Le
maréchal des logis chef Ludovic Cruchot est en patrouille en
compagnie du gendarme Beaupied lorsque leur véhicule tombe en panne
au bord d'une route. Alors que Cruchot tente une réparation,
Beaupied s'éloigne de quelques dizaines de mètres et tombe nez à
nez avec une soucoupe volante qui a atterrit dans un champ. Alors
qu'elle prend son envol, Beaupied se précipite vers son supérieur
et lui rapporte ce qu'il vient de voir. Méfiant, Cruchot accompagne
Beaupied à l'endroit où ce dernier lui affirme avoir vu une
soucoupe mais celle-ci a déjà disparu dans les airs.
A
Saint-Tropez c'est le branle-bas de combat. Des journalistes venus du
monde entier sont présents afin de relever le témoignage de
Beaupied. Les habitants du coin font masse autour du gendarme tandis
qu'à la gendarmerie, l'adjudant Jérôme Gerber s'affole de la
mauvaise publicité qu'engendre une telle histoire.
Pourtant
plus tard, et alors que Cruchot et Gerber sont sur la route, leur
véhicule s'arrête à l'endroit précis où la veille Beaupied
affirme avoir vu une soucoupe. Cette fois-ci, c'est Gerber qui tente
de réparer la voiture tandis que Cruchot s'éloigne vers le champ
d'à coté. C'est ainsi qu'il tombe à son tour sur la soucoupe
volante, devenant ainsi le second témoin de la venue
d'extraterrestres sur notre planète...
Avant,
avant, avant dernier film de la longue filmographie de Louis de
Funès, Le
Gendarme et les extraterrestres fait
peine à voir, surtout lorsqu'on le compare aux chefs-d’œuvres
humoristiques qui ont émaillés sa carrière. Les grimaces ne
prennent plus. L'acteur est fatigué. Les répliques sont parfois
(voire souvent) grotesques (Maurice Rich affirmant avoir vu un
extraterrestre et terminant sa phrase par un ridicule "Je
l'ai vu, turlututu").
Ce
qui faisait la force comique de Louis de Funès ne fait donc ici plus
qu'office de remplissage.
Malgré
tout, le film se laisse regarder. On pourra s'amuser des incessants
quiproquos provoqués par l'alternance des personnages humains et des
extraterrestres qui n'ont rien trouvé de mieux que de les imiter à
la perfection. Le
Gendarme et les extraterrestres
n'est pas non plus catastrophique. On retrouve un peu de ce qui nous
charme chez Louis de Funès dans la fameuse scène située chez les
bonnes sœurs.
Le
voir grimacer à la manière d'un petit enfant afin de passer
inaperçu aux yeux de son supérieur a quelque chose d'hilarant dans
toute son incongruité. C'est crétin, surréaliste, analphabétisant
mais en même temps tellement kitsch que ça en devient finalement
drôle. En sorte, il s'agit la DU quart d'heure du film. Quinze
minutes de poursuite, du jeu du chat et de la souris, dans lequel
Louis de Funès s'adonne à ce qu'il sait faire de mieux.
Pour
le reste, on se contentera donc des quelques bonnes idées proposées
sans pour autant se pâmer devant cette petite comédie (qui restera
pourtant en Allemagne jusqu'en 2012 comme le plus grand succès
français avec plus de cinq millions d'entrées). A savoir qu'une
suite avait été envisagée (La
Revanche Des Extraterrestres),
remise en question par le décès de Louis de Funès.
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