane n'a plus alors
qu'une idée en tête : mettre la main sur le tueur fou qui
sévit en ville...
Second long-métrage de
l'écrivain, journaliste et cinéaste Philippe Labro, Sans Mobile
Apparent est un film policier principalement interprété par
Jean-Louis Trintignant. L'acteur, qui a joué avec les plus grand
cinéastes français, campe ici le rôle de ce policier enquêtant
sur cette trouble histoire de meurtres en série sur fond de partouze
en milieu bourgeois.
Le rythme est lent. Bien
trop lent pour que l'on accroche à cette histoire pourtant
prometteuse. Trintignant semble s'ennuyer face à la tâche qui lui
incombe. Le spectateur également. Tout y fonctionne au ralenti, à
tel point que l'on fini par se désintéresser de l'identité de
l'assassin. L'aspect social confrontant un simple flic à la grande
bourgeoisie y est mal retranscrit. Offert à un cinéaste de la
trempe de Claude Chabrol, la mise en scène aurait été beaucoup
plus caustique et intrigante.
Quand aux meurtres, ils
sont chorégraphiés de façon malhabile, ce qui les rend grotesque,
et ce, notamment pour les deux premiers. Il y a des invraisemblances,
tel le tir réussi du policier en direction du tueur planqué
derrière une fenêtre. Ainsi que des détails sans importance qui
laissent pourtant des interrogations sans réponse (la fin nous
montre un Jean-Louis Trintignant se remémorant des images du passé).
Sans Mobile Apparent
aurait pu appartenir à ces petits bijoux du polar français s'il ne
souffrait pas d'une aussi piètre implication des acteurs. L’œuvre
pâtit de son âge et semble avoir très mal accusé le nombre des
années. C'est d'autant plus dommage que la musique signée Ennio
Morriccone constitue l'un des aspects positifs de l’œuvre...
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