Jay
reçoit un jour un mystérieux cadeau. Un GPS qui apparaît
défectueux mais qui en réalité va le diriger vers un lac près
duquel se trouve déjà arrêtée la voiture de Lucy et de sa mère.
L’adolescente semble avoir été attirée en ce même lieu par
l'entremise d'un téléphone portable prononçant quotidiennement des
mots, ces derniers jouant un rôle capital sur son existence. Alors
que sa mère se démène avec la portière de sa voiture qu'elle a
malencontreusement fermé, les clés à l'intérieur de l'habitacle,
Lucy marche d'approche du lac et aperçoit un jeune garçon en train
de se prendre en photo avant de se jeter à l'eau. Tandis qu'elle se
précipite pour lui venir en aide, sa mère est victime d'un stupide
accident : en effet, son écharpe partiellement coincée dans la
portière, elle est emportée et étranglée lorsque la voiture
commence à dévaler la pente la séparant du bord du lac.
Heureusement, Jay la voyant se débattre, il court lui porter
secours...
Le
mystère qui entoure cette toute première œuvre du portugais
Fernando Fragata reste entier jusqu'à son dénouement. L'intrigue
tourne autour de cinq personnages. Une femme et sa fille, un homme
suicidaire, ainsi qu'un jeune adolescent, lui aussi aux tendances
suicidaire, aidé par le frère d'une jeune femme proche du premier.
Plutôt que d'entremêler les différents événements à la manière
de la majorité des œuvres cinématographiques, Fernando Fragata
préfère prendre son temps en relatant l'histoire de Jay, puis celle
de la mère et de sa fille, ensuite celle des deux jeunes hommes,
pour aboutir à la scène finale qui va tous les réunir. Vont se
joindre alors à eux deux ou trois personnages qui malgré
l'impression d'inutilité qu'ils dégagent dans l'évolution de
l'intrigue vont révéler une importante signification.
Film
à tiroirs (presque vides), The
Signal
s'apparente à ces œuvres qui exploitent plusieurs filons
(scénarios) afin de les croiser et de les réunir à la fin
(l'excellent Amours
Chiennes
du cinéaste mexicain Alejandro Gonzales Inaritu). Et même celui
d'intrigues aux effets ayant d'inévitables répercutions sur le
destin de leurs personnages (L'effet
Papillon
de Eric Bress et J. Mackye Gruber).
Malheureusement,
ici, tout tourne de travers. Si Joaquim de Almeida (La Cage Dorée),
Scott Bailey et Joey Hagler s'en sortent plutôt bien, on s’énerve
par contre assez vite des crises d'hystérie qui opposent Michelle
Mania et Skyler Day.
L'ambitieux
scénario est ici traité de manière poussive, peu (ou pas)
maîtrisée et l'on finit par croire être face à un vulgaire
téléfilm du dimanche après-midi. Tout le mystère qui entoure la
mésaventure des différents personnages reste sans vraie réponse
lorsque le générique de fin démarre (qui donc est à l'origine
dles voix sortant du téléphone ?). Les excellentes idées
tombent dans un ridicule sans fond et son justifiées par des actes
irresponsables et donc, grotesques (pour admettre l'absence
d'antidote à la fin du film, celle qui pourrait sauver la vie du
jeune Matt allergique aux piqûres d'abeille, on veut nous faire
avaler un scène durant laquelle un vieillard accepte de gonfler le
ballon de baudruche d'une gamine alors qu'il se sait pertinemment
lui-même allergique au latex!!!).
Des
incohérences de cet acabit, The
Signal
en possède trop pour que l'on croit un instant à cette fable
enveloppée d'une bande-son jolie, mais envahissante. Et dire que le
film a reçu plusieurs prix ajoute à l'incompréhension des
critiques élogieuses que l'on pourrait sur lui dans la presse. Une
grosse déception...
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