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mardi 11 décembre 2012

Le BaZaar de l'horreur, de l'épouvante et du fantastique (3)...




"Tucker et Dale":


Tucker et Dale, deux péquenots vivant dans le trou du cul du monde, s'apprêtent à prendre possession de la demeure qu'ils viennent d'acquérir. Mais avant de s'y rendre, il décident d'aller s'acheter de la bière dans une boutique du coin. Ils y croisent une bande d'adolescents venus camper dans les bois alentours. Ces derniers, pleins de préjugés, ne voient dans ces deux hommes vêtus de frusques que deux bouseux. Tucker et Dale sont pourtant deux très sympathiques et serviables indigènes. Surtout Dale qui tombe instantanément sous le charme de la belle Allison.

Chad, Allison et leurs amis Jason, Naomi et Chloe choisissent un emplacement pour le campement et le soir venu, décident d'aller se baigner dans le lac d'à coté. Au même moment, Tucker et Dale pêchent au bord du lac et remarquent l'arrivée des adolescents. Lorsqu'Alison se déshabille afin de plonger dans l'eau, elle chute et se blesse, inconsciente. Tucker et Dale se précipitent alors afin de lui porter secours mais lorsque les amis de la jeune femme aperçoivent les deux hommes se saisir de leur amie et la mettre dans leur embarcation, les préjugés refont surface et ils imaginent le pire. Les deux samaritains passent alors pour de vulgaires psychopathes et débute une série de meurtres involontaires qui ne fait que renforcer les impressions des adolescents...


Tout comme "Shaun Of The Dead" qui parodiait avec talent les films de zombies, "Tucker & Dale" s'inspire des Slashers et des survivals. Ouvertement inspiré du grand classique "Massacre A La Tronçonneuse", le film se permet, tout en restant irrésistiblement drôle, de voler bien au dessus d'une grande majorité des slashers. Tyler Labine et Alan Tudyk (respectivement Dale et Tucker) sont absolument irrésistibles. Surtout Dale qui derrière l'apparence d'un doux dingue cache un personnage vraiment attachant, timide et éprit d'une adorable adolescente (Katrina Bowden). Les évènements qui vont se succéder sur un rythme d'enfer vont cependant lui permettre de s'affirmer.
Le films se révèle particulièrement gore mais l'humour omniprésent efface l'aspect "dégueu" et l'on s'étonne de ne pas être choqué par les hectolitres de sang versé durant le film. Les effets-spéciaux sont d'excellente facture et l'interprétation, si elle n'a rien d'extraordinaire, est suffisamment convaincante pour que l'on y croit. Les amateurs s'amuseront de découvrir la demeure de Tucker et Dale en même tant qu'eux. Suspendus au plafond, on y découvre les mêmes trophées que ceux du classique de Tobe Hooper. Un bon petit film à regarder entre amis...



"X-Tro":


Sam Philips est enlevé par un vaisseau extraterrestre, laissant ainsi sa femme Rachel s'occuper seule de leur fils Tony durant les trois années qui suivent. Rachel a refait depuis sa vie avec Joe et est aidée par la jeune française Analyse. Tony est réveillé toutes les nuits par d'étranges cauchemars. Lorsqu'un double meurtre est perpétré par une créature cauchemardesque venue du ciel, Sam réapparait au même moment. Il retourne chez lui retrouver son fils Tony et sa femme Rachel.

Joe n'est plus tout à fait le même homme qu'avant. Depuis qu'il a été enlevé, il se comporte de manière curieuse. En fait, il est le fruit de l'étrange créature descendue du ciel et qui s'est accouplée avec une humaine qui ensuite a donné naissance à un Sam déjà adulte. Son retour inattendu est finalement accepté par sa femme et son fils, ce qui n'est pas le cas de Joe et Analise qui se méfient du nouveau venu. Mais le retour de Sam n'est pas dû au hasard. En réalité, il est venu rechercher son fils Tony afin de l'emmener avec lui sur sa nouvelle planète. 
 
"X-Tro" est un bien curieux film signé Harry Bromley Davenport. Original, le scénario l'est sans conteste. Concernant les moyens alloués au métrage, il semblent avoir été limités au vu du résultat final. Au beau milieu d'une œuvre qui fleure bon le film de science-fiction crapoteux, le scénario prend un virage totalement délirant avec l'apparition d'une panthère, d'un clown nain, d'un soldat de plomb et d'un char miniature tout deux doués d'une vie propre. 
 
Le film est également teinté d'une touche de vampirisme et semble avoir été partiellement inspiré par Alien (La fécondation et les œufs). Les effets-spéciaux, s'ils ne sont pas irréprochables, demeurent honnêtes, surtout concernant le très étrange extraterrestre seulement entrevu vers le début du film et qui se déplace de façon étonnante. "X-Tro" restera sans doute un souvenir impérissable pour tout ceux qui le découvrirent à l'époque de sa sortie mais qui ne franchiront jamais le cap d'une second vision...



"Terminus":


Une jeune américaine prénommée Gus pilote Monstre, un camion gavé de technologie et dont l'essentiel du temps est de parcourir une route dont le but ultime est de rejoindre le Terminus. Participant à un jeu, la jeune femme contre les pièges placés sur sa route par un gamin très précoce, véritable génie et dont la sœur a été enlevée. Changeant d'itinéraire afin d'éviter toute rencontre avec des véhicules dirigés à distance par l'enfant, Gus tombe nez à nez avec une bande de soudards. Ces derniers, qui retiennent la sœur du petit génie en otage, jettent Gus en prison. Dans sa cellule, Gus fait la connaissance du Manchot auquel elle offre la possibilité de fuir à bord de Monstre afin qu'il se rende à sa place au Terminus.
Acceptant le marché, le Manchot prend les commande de l'engin et file tout droit avec à son bord une clandestine qui se trouve être Princesse, la sœur du petit génie. En réalité, la course dont le Manchot a repris les rennes n'est qu'un leurre servant à dissimuler un projet beaucoup plus sinistre: Le transport de clones humains à bord d'un camion qui file lui-même jusqu'au Terminus afin de servir les intérêts d'un milliardaire excentrique...


"Terminus" Fait partie de cette ribambelle de séries Z qui ont vu le jour sur les cendres d'œuvres américaines à succès. "New-York 1997" et "Mad Max 2" étant les plus connus de ces derniers. A la différence d'un grande majorité d'entre elles, le film de Pierre-William Glenn est français et surtout, interprété par l'ancienne idole des jeunes, Johnny Hallyday. Si le bonhomme est entré depuis des décennies dans la légende des rockeurs français, il demeure un piètre acteur et ce n'est pas son rôle de Manchot qui fera la différence.


Il faut dire que le film tente de marcher sur les traces du classique de George Miller sans jamais parvenir à lui faire de l'ombre. D'abord, les effets-spéciaux sont de très moyenne facture. L'univers post-apocalyptique est peu crédible et les situations souvent grotesques. Hallyday récite pendant qu'une grande majorité des interprètes se cache derrière des maquillages ridicules qui cachent la pauvreté des moyens alloués au projet. Les décors rendent mal l'impression de chaos et la facilité avec laquelle le Manchot parvient à se dégager des situations les plus critiques et souvent improbable. Quand à la fin, elle débarque en forme de queue de poisson. "Terminus" est donc un film pitoyable qu'il est cependant possible de regarder jusqu'au bout, ce qui n'est pas le cas d'une majorité de séries Z.

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