A bord de son
Interceptor, Max Rockatansky, dit "Mad Max", poursuit les
hors-la-loi. Alors que les autres équipes chargées de faire régner
l'ordre fonctionnent en binôme, Max lui préfère conduire seul. Son
acolyte Jim Goose, dit "le Gorille", chevauche une moto.
Lorsqu'il poursuivent un dingue à bord d'une voiture qui provoque
les agents de police, le sang du duo ne fait qu'un tour. Mais alors
qu'ils s'apprêtent à coincer le hors-la-loi (qui se dit faire
partie des Aigles de la Route), ce dernier meurt dans un violent
accident.
Ses frères,
alors, se jurent de venger la mort de leur compagnon. Des dizaines de
motards arrivent dans ce qui reste de la ville. Dans leur ligne de
mire, Jim et Max. Ces derniers vont avoir fort à faire. Les Aigles
de la Route sont nerveux, motivés, et conduits par un chef
complétement à coté de la plaque.
S'engage alors un
course-poursuite sur des routes interminables, en plein désert
australien...
Avant de tourner dans ce
Mad Max signé George Miller, Mel Gibson a très peu de films
à son actif. C'est même son personnage de flic allumé qui
va le propulser sur le devant de la scène. Le film deviendra une
trilogie (bientôt une tétralogie avec un quatrième épisode cette
fois-ci sans l'acteur) connue mondialement. Si le degré de violence
de ce premier opus n'atteint pas celui du second (Mad Max II :
Le Défi), le film demeure cependant un grande réussite dans les
genres action et anticipation. Le film fera d'ailleurs l'objet de
nombreux plagiat, notamment en Italie qui dans les années
quatre-vingt ne se gênait pas pour copier les grandes réussites
américaines (Les Exterminateurs De L'An 3000).
Le scénario, pourtant
des plus sommaire (Une histoire de vengeance qui oppose un flic à
une bande de motards timbrés), constitue la base de ce film à
l'action effrénée qui ne pâtit d'aucun temps mort. L'amateur en a
pour son argent. L'univers de Mad Max est des plus sombre et
pessimiste. L'ordre règne grâce à une poignée de policiers encore
convaincus de l'intérêt de leur présence. On sent malgré tout
pointer une certaine ironie chez George Miller lorsqu'il confronte la
police aux magistrats. Des hommes en costard-cravate qui leurs
mettent autant de bâton dans les roues que ceux qu'ils sont censés
mettre derrière les barreaux.
Très peu d'optimisme se
dégage de l'ensemble, si ce ne sont les présences de Jessie (Joanne
Samuel), l'épouse de Max, ainsi que celle de leur bébé. L'espoir
semblant uniquement passer par l'innocence de cet enfant. Mais
l'Australie, ça n'est pas les États-Unis. Le rêve américain n'a
pas sa place dans l'univers de Max. Ne rêvons donc pas à cette
happy-end qui est l’apanage systématique du cinéma américain. Le
cinéaste lui préfère une conclusion terrifiante.
Peut-être aussi afin de
donner le champ libre à son héros et ainsi lui donner l'occasion de
s'exprimer de manière totalement spontanée dans un second volet
largement à la hauteur de son prédécesseur. Mais ceci est une
autre histoire.
Toujours est-il que Mad
Max fait partie de ces classiques indémodables qui jouent sur
une certaine irrévérence et immoralité qu'il est bon de voir
parfois. Si aujourd'hui cela est malheureusement devenu une pratique
commune, à l'époque il était rare de voir autant de violence dite
"grand public".
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