Madame Pringle est
propriétaire d'un magasin de perruques et d'un hôtel. Une jeune
femme se présente pour louer une chambre. Madame Pringle est ravie
de pouvoir faire visiter à la nouvelle venue sa demeure et lui
présente même « Napoléon » un félin empaillé
auquel la propriétaire s'adresse à tout bout de champ. Une fois
devant la chambre à louer, Madame Pringle pousse la jeune femme à
l'intérieur et referme la porte derrière elle. Voici la prisonnière
enfermée et en compagnie de Rodney, le fils de la propriétaire. Le
pauvre est dégénéré et, armé d'un couteau, il scalpe la jeune
fille vivante. Dès le lendemain matin, la chevelure de la victime se
retrouve mise en vente dans la devanture du magasin de perruques.
L'étudiante Kathy Baker
ne se sent pas en sécurité. Elle et ses collègues de chambrée
tentent de convaincre leur amie Dawn Farrell de rester avec elle.
Mais cette dernière ayant trouvé un travail en ville, elle ne peut
faire autrement que de partir 'y installer. Kathy voit des suspects
partout. A commencer par le pauvre agent d'entretien de l'université,
Monsieur Spinsen. Elle le suit jusque chez lui. L'homme a en effet un
comportement suspect. Il traîne avec lui un sac en papier qui révèle
son contenu une fois arrivé dans son jardin. Des os, qu'il enterre à
l'abri des regards. Lorsqu'il aperçoit Kathy, le vieil homme
l'attrape par le bras. Une voisine, en entendant les cris de la jeune
fille, appelle la police qui arrive sur les lieux quelques instants
plus tard. En fait de restes humains, Spinsen a enterré des os de
bœuf récupérés dans les cuisines de l'université pour
l'anniversaire de son chien...
Toujours est-il que Dawn
se rend en ville et décide de louer une chambre dans l'hôtel tenu
par Madame Pringle...
Étrange sujet que celui
abordé par Herschell Gordon Lewis dans ce The Gruesome Twosome
avec lequel il aborde une horreur un peu plus sanglante que dans
l’œuvre précédente. Scalpe au couteau. Égorgement à la scie
électrique. Éventration à l'aide d'une épée. Le cinéaste se
lâche cette fois-ci mais son film demeure en deçà de A Taste Of
Blood qui était un peu mieux mis en scène et surtout, mieux
interprété.
Tout commence par un duo
de marionnettes (en fait, deux têtes) qui dialoguent au sujet de
madame Pringle. Un nom bien connu des amateurs e chips apéritives
puisque faisant visiblement référence à la célèbre marque née
la même année que le film. Les scènes sanglantes ne se comptent
qu'au nombre de trois. Perpétrées par l'ancêtre de Franck Zito
(les amateurs comprendront), elle sont noyées dans une histoire qui
n'offre que peu d'intérêt. En effet, le film se traîne en
longueur. La scène qui voit Kathy suivre son premier suspect est
d'une affligeante longueur. A partir du moment où la jeune fille se
lève de son siège, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive de son erreur,
neuf minutes et douze secondes se sont écoulées. Sur un film qui ne
dure qu'une heure et douze minutes, imaginez donc ce que éprouver le
spectateur devant une scène qui n'apporte rien d'autre qu'un moyen
pour Herschell Gordon Lewis que de combler le vide immense du
scénario. Sur la totalité de son œuvre, seul un petit quart
d'heure « vaut »
le coup d’œil. En dehors de quelques scènes graphiques, c'est le
vide intersidéral. S'il n'avait pas fait quelques progrès la même
année, avec le film cité plus haut ainsi qu'avec Color Me
Blood Red en 1965, peut-être The Gruesome Twosome
aurait-il été moins décevant en gardant cette même (navrante)
ligne de conduite. Mais non. Maintenant que l'on sait le bonhomme
capable de pondre des œuvres (relativement) acceptables, la
médiocrité d'œuvres telles que The Gruesome Twosome est
inacceptable...
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