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vendredi 15 mai 2020

The Loved Ones de Sean Byrde (2009) - ★★★★★★★☆☆☆



À première vue, on a affaire avec un énième film d'horreur se déroulant lors d'un bal de promo de fin d'année dans une université américaine. Si certaines choses ne changent jamais vraiment (les jeunes aiment le métal, baiser et fumer de l'herbe), The Loved Ones n'a fort heureusement pour lui, rien ou presque en commun avec ceux qui apparaissent tout d'abord de la même espèce. Mais ici, il n'est pas question d'évoquer un tueur qui rode sous le mode du ''slasher'' mais plutôt d'un couple père/fille totalement dégénéré pour qui bal de fin d'année rime avec un rite très particulier et dont fera cette année les frais le bel et ténébreux Brent Mitchell incarné à l'écran par l'acteur australien Xavier Samuel. Avant de connaître la célébrité grâce à son rôle de Riley Biers dans le troisième volet de la saga Twilight en 2010, il fut donc la victime d'une jeune adolescente totalement ''perchée'' et de son père, lui aussi, définitivement perdu pour la science. Bien que The Loved Ones relève effectivement du domaine de l'horreur puisque les effusions de sang y apparaissent de manière récurrente, ce ne sont pas tant les séquences gore qui dérangent mais l'horreur dite psychologique qu'infuse le réalisateur et scénariste australien Sean Byrde lors de son tout premier long-métrage...

Rencontre avec l'une des incarnations les plus délirantes du cinéma d'épouvante...

À moins de n'avoir pas suffisamment de conscience morale ou d'affect pour être chamboulé par ce qui arrive au héros, il s'avère régulièrement difficile de supporter le traitement que ses bourreaux lui infligent. Démultipliés par un surcroît de perversité relativement bien ''campée'' par l'actrice australienne Robin McLeavy qui interprète Lola Stone (et qui à l'époque du tournage avait tout de même presque trente ans alors qu'elle n'en paraît que dix de moins), et par John Brumpton qui incarne le père de la jeune femme, les séquences horrifiques sont telles que le spectateur ne peut les appréhender que dans l'objectif d'un exutoire qui verra le héros prendre le dessus pour se venger. Mais là où Sean Byrde sait faire preuve d'une grande perversité, c'est dans l'incertitude qu'il laisse traîner derrière une mise en scène qui s’appesantit sur des séquences grand-guignolesques tandis que l'on attend en tapant du pied et en serrant les mâchoires qu'enfin Brent se libère de ces PUT%#+ de liens qui le retiennent prisonnier.

Le spectateur ne devra surtout pas se laisser influencer par une affiche pas ou peu en accord avec le contenu du film...

Mais The Loved Ones possède de nombreux atouts qui n'en font heureusement pas qu'une simple réinterprétation juvénile de Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper. Entrecoupé de séquences plutôt drôles mettant en scène le meilleur ami de Brent, Jamie (l'acteur Richard Wilson) de sortie le soir du bal avec la gothique Mia (Jessica MacNamee), le long-métrage de Sean Byrde bénéficie d'un montage serré qui empêche la lassitude de s'installer. Il se passe beaucoup de choses durant les quatre-vingt quatre minutes que dure The Loved Ones et l'on remerciera le réalisateur de ne pas s'être contenté du minimum syndical en terme d'écriture. D'autant plus que plutôt que d'écourter le récit au moment le plus opportun, le voilà qu'il donne un nouveau coup de manivelle et relance l'intrigue. En effet, après un pur moment de jouissance qui verra le héros reprendre le dessus, rien n'est moins certain que l'issue du récit comme le découvriront les spectateurs. Bilan de The Loved Ones : l’œuvre de Sean Byrde est une excellente surprise qui comblera autant les amateurs d'hémoglobine que ceux qui s'intéressent davantage à tout ce qui touche aux déviances comportementales. De surcroît, son film constitue un ensemble de pièces de puzzles intelligemment construit qui explique un certain nombre d'événements découlant directement de l'intrigue principale. Entre ''teen horror movie'', ''torture-Porn'', survival, zombification (dont la méthode semble avoir été inspirée par le célèbre tueur en série américain Jeffrey Dahmer) et film de cannibales, The Loved Ones a de quoi satisfaire une frange importantes d'aficionados. Un film complètement fou...

vendredi 13 mai 2016

Frankenstein de Bernard Rose (2015)



A l’abri d'un laboratoire souterrain, Victor Frankenstein et sa compagne et collaboratrices Marie sont enfin parvenus au bout de leurs expérience en donnant la vie à un individu créé de toutes pièces. « Monstre » n'est encore qu'un enfant dans le corps d'un adulte. Il est clair dans sa tête que Marie est sa mère. Mais alors que les deux scientifiques sont persuadé d'avoir créé l'homme parfait, les cellules de «Monstre » dégénèrent, forçant Marie et Victor à prendre une cruelle décision : ils vont en effet faire le choix d'euthanasier le création qu'ils estiment avoir peu de chance de survivre. Mais alors que Victor et un assistant s'apprêtent à mettre un terme à l'existence de « Monstre », celui-ci se révolte et prend la fuite.

Le voici désormais à l'air libre, et dans un monde qu'il lui est totalement étranger. Parcourant les rues d'une cité inconnue, il va se rendre compte qu'y vivre n'est pas de tout repos. Inconscient de ses capacités physiques et de son apparence, « Monstre » va sillonner la ville et se rendre compte combien l'humanité peut être belle et cruelle à la fois...

Le cinéaste britannique Bernard Rose auquel on doit notamment Paperhouse et Candyman revient en 2015 avec Frankenstein, après avoir réalisé pour la télévision le téléfilm Paganini, Le Violoniste du Diable. Se réappropriant totalement le mythe créé par Mary Shelley en 1818 avec son célèbre roman Frankenstein ou le Prométhée Moderne, Bernard Rose transpose le récit non plus à l'époque originelle mais dans un contexte moderne, celui du temps présent. Le britannique fait de sa créature un être profondément humain ignorant encore les codes en vigueur. Alors même que sont ignorées les différentes étapes menant à la création de cet individu au mode de pensée qui lui est propre, le film s'ouvre sur l'accomplissement d'années de recherches opérées par le fameux Victor Frankenstein du titre (Danny Huston) et sa compagne et chercheuse Marie (Carrie-Anne Moss, initialement connue pour avoir interprété le rôle de Trinity dans la trilogie Matrix).

Bernard Rose met en parallèle deux univers diamétralement opposés. D'un côté, un laboratoire éclairé artificiellement. Une lumière jaune, intense, lumineuse, découverte de la vie pour « Monstre », mais remplacée par la froideur d'un éclairage bleu, signifiant le froid de la mort à venir pour cette créature qui finalement ne revêt que l'apparence d'un sujet d'expérimentation. De l'autre, la liberté. Un espace infini, jamais véritablement cerné par aucun mur. Cette fois-ci, la lumière, c'est celle du soleil prodiguant une douce et agréable chaleur sur le corps endolori de la créature. Une bien maigre consolation pour cet homme trahi par sa « maman », mais qui tel un chien, lui a déjà pardonné et espère bien la revoir un jour. Le caractère inquiétant du laboratoire que la créature pouvait encore considérer moins d'une heure auparavant comme un cocon maternel rassurant donne un côté tranquillisant à la nouvelle vie qui s'offre à « Monstre ». sauf que l'Enfer, ça n'est justement pas ce laboratoire souterrain dont il s'est arraché dans la douleur (le meurtres des deux policiers) mais bien cette cité qu'il va traverser, rencontrant au gré de ses découvertes des individus que le roman abordait déjà à l'origine. On retrouve notamment la petite fille que la créature jette inconsciemment dans l'eau. L'aveugle aussi est de retour. Cette fois-ci, il ne s'agit plus du patriarche d'une famille de paysans mais d'un clochard qui va patiemment lui apprendre à parler. Tony Todd interprète ce clochard. C'est la seconde fois que l'acteur et Bernard Rose travaillent ensemble puisque Tony Todd était lui-même le Candyman du titre éponyme.

Frankenstein est une œuvre cruelle, qui montre bien qu'il n'y a pas pire prédateur que l'homme et que même sous des apparences effroyables et une incapacité à réfléchir, un individu n'est pas forcément le plus mauvais d'entre eux. Bernard Rose exhibe une police violente, meurtrière (la tentative de meurtre sur « Monstre » n'étant légalement pas justifiée), jouissant des coups qu'elle porte sur cet être différent, pourrissant et à la recherche de celle qu'il aime : sa « maman ». Le film directement distribué en DTV (Direct To Video) ne semble pas avoir conquis grand monde. Pourtant, sous des allures de petit film sans grands moyens, Frankenstein est en réalité une belle réussite. Violent et émouvant à la fois, le film de Bernard Rose ne peut laisser indifférent., l’œuvre étant intégralement imprégnée de l'interprétation « habitée » de l'acteur australien Xavier Samuel et de la très belle partition musicale de Halli Cauthery... 

 
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