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vendredi 3 janvier 2014

The Signal de Fernando Fragata (2010)



Jay reçoit un jour un mystérieux cadeau. Un GPS qui apparaît défectueux mais qui en réalité va le diriger vers un lac près duquel se trouve déjà arrêtée la voiture de Lucy et de sa mère. L’adolescente semble avoir été attirée en ce même lieu par l'entremise d'un téléphone portable prononçant quotidiennement des mots, ces derniers jouant un rôle capital sur son existence. Alors que sa mère se démène avec la portière de sa voiture qu'elle a malencontreusement fermé, les clés à l'intérieur de l'habitacle, Lucy marche d'approche du lac et aperçoit un jeune garçon en train de se prendre en photo avant de se jeter à l'eau. Tandis qu'elle se précipite pour lui venir en aide, sa mère est victime d'un stupide accident : en effet, son écharpe partiellement coincée dans la portière, elle est emportée et étranglée lorsque la voiture commence à dévaler la pente la séparant du bord du lac. Heureusement, Jay la voyant se débattre, il court lui porter secours...


Le mystère qui entoure cette toute première œuvre du portugais Fernando Fragata reste entier jusqu'à son dénouement. L'intrigue tourne autour de cinq personnages. Une femme et sa fille, un homme suicidaire, ainsi qu'un jeune adolescent, lui aussi aux tendances suicidaire, aidé par le frère d'une jeune femme proche du premier. Plutôt que d'entremêler les différents événements à la manière de la majorité des œuvres cinématographiques, Fernando Fragata préfère prendre son temps en relatant l'histoire de Jay, puis celle de la mère et de sa fille, ensuite celle des deux jeunes hommes, pour aboutir à la scène finale qui va tous les réunir. Vont se joindre alors à eux deux ou trois personnages qui malgré l'impression d'inutilité qu'ils dégagent dans l'évolution de l'intrigue vont révéler une importante signification.
Film à tiroirs (presque vides), The Signal s'apparente à ces œuvres qui exploitent plusieurs filons (scénarios) afin de les croiser et de les réunir à la fin (l'excellent Amours Chiennes du cinéaste mexicain Alejandro Gonzales Inaritu). Et même celui d'intrigues aux effets ayant d'inévitables répercutions sur le destin de leurs personnages (L'effet Papillon de Eric Bress et J. Mackye Gruber).
Malheureusement, ici, tout tourne de travers. Si Joaquim de Almeida (La Cage Dorée), Scott Bailey et Joey Hagler s'en sortent plutôt bien, on s’énerve par contre assez vite des crises d'hystérie qui opposent Michelle Mania et Skyler Day.


L'ambitieux scénario est ici traité de manière poussive, peu (ou pas) maîtrisée et l'on finit par croire être face à un vulgaire téléfilm du dimanche après-midi. Tout le mystère qui entoure la mésaventure des différents personnages reste sans vraie réponse lorsque le générique de fin démarre (qui donc est à l'origine dles voix sortant du téléphone ?). Les excellentes idées tombent dans un ridicule sans fond et son justifiées par des actes irresponsables et donc, grotesques (pour admettre l'absence d'antidote à la fin du film, celle qui pourrait sauver la vie du jeune Matt allergique aux piqûres d'abeille, on veut nous faire avaler un scène durant laquelle un vieillard accepte de gonfler le ballon de baudruche d'une gamine alors qu'il se sait pertinemment lui-même allergique au latex!!!).


Des incohérences de cet acabit, The Signal en possède trop pour que l'on croit un instant à cette fable enveloppée d'une bande-son jolie, mais envahissante. Et dire que le film a reçu plusieurs prix ajoute à l'incompréhension des critiques élogieuses que l'on pourrait sur lui dans la presse. Une grosse déception...

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