Adam est un
artiste-peintre mécontent de ses œuvres. Alors que la galerie
Farnsworth lui ouvre ses portes afin qu'il y expose ses tableaux, le
public est conquis. Ce qui n'est pas le cas d'un critique qui affirme
que ses choix de coloris sont mauvais. La galerie est un succès
commercial mais pas artistique. De retour chez lui, Adam reçoit la
visite de Farnworth qui lui prend quelques tableaux afin de le mettre
en vente. Le peintre excentrique détruit devant son bienfaiteur une
peinture à dominantes rouges qu'il laisse traîner au sol. Passant
la nuit aux cotés de sa fiancée avec laquelle il doit bientôt se
marier, celle-ci se réveille dès le lendemain matin et traverse
l'atelier d'Adam et découvre la peinture déchirée qui gît au sol.
Alors qu'elle tente de
s'en saisir, elle se blesse contre un clou qui dépasse de
l'encadrement et essuie le sang qui coule de sa plaie sur une partie
restée vierge de la toile. Lorsqu'Adam découvre le sang sur la
toile, il est subjugué par la couleur. Il demande avec insistance à
sa fiancée d'accepter de lui donner un peu de son sang pour terminer
une œuvre. Elle accepte de lui en offrir un peu mais c'est avec son
propre sang qu'Adam termine sa peinture. Une fois cette dernière
achevée, Adam est épuisé et s'effondre sur son canapé.
Peindre avec du sang est
devenu une véritable obsession pour lui. Il lui faut en trouver,
beaucoup. Et pour cela, il va lui falloir tuer. A commencer par sa
fiancée...
Moins connu que Blood
Feast et Two Thousand Maniacs, Color Me
Blood Red fait partie de ces films devenus au fil du temps,
des classiques du GORE, un genre initié par Herschell Gordon Lewis.
Non pas qu'ils soient remarquables d'un point de vue scénaristique
ou en matière d'interprétation et d'effets-spéciaux (loi de là),
mais ils sont les premiers à avoir mis en image des scènes
d'horreur extrême quand à l'époque, on n'avait encore droit qu'à
quelques gouttes de sang.
Color Me Blood Red
dût en son temps marquer ceux qui eurent la chance de le voir sur
grand écran. Aujourd'hui, bien évidemment, les scènes d'horreur ne
peuvent avoir l'impact recherché à l'époque. L'interprétation
frise comme d'habitude l'amateurisme, même si l'on note une très
légère amélioration par rapport aux deux premiers volets d'une
trilogie qu'il convient de nommer « The Blood Trilogy »
(dont les deux premiers segments sont les deux œuvres citées plus
haut). Le cinéma a tendance à vieillir avec les années, alors,
pensez-donc, un film aussi mal mis en scène, avec des moyens
ridicules et des acteurs sans talent, à quoi donc peut ressembler un
film tel que Color Me Blood Red ? Et bien en fait
à pas grand chose de passionnant. Tout juste les amateurs de cinéma
gore et les curieux de tous poils oseront-ils s'approcher de cette
médiocre bande vidéo qui, pourtant, et en comparaison avec beaucoup
d'autres qui ne datent pas tant que cela, ne fait pas encore partie
des pires nanars horrifiques. Et parmi les œuvres du cinéaste, celle-ci fait partie sans doute des moins médiocres...
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