A sept heures du matin,
Catherine décroche le téléphone. A l'autre bout du fil, c'est
Kirsch, un vieil ami qu'elle n'a pas vu depuis de nombreuses années.
Quinze ans qu'il ne se sont pas vus, mais Kirsch a choisit de
reprendre contact après avoir assisté à une séance cinéma
consacrée à Buster Keaton. Catherine est en colère d'avoir été
dérangée si tôt dans la matinée. Elle décide d'en parler à son
compagnon Raphaël, lequel finit par se prendre une volée de
reproches. Très énervé, Raphaël se rend à son travail et s'en
prend alors à son patron, Stéphane, directeur d'une start-up, qui
le vire après s'être pris une série de critiques de la part de son
employé.
Kirsch revient à
l'assaut et dépose un bouquet de fleurs chez les voisins de
Catherine et Raphaël qui hésitent à lire le petit mot qui
l'accompagne. Ils ouvrent l'enveloppe et décident finalement de
déposer le bouquet devant la porte de Catherine et Raphaël en
omettant volontairement d'y replacer le petit mot. Plus tard,
Catherine fait route vers le restaurant Les Fleurs du Mekong.
Perdue et affolée, elle bouscule un vieil homme auprès duquel elle
entame une conversation. Pressée, Catherine se fait offrir par
Robert une carte sur laquelle et inscrit son numéro de téléphone,
histoire de se reparler plus tard. Elle finit par retrouver Raphaël
dans un restaurant asiatique situé dans une ruelle mal éclairée.
Pas cher mais bonne, la cuisine de l'établissement se hisse à la
hauteur des possibilités financière du nouveau chômeur.
Quelque
temps plus tard, Raphaël appelle Stéphane afin de savoir si ce
dernier est près à le réengager auprès de lui. Devant le refus de
son ancien patron, Raphaël lui fait croire qu'il n'aurait de toute
manière pas accepté de retravailler pour lui d'autant plus que la
concurrence est déjà prête à l'engager. Stéphane, furibond, se
confie à sa secrétaire, Edith, qui parallèlement est une
excellente amie de Raphaël. La jeune femme complimente celui-ci, en,
rajoutant quelque peu sur ses compétences, et file ensuite lui
confier l'envie de son patron de voir Raphaël réintégrer
l'entreprise..
C'est Le Bouquet !
est le second volet d'une trilogie initiée avec Ça Ira
Mieux Demain en 2000 et achevée
en 2004 avec le troisième volet Cause Toujours. Réalisé
en 2001, C'est Le Bouquet !met
en scène Jean-Pierre Darroussin (qui participe aux trois projets),
Sandrine Kimberlain, Dominique Blanc, Maurice Benichou ou encore
Jean-Claude Brialy et Dominique Besnehard. Le film est une succession
de scénettes filmées majoritairement dans un immeuble parisien
entre la loge du concierge, l'appartement de Raphaël et Catherine,
et celui de leurs voisins les plus proches. L’œuvre est plus
proche de la pièce de théâtre filmée que d'un véritable film.
On a
tout d'abord des difficultés à suivre le cheminement des
personnages. Le fil conducteur de leurs aventure est parfois si
fragile et labyrinthique que l'on a du mal à cerner les intentions
de la cinéaste Jeanne Labrune. Les premières qui opposent
Jean-Pierre Darroussin et Dominique Blanc demandent un effort
intense. On hésite entre le désir d'aller plus en profondeur dans
l'histoire et celui d'évoquer la fatigue, histoire de donner une fin
à l'agonie que revêt le trop farfelu personnage interprété par
Dominique Blanc.
Mais,
mieux vaut s'armer de courage car la récompense ne tarde pas à
venir. Original, intriguant et finalement attachant, le scénario
finit par s'éclaircir et c'est ainsi que l'on finit par saisir le
fond de l'histoire (même si la fin laisse une curieuse impression).
On retiendra également la sublime musique de Philip Glass avec des
extraits tirés de deux opéras (Satygraha et Akhnaten). Deux
superbes œuvres qui trouvent pourtant une drôle de place dans ce
film. Un décalage qui colle finalement assez bien au contenu de
C'est Le Bouquet !..
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