Voilà un an que Fantomas
n'a pas reparu. Pour remercier comme il se doit le commissaire Juve
pour ses bons et loyaux services à la France, un ministre fait de
lui un Chevalier de la Légion d'Honneur. Devant un parterre
d'invités, le ministre fait l'éloge du commissaire lorsque ce
dernier reçoit un billet le félicitant pour sa décoration. Une
missive signée FANTOMAS !!!
Ce dernier ne se fait pas
attendre pour reprendre ses activités criminelles et fait enlever
par ses hommes de main le professeur Marchand, génial inventeur d'un
rayon télépathique permettant de prendre le contrôle de la pensée
humaine.
Le commissaire Juve est
sur le coup. Prié par le ministre qui la décoré quelques jours
auparavant, il met au point un stratagème pour piéger son ennemi
juré. Réunissant son équipe au complet, il exhibe des gadgets
censés réussir à mettre la main sur Fantomas. D'abord un cigare,
qui une fois allumé est capable de tirer une balle. Puis une
gabardine munie d'un faux bras permettant à celui qui la porte de
cacher en dessous, l'un des véritables membres de son possesseur,
alors armé.
Lors d'une conférence de
presse à laquelle participe le bras droit de Marchand, le professeur
Lefebvre, met à jour l'existence d'un appareil capable de contrôler
l'homme à distance. Le journaliste Fandor exprime alors ses
inquiétudes quand à ce que pourrait faire de cette invention
Fantomas s'il l'avait en sa possession. Le professeur Lefebvre se
veut rassurant et précise que sans les résultats de ses
expériences, l'invention du professeur ne pourra pas aboutir.
Malgré la protection de
la police et l'idée farfelue de Fandor de prendre la place du
professeur Lefebvre, celui-ci finit par tomber aux mains de
Fantomas...
Deuxième épisode de la
saga Fantomas, Fantomas se Déchaîne
a peut-être plus encore que le premier les allures d'une comédie
d'espionnage. Louis de Funès y arbore effectivement une
gabardine-gadget grotesque peut-être, mais fait de cette suite, un
film à la manière du célèbre James Bond avec cependant, une
prédisposition pour l'humour qui gagne en force à mesure que la
saga avance.
Il
faut savoir avant toute chose que le personnage de Fantomas, bien
connu pour avoir été interprété par Jean Marais, devait être le
principal, relayant celui campé par Louis de Funès au second plan.
En pleine ascension, et après des années de galère, de Funès veut
en découdre avec le personnage qui lui est confié et parvient sans
peine à « bouffer » ceux de Fantomas et de Fandor. Jean
Marais en tiendra d'ailleurs rigueur à Louis de Funès en affirmant
que celui-ci en fait trop.
Et
c'est vrai que Louis de Funès en fait beaucoup. Des tonnes même.
Mais c'est pour ça qu'on l'aime. Ce second rôle qui lui est confié
devient alors le premier, et chacune de ses interventions est un pur
régal, mettant tous ses « adversaires » au tapis.
Fantomas se Déchaîne
est donc bien un film de de Funès. Peut-être l'un des meilleurs
d'ailleurs parmi sa florissante filmographie.
Petites
anecdotes: On aperçoit le fils de Louis de Funès, Olivier, pour la
toute première fois au cinéma dans Fantomas se Déchaîne.
Louis de Funès faillit ne pas interpréter le rôle du commissaire
Juve, aucun scénario n'étant été au préalable écrit pour lui.
C'est grâce au succès remporté par le premier volet, ainsi que par
Le Gendarme de Saint-Tropez
et Le Corniaud, que le
rôle a été crée dans cette suite...
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Ah ! Je me souviens parfaitement de la gabardine et du faux bras !
RépondreSupprimerVoilà qui me donne envie de replonger avec toi dans cette série qui nous faisait passer, lorsque j'étais môme, de si belles soirées en famille !
Je ne sais pas s'il existe encore aujourd'hui de tels petits moments de grâce qui unissent tout le monde, des plus jeunes aux plus âgés devant l'écran de télé... ;)