Cycle Fin Du Monde:
- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée aux attaques terroristes: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse
Un
père (Viggo Mortensen) et son fils (Kodi Smit-McPhee) parcourent une
terre ravagée par un cataclysme dont les origines restent floues.
Personne ne sait ce qu'il est arrivé dix ans plus tôt mais depuis,
plus aucun animal n'a survécu et les cultures ont disparues. Des
millions d'arbres gisent couchés sur le sol et témoignent de la
catastrophe qui a fait de notre planète un monde sans soleil. Les
rares traces restantes de l'humanité tombent en poussière. Des
centaines de carcasses de voitures prennent la rouille tandis que les
maisons s'effondrent sur elles-mêmes.
Le
père et son fils traînent devant eux un caddie chargés de vestiges
du passé. Ils ont faim, n'ont rien à manger et doivent veiller à
se méfier des rencontres qui pour la majeure partie d'entres elles
sont le signe d'un danger qui mène à la mort. En effet, sur Terre
désormais ne compte qu'une seule chose : survivre. Et pour
cela, des bandes organisées pratiquant le cannibalisme parcourent
les routes afin de trouver d'éventuels égarés pour en faire leur
repas.
Pour
se défendre, le père du gamin garde près de lui un revolver qu'il
conserve précieusement. L'homme réserve les deux seules balles que
contient le barillet à son fils et lui au cas où ils seraient
encerclés par des cannibales. Le but ultime du père, outre celui de
trouver de la nourriture, est de traverser le pays jusqu'au sud, près
de l'océan. Un endroit qu'il est persuadé être un lieu sûr...
The
Road
est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Cormac
McCarthy. Tout comme ce fut le cas pour l'extraordinaire Stalker
d'Andreï Tarkovski, le décor qui sert d'environnement désolé au
film est celui d'un paysage naturel. Celui des zones minières de la
Louisiane qui furent victimes de l'ouragan Katrina le 29 Août 2005.
Outre les fantastiques possibilités mises en œuvre par un tel
décor, le travail de Chris Kennedy et la photographie de Javier
Aguirresarobe imprègnent la pellicule d'une atmosphère et d'un
degré de réalisme apocalyptique rarement atteints dans le septième
art. Les décors sont invariablement noirs. Les personnages aussi.
Tout y est si sombre et désespéré que l'on comprend l'angoisse du
père face à l'avenir incertain qui s'offre à son fils. Éduquant
ce dernier afin de le préparer à sa future et solitaire existence
(le père est malade et se sait condamné à mourir), il tente de
conserver une certaine droiture face au retour à la barbarie qui
touche la majorité des hommes et des femmes dont ils croisent le
chemin.
The Road possède un climat tendu parsemé de scènes à la limite de l'horreur (celle de la cave et le sort réservé au pauvre noir qui tente tout comme le père de survivre dans un monde hostile). Le rythme se veut parfois lent et génère alors une véritable tension lorsqu'il s'accélère. On (re)découvre un Viggo Mortesen (History Of Violence) toujours aussi impeccable. Il n'est pas rare de se demander durant la projection quel serait notre comportement si nous étions confrontés à une existence telle que celle des deux héros.
Il
y a quelque chose de morbide et d’éminemment anxiogène dans ce
film qui s'éloigne alors des œuvres habituellement grand public.
Malgré son aspect divertissant (mais chargé), The
Road
est à déconseiller aux âmes sensibles et aux enfants. On est ici
loin de l'aspect vidéoludique d'un Mad
Max
2 (quoique le film de George Miller s'avère particulièrement
violent) et plus proche du Livre
d'Eli
de Albert et Allen Hughes sorti l'année suivante.
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