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samedi 30 novembre 2013

Happiness de Todd Solondz (1999)





Second film de Todd Solondz, "Happiness" conte les destins croisés de trois sœurs, de leur famille et de leurs connaissances. Il y a tout d'abord Joy qui visiblement à du mal à construire une relation sérieuse avec les hommes et notamment avec le dernier qui, au restaurant, après une soirée romantique, lui jette au visage ce qu'il pense d'elle. Sa sœur Trish, persuadée d'avoir trouvé l'homme idéal en la personne de Bill, l'aide parfois à rencontrer des hommes mais les relations de sa jeune sœur avec ces derniers finissent toujours par tomber à l'eau. Bill, lui, est psychiatre et consulte lui-même l'un de ses confrères auquel il confie ne pas être heureux dans son couple. En fait, a seule chose qui e rende heureux, c'est ce rêve récurrent qui le réveille toutes les nuits. Un songe dans lequel il se promène dans un parc sous un soleil d'été et armé d'un fusil, il perpétue un massacre au terme duquel il se réveille toujours heureux. Bill est attiré par les petits garçons et il n'est pas rare qu'il se rende dans une librairie afin de se procurer des magazines pour enfants devant lesquels il se masturbe enfermé dans sa voiture. 

Allen lui, est le type même de l'obsédé sexuel au physique libidineux et malsain qui ne pense qu'au sexe et tout particulièrement à celui de sa voisine et troisième sœur du trio, Helen.
Cette dernière mène la vie dure à sa propre carrière d'écrivain spécialisée dans la pornographie enfantine en considérant ce qu'elle écrit de creux, vide et superficiel regrettant même de ne pas avoir été violée étant enfant afin de pouvoir aborder le sujet du viol de mineur en connaissance de cause. Elle réalise qu'elle ne fait qu'exploiter un sujet tabou comme l'ont fait beaucoup d'autres avant elle.

Helen reçoit fréquemment des appels anonymes d'Allen toujours plus obsédé par le corps de la jeune femme. Il passe aussi beaucoup de temps au téléphone rose avec des hôtesses qu'il prends un malin plaisir à malmener. Il passe tout autant de temps à se masturber dans sa petite chambre minable. Mais son désir véritable est de faire l'amour à sa jolie voisine. Il consulte régulièrement Bill le psychiatre pédophile dans son cabinet et alors qu'il lui raconte ses fantasmes sans jamais omettre qu'il n'a aucun espoir de pouvoir un jour conquérir Helen du fait qu'il est un personnage plutôt insignifiant et ennuyeux, Le psy lui se concentre sur la liste des courses qu'il à prévu de faire après le boulot ne trouvant aucun intérêt aux propos de son patient. Un jour, Joy, triste et en pleurs, croise un élève à elle, Vlad, un chauffeur de taxi, qui peiné de la voir pleurer en pleine rue, lui propose de la raccompagner en voiture jusque chez elle. Ils se retrouvent dans le lit de la belle avant que Vlad ne la quitte au beau milieu de la nuit sans un mot doux pour elle. Le lendemain matin, pleine de rêves et alors qu'elle se rends à son cours espérant ainsi retrouver son nouvel amant, elle est agressée par une jeune femme que l'on pense être la fiancée de Vlad.


Un jour, le fils de Bill, demande à son père l'autorisation d'inviter pour la nuit son petit camarade Johnny, chose qu'accepte sans broncher son père. La soirée commence plutôt bien mais lorsque le fils de Bill décide d'aller au lit, son père tient compagnie à Johnny dans le salon. Le lendemain matin ce dernier se fait porter mal et peu de temps après il se retrouve à l'hôpital. La police rendue sur place lui pose des questions au sujet de la maladie dont il semble être victime et l'on comprends alors toute l'horreur de la situation: le petit johnny a été violé par Bill lui-même... 

 Le film de Todd Solondz regorge de scènes de cet acabit. On comprends que le cinéaste à décidé de ne pas ménager son public en lui retournant constamment l'estomac en abordant des sujets souvent difficiles mais toujours avec la pointe d'humour acide qu'on lui connaît. Sur un ton de soap-opéra, il nous embarque là ou il l'entend et à chaque accalmie on tremble à l'idée de découvrir une nouvelle horreur dans le cadre idyllique ou nagent les différents protagonistes. Et c'est sans doute ce décor de carte postale qui rends les événements encore plus horribles les uns que les autres. S'il avait choisi une banlieue malfamée on ne se serait sans doute pas étonné d'y trouver des énergumènes plus infâmes les uns que les autres mais le cadre proposé ici semble être en totale contradiction avec les événements qui s'y produisent. Todd Solondz concentre en très peu de personnages ce que connaît de pires tares un pays comme les états-unis, et une fois de plus il fait mouche....

Encore une perle à enfiler dans la courte filmographie des cinéastes indépendants qui comptent.

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