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jeudi 4 septembre 2014

Mad Max de George Miller (1979)



A bord de son Interceptor, Max Rockatansky, dit "Mad Max", poursuit les hors-la-loi. Alors que les autres équipes chargées de faire régner l'ordre fonctionnent en binôme, Max lui préfère conduire seul. Son acolyte Jim Goose, dit "le Gorille", chevauche une moto. Lorsqu'il poursuivent un dingue à bord d'une voiture qui provoque les agents de police, le sang du duo ne fait qu'un tour. Mais alors qu'ils s'apprêtent à coincer le hors-la-loi (qui se dit faire partie des Aigles de la Route), ce dernier meurt dans un violent accident.

Ses frères, alors, se jurent de venger la mort de leur compagnon. Des dizaines de motards arrivent dans ce qui reste de la ville. Dans leur ligne de mire, Jim et Max. Ces derniers vont avoir fort à faire. Les Aigles de la Route sont nerveux, motivés, et conduits par un chef complétement à coté de la plaque.

S'engage alors un course-poursuite sur des routes interminables, en plein désert australien...

Avant de tourner dans ce Mad Max signé George Miller, Mel Gibson a très peu de films à son actif. C'est même son personnage de flic allumé qui va le propulser sur le devant de la scène. Le film deviendra une trilogie (bientôt une tétralogie avec un quatrième épisode cette fois-ci sans l'acteur) connue mondialement. Si le degré de violence de ce premier opus n'atteint pas celui du second (Mad Max II : Le Défi), le film demeure cependant un grande réussite dans les genres action et anticipation. Le film fera d'ailleurs l'objet de nombreux plagiat, notamment en Italie qui dans les années quatre-vingt ne se gênait pas pour copier les grandes réussites américaines (Les Exterminateurs De L'An 3000).

Le scénario, pourtant des plus sommaire (Une histoire de vengeance qui oppose un flic à une bande de motards timbrés), constitue la base de ce film à l'action effrénée qui ne pâtit d'aucun temps mort. L'amateur en a pour son argent. L'univers de Mad Max est des plus sombre et pessimiste. L'ordre règne grâce à une poignée de policiers encore convaincus de l'intérêt de leur présence. On sent malgré tout pointer une certaine ironie chez George Miller lorsqu'il confronte la police aux magistrats. Des hommes en costard-cravate qui leurs mettent autant de bâton dans les roues que ceux qu'ils sont censés mettre derrière les barreaux.

Très peu d'optimisme se dégage de l'ensemble, si ce ne sont les présences de Jessie (Joanne Samuel), l'épouse de Max, ainsi que celle de leur bébé. L'espoir semblant uniquement passer par l'innocence de cet enfant. Mais l'Australie, ça n'est pas les États-Unis. Le rêve américain n'a pas sa place dans l'univers de Max. Ne rêvons donc pas à cette happy-end qui est l’apanage systématique du cinéma américain. Le cinéaste lui préfère une conclusion terrifiante.

Peut-être aussi afin de donner le champ libre à son héros et ainsi lui donner l'occasion de s'exprimer de manière totalement spontanée dans un second volet largement à la hauteur de son prédécesseur. Mais ceci est une autre histoire.

Toujours est-il que Mad Max fait partie de ces classiques indémodables qui jouent sur une certaine irrévérence et immoralité qu'il est bon de voir parfois. Si aujourd'hui cela est malheureusement devenu une pratique commune, à l'époque il était rare de voir autant de violence dite "grand public".

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