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lundi 1 avril 2013

Troma: The Toxic Avenger de Lloyd Kaufman (1985)

Attention ! Cet article peut contenir des propos "crétins", orduriers, vulgaires, immatures et sexistes pouvant heurter la sensibilités des ménagères de plus de soixante ans, le ton employé étant parfois volontairement gras afin de mieux coller à l'esprit de l’œuvre... 
 


New-York construit l'avenir de demain. Et pourtant, cette grande cité génère une quantité inimaginable de déchets radioactifs et chimiques dont Tromaville est la première victime. Dans le monde, c'est d'ailleurs la ville la plus polluée et celle qui sert de réservoir aux plus grand nombre de déchets radioactifs. 

 



C'est dans le club de gymnastique de cette minuscule bourgade américaine que bosse le jeune Melvin. Ce garçon particulièrement laid entretient la propreté des lieux et se trouve être le souffre-douleur des habitués du club. Et notamment de Bozo et de sa clique de débiles ! Un pote qui le suit comme son ombre et deux pouffiasses, une brune et une blonde, qui passent leur temps à moitié nues et à trémousser leur croupion devant leurs deux amis mâles. D'ailleurs, Bozo et son anémique cérébral de compagnon aiment à profiter de cette situation en fourrant leur tête entre les nichons laiteux des dites pouffiasses et en inspectant l'ovale de leur fesses de leur mains chasseuses de frissons. Des frissons qu'il retrouvent le soir lorsqu'à bord d'une voiture, il parcourent la route à la recherche de gamins à renverser. A renverser, et à écraser puisqu'une fois au sol, ceux-ci finissent la tête en bouillie et la cervelle se répandant sur l'asphalte. 
 

Melvin, donc, ce petit avorton au dentier de grand-mère mal ajusté et au sourire de jument, tombe dans un traquenard orchestré par le quatuor de trépanés. Pas loin de là, deux malpropres conduisent un camion chargé jusqu'à la gueule de containers remplis de produits hautement dangereux. On notera d'ailleurs que ceux-ci n'ont pas de couvercle pour protéger leur contenu. Grands amateurs de cocaïne, les deux hommes s'arrêtent aux abords du club de gymnastique afin de plonger leur tarin dans un sac bourré de poudre. Pendant ce temps là, à l'intérieur du bâtiment, Melvin est malmené par toute une bande de crétins qui le poussent à fuir vers le premier étage de l'établissement avant de sauter par une fenêtre et se retrouver tête la première dans l'un des containers de produits chimiques. Brûlé au troisième degré, Melvin parvient malgré tout à prendre la fuite, devant les quolibets des gamins du coin et des adultes venus assister au spectacle, et à se rendre dans la maison de sa chère maman. Réfugié dans la salle de bain, il est victime d'une étrange mutation qui le rend plus laid encore mais aussi et surtout d'une force extraordinaire. Non seulement, le gaillard prend du muscle, mais il gagne quelques dizaines de centimètres de hauteur.



Et le voilà qui parcourt de jour et de nuit la petite cité de Tromaville à la recherche des truands, violeurs et assassins en grand pourfendeur de la justice. Une sorte de superman d'opérette cradingue et affublé d'un tutu de danseuse dégueulasse. Melvin devient alors célèbre et populaire à mesure qu'il libère la ville de ses oppresseurs, et faity même connaissance d'une jeune et jolie aveugle prénommée Sara avec laquelle il démarre une relation. Mais le super-héros n'a pas que des amis en ville. Le maire de Tromaville supporte mal la présence de celui qui l'on surnomme désormais "le monstre" et qui risque de compromettre ses affaires crapuleuses...





Parmi la longue liste de films produits par la Troma, The Toxic Avenger fait partie des deux ou trois œuvres les plus connues. Cette société indépendante née dans les années soixante-dix s'est spécialisée depuis une quarantaine d'années dans le cinéma trash où gore, sexe et mutations génétiques font bon ménage. Majoritairement produits avec de ridicules budgets, les films Troma sont souvent considérés comme de vulgaires séries B qui fleurtent même avec le Z. Totalement décomplexée, la firme cependant tout à fait cette réputation.



The Toxic Avenger est significatif de l'esprit de l'entreprise. Le film est un conglomérat d'insanités où fleurtent le gore, le ridicule et l'immoralité. Les jeunes poules se promènent en bikini, les flics sont tous plus incompétents les uns que les autres et les truands, affublés de perruques féminines, plus grotesques encore que leurs poursuivants. Les acteurs sont mauvais, les dialogues insipides et les moyens limités. Malgré cela, The Toxic Avenger se révèle un jubilatoire défouloir. Mieux vaut laisser ses neurones à l'entrée car de toute manière, ils ne seront à aucun moment sollicités. Les effets-gore sont honnêtes, sans être non plus remarquables. Elmer se révèle attachant sous sa forme monstrueuse et sa fiancée est délicieusement gauche. Bref, une pellicule crasseuse à regarder entre amis un soir de beuverie, ce qui aura pour effet de faire oublier les très nombreux défaut du film.

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