Attention !
Cet article peut contenir des propos "crétins",
orduriers, vulgaires, immatures et sexistes pouvant heurter la
sensibilités des ménagères de plus de soixante ans, le ton employé
étant parfois volontairement gras afin de mieux coller à l'esprit
de l’œuvre...
New-York
construit l'avenir de demain. Et pourtant, cette grande cité génère
une quantité inimaginable de déchets radioactifs et chimiques dont
Tromaville est la première victime. Dans le monde, c'est d'ailleurs
la ville la plus polluée et celle qui sert de réservoir aux plus
grand nombre de déchets radioactifs.
C'est
dans le club de gymnastique de cette minuscule bourgade américaine
que bosse le jeune Melvin. Ce garçon particulièrement laid
entretient la propreté des lieux et se trouve être le
souffre-douleur des habitués du club. Et notamment de Bozo et de sa
clique de débiles ! Un pote qui le suit comme son ombre et deux
pouffiasses, une brune et une blonde, qui passent leur temps à
moitié nues et à trémousser leur croupion devant leurs deux amis
mâles. D'ailleurs, Bozo et son anémique cérébral de compagnon
aiment à profiter de cette situation en fourrant leur tête entre
les nichons laiteux des dites pouffiasses et en inspectant l'ovale de
leur fesses de leur mains chasseuses de frissons. Des frissons qu'il
retrouvent le soir lorsqu'à bord d'une voiture, il parcourent la
route à la recherche de gamins à renverser. A renverser, et à
écraser puisqu'une fois au sol, ceux-ci finissent la tête en
bouillie et la cervelle se répandant sur l'asphalte.
Melvin,
donc, ce petit avorton au dentier de grand-mère mal ajusté et au
sourire de jument, tombe dans un traquenard orchestré par le quatuor
de trépanés. Pas loin de là, deux malpropres conduisent un camion
chargé jusqu'à la gueule de containers remplis de produits
hautement dangereux. On notera d'ailleurs que ceux-ci n'ont pas de
couvercle pour protéger leur contenu. Grands amateurs de cocaïne,
les deux hommes s'arrêtent aux abords du club de gymnastique afin de
plonger leur tarin dans un sac bourré de poudre. Pendant ce temps
là, à l'intérieur du bâtiment, Melvin est malmené par toute une
bande de crétins qui le poussent à fuir vers le premier étage de
l'établissement avant de sauter par une fenêtre et se retrouver
tête la première dans l'un des containers de produits chimiques.
Brûlé au troisième degré, Melvin parvient malgré tout à prendre
la fuite, devant les quolibets des gamins du coin et des adultes
venus assister au spectacle, et à se rendre dans la maison de sa
chère maman. Réfugié dans la salle de bain, il est victime d'une
étrange mutation qui le rend plus laid encore mais aussi et surtout
d'une force extraordinaire. Non seulement, le gaillard prend du
muscle, mais il gagne quelques dizaines de centimètres de hauteur.
Et
le voilà qui parcourt de jour et de nuit la petite cité de
Tromaville à la recherche des truands, violeurs et assassins en
grand pourfendeur de la justice. Une sorte de superman d'opérette
cradingue et affublé d'un tutu de danseuse dégueulasse. Melvin
devient alors célèbre et populaire à mesure qu'il libère la ville
de ses oppresseurs, et faity même connaissance d'une jeune et jolie
aveugle prénommée Sara avec laquelle il démarre une relation. Mais
le super-héros n'a pas que des amis en ville. Le maire de Tromaville
supporte mal la présence de celui qui l'on surnomme désormais "le
monstre"
et qui risque de compromettre ses affaires crapuleuses...
Parmi
la longue liste de films produits par la Troma, The
Toxic Avenger
fait partie des deux ou trois œuvres les plus connues. Cette société
indépendante née dans les années soixante-dix s'est spécialisée
depuis une quarantaine d'années dans le cinéma trash où gore, sexe
et mutations génétiques font bon ménage. Majoritairement produits
avec de ridicules budgets, les films Troma sont souvent considérés
comme de vulgaires séries B qui fleurtent même avec le Z.
Totalement décomplexée, la firme cependant tout à fait cette
réputation.
The
Toxic Avenger est
significatif de l'esprit de l'entreprise. Le film est un conglomérat
d'insanités où fleurtent le gore, le ridicule et l'immoralité. Les
jeunes poules se promènent en bikini, les flics sont tous plus
incompétents les uns que les autres et les truands, affublés de
perruques féminines, plus grotesques encore que leurs poursuivants.
Les acteurs sont mauvais, les dialogues insipides et les moyens
limités. Malgré cela, The
Toxic Avenger se
révèle un jubilatoire défouloir. Mieux vaut laisser ses neurones à
l'entrée car de toute manière, ils ne seront à aucun moment
sollicités. Les effets-gore sont honnêtes, sans être non plus
remarquables. Elmer se révèle attachant sous sa forme monstrueuse
et sa fiancée est délicieusement gauche. Bref, une pellicule
crasseuse à regarder entre amis un soir de beuverie, ce qui aura
pour effet de faire oublier les très nombreux défaut du film.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire