L'incroyable
Homme Invisible ( The Amazing Transparent Man) de Edgar G.
Ulmer est édité chez BACH FILMS dans la collection "Les
Inédits Du Fantastique". Ce n'est qu'après avoir subit les
cinquante-sept minutes que dure le métrage que l'on se dit qu'il
aurait été préférable qu'il tombe carrément dans l'oubli le plus
total. Vendu sur le site de l'éditeur au doux (et apparemment
satisfaisant) prix de sept euros, le peu d'intérêt qu'il suggère
fait regretter jusqu'àu centime symbolique auquel il est proposé
par l'un des vendeurs de l'un des sites internet les plus célèbres.
Datant
de 1960, on ne lui reprochera évidemment pas ses piètres
effets-spéciaux. Et qui donc s'attendrait d'ailleurs à retrouver
ceux du splendide Hollow Man de Paul Verhoeven se verrait
littéralement épouvanté devant un tel enchevêtrement de lieux
communs. Mêlant avec maladresse (et peu de moyens) le polar et le
fantastique, les cinquante-sept minutes du film ne suffisent pas à
exploiter le potentiel évident d'un tel mélange.
Un homme nommé Joey
Faust (Douglas Kennedy) spécialisé dans les hold-up est libéré de
prison par un certain Major Paul Krenner (James Griffith). Épaulé
par le Docteur Peter Ulof (Ivan Triesault), le major compte sur ce
dernier afin de créer une race de soldats invisibles. Ayant déjà
effectué des tests sur de petits animaux, il reste aux deux hommes à
se procurer du radium, un matériau radioactif particulièrement
rare et conservé dans un coffre-fort très bien gardé. D'où la
présence de Faust que le major va s'empresser de faire chanter afin
de le convaincre d'accepter de servir de cobaye pour ses expériences
et ainsi se rendre invisible pour mieux dérober le précieux
métal...
Avec
une économie de moyens évidente, l'intrigue se déroule
principalement dans une demeure isolée où est retenue en otage la
fille du Docteur Ulof, gardée prisonnière derrière une porte
fermée à clé. Ce qui est bien dommage puisque son joli minois,
nous ne le découvrirons pas avant les dernières minutes du film.
Avant cela, quelques dizaines de scènes statiques, mollassonnes, qui
n'ont semble-t-il pas d'autre raison d'être que celle de remplir le
cahier des charges.
L'édition
dvd du film rend "hommage" au contenu puisque le
travail "accompli" est une véritable boucherie.
La qualité du disque est telle que l'on croirait se trouver face à
un vulgaire dvdrip sous-titré par des fans purs et durs de bobines
insalubres. Il manque quelques traductions, quelques fautes
apparaissent, et l'une des phrases se trouve atteinte de dyslexie.
L'image est vraiment mauvaise, floue, laiteuse, si bien que lire les
sous-titres (pas de version doublée, juste une version originale
sous-titrée en français) est parfois une épreuve. La police de
caractère employée est plus que douteuse et l'on passe le plus
clair de son temps à plisser les yeux. Et cela, lorsque l'on n'a pas
la malchance de passer à côté de certaines fin de phrases qui
disparaissent trop vite.
Bref,
L'incroyable Homme Invisible est une œuvre dispensable,
ruinée de surcroît par un traitement déplorable, et sur laquelle
on peut très facilement faire l'impasse. Et puis, il suffit de
consulter la dvdthèque du site consacré à l'éditeur BACH FILMS
pour se rendre compte que d'autres bobines méritent elles, toute
notre attention.
Un point positif : je l'ai regardé jusqu'au bout sans m'endormir...
RépondreSupprimerMais effectivement, sans être aussi sévère que toi, je l'ai aussi trouvé assez "molasson", surtout au début, comme la scène du cochon d'Inde qui m'a semblée durer des heures...
Le peu de moyens n'est pas gênant en soi. Il y a des épisodes de la 4ème dimension bien plus palpitants que ce film...
Il manquait peut-être une dimension psychologique... ? Je ne me suis pas attachée aux personnages... :-(
La lisibilité de l'image et celle du sous-titrage ont été, je crois, pour beaucoup, dans la déception que nous avons eu.