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dimanche 26 janvier 2014

Europa Report de Sebastián Cordero



Un équipage constitué de six astronaute parcourt le système solaire en vue de découvrir d'éventuelles traces de vie sur Europe, l'un des satellites de la planète Jupiter. Le voyage dure un an, et à l'approche d'Europe, le capitaine William Xu effectue un atterrissage à cent mètres de la zone prévue à l'origine. Le spectacle est magnifique et l'astronaute et doctoresse Katya Petrovna s'empresse de faire une sortie afin de visiter les alentours du site d'atterrissage. Ce qu'elle va découvrir alors va la bouleverser, elle, ainsi que le reste de l'équipage...

Une bande-annonce accrocheuse. Des effets-spéciaux qui rappellent le navrant (mais très réussi techniquement) Gravity de Alfonso Cuarón. Un sujet qui, forcément, donne envie de découvrir ce film signé Sebastián Cordero, qui habituellement œuvre dans le thriller et le drame. D'origine équatorienne, le cinéaste tourne ici aux États-Unis, Ça, c'est pour la bande-annonce.

Car une fois le film lancé, on est devant une œuvre qui montre les limites de son budget. Les effets-spéciaux ne sont plus aussi sympathique qu'on l'aurait cru, toutes les scènes d'extérieur ayant été compilées dans la bande-annonce. Concernant l'intrigue, s'il s'agit bien d'un film de science-fiction, on plonge surtout dans une ambiance de huis-clos qui se veut étouffant mais qui manque cruellement d'intensité pour être réellement convainquant.

Le problème avec Europa Report, c'est qu'il impose un rythme bien trop lent. Une fois l'heure passée, on a l'impression d'être assis dans son siège depuis deux heures. Mauvais signe. On espère alors que la dernière demi-heure (le film ne dépasse pas l'heure et demi) va nous offrir ce que semblait promettre la bande-annonce. Et non ! C'est la déception. Entre les sorties hors de la navette qui manquent totalement d'intérêt et une fin mal fichue qui pompe outrageusement le superbe Abyss de James Cameron sans en avoir la beauté, le film de Sebastián Cordero n'offre que peu d'intérêt.

Heureusement, l'interprétation vient sauver l’œuvre du naufrage total. On retiendra également l'idée du satellite de la planète de Jupiter, terrain favorable et fertile pour un sujet pourtant maintes fois abordé. L'idée de filmer la totalité de l'intrigue à travers les caméras embarquées dans la navette s'avère sympathique bien que désormais ordinaire. L'immersion est absente, et même si d'autres tenteront de vous convaincre du contraire, il suffit de comparer Europa Report au classique de James Cameron ou encore à l'inusable Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott pour se persuader que le film de Sebastián Cordero est à mille lieues de ces deux chefs-d’œuvres. On peut alors se mettre un rêver d'un remake fortuné qui, pour le coup, aurait tout son sens ici.
Sait-on jamais.

A noter la prétention démesurée de l'affiche française qui ose comparer le film au chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'Espace.

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