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vendredi 7 octobre 2022

Frankenhooker de Frank Henenlotter (1990) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 Cinq ans après Stuart Gordon et son Re-Animator adapté de la nouvelle Herbert West, réanimateur de l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft, le réalisateur culte Frank Henenlotter (auteur de la trilogie Frère de sang, de Elmer, le remue-méninges, de Sex Addict et du documentaire Herschell Gordon Lewis: The Godfather of Gore) reprenait à son compte et également en toute liberté l'ouvrage en question dans son tout aussi culte, Frankenhooker ! Le titre parlant de lui-même, son héros Jeffrey Franken incarné par l'acteur James Lorinz termine de convaincre quant à la filiation entre le film et la nouvelle. Et pour celles et ceux qui continueraient d'en douter, les personnages de Mr et Mrs Shelley mettent un terme à toute ambiguïté. Car faut-il le savoir, la dite nouvelle de Howard Phillips Lovecraft, n'était-elle pas elle-même une parodie assumée de l'écrivain américain du roman de l'écrivain britannique Mary Shelley ? Au-delà même de ces seules considérations, l'intrigue continue de creuser le sillon de l'hérédité à travers ce personnage un peu fou aimant mener des expériences sur des bouts de cadavres. Des applications qui vont le pousser à tenter de ramener à la vie celle qu'il était supposé épouser mais qui par accident fut déchiquetée par une tondeuse à gazon de sa propre invention (le jeune homme œuvrant effectivement dans divers domaines). Alors que James Lorinz continue de poursuivre sa carrière, aussi loin que l'on puisse remonter dans le temps, c'est en 1987 que le jeune homme alors âgé de vingt-trois ans apparu pour la toute première fois sur grand écran dans l'un des plus célèbres et les plus cultes films gores de l'histoire du genre : le très saignant et très coloré Street Trash de Jim Muro de 1987 dans lequel il interprétait le petit rôle d'un portier de nuit qui avait maille à partir avec son boss !


Avant d'apparaître subrepticement dans le chef-d’œuvre d'Abel Ferrara The King of New York en 1990, James Lorinz revenait donc au cinéma d'horreur trois ans après ses débuts au cinéma. Cette fois-ci, la vedette, c'est lui. Connaissant le goût immodéré du réalisateur Frank Henenlotter pour les aberrations d'ordre génétique, on se doute très rapidement que le contenu de son quatrième long-métrage ne différera que très peu de celui de ses trois précédents longs-métrages ! N'ayant rien à envier à son alter ego Herbert West interprété à l'époque par le génial Jeffrey Combs (Jeffrey ??? Encore un hommage !), le jeune scientifique semble cependant avoir une certaine morale tout d'abord définie par le désarroi qui est le sien lorsque survient le décès de sa fiancée. Contraction de Franken (du nom du personnage principal mais également du célèbre docteur Victor Frankenstein du roman initial) et de Hooker (qui en anglais signifie deux choses : d'une part talonneur, mais dans le contexte du long-métrage, plus probablement prostituée !), le film de Frank Henenlotter ne choisit pas de faire d'emblée dans la finesse et la volupté. Alors que beaucoup possèdent chez eux des aquariums abritant diverses espèces de poissons, Jeffrey Franken a plongé dans le sien un cerveau possédant un œil aux mêmes exorbitantes proportions. Exemple des délires habituels du cinéaste dont l'imagination semble toujours aussi florissante ! La mère du héros lui posant ainsi cette question : ''À quoi ça sert ?''. Et à Jeffrey de répondre alors : ''J'en sais rien''. Cette réponse définit à elle seule le désordre affectif du jeune homme, le visage blême et l’œil glauque...


On est loin ici des débuts de Frank Henenlotter et des aspects relativement amateurs et underground du premier volet de la trilogie Basket Case (qui n'est autre que le titre original de Frère de sang). Plutôt bien écrite, la personnalité du héros le décrit comme un jeune homme à la dérive qui se désocialise et perd peu à peu toute valeur morale. En cela, Jeffrey Franken peut être vu comme le modèle original de celui qui incarna le scientifique fou de Re-Animator, lequel sera alors dès le départ perçu comme un médecin fou dénué de toute émotion. Contrairement aux méthodes du docteur Herbert West qui employait un sérum afin de faire revenir à la vie divers bouts de cadavres et des corps complets, Jeffrey Franken revient à un processus plus classique faisant appel à l'électricité. Mais avant cela, encore faut-il qu'il soit en mesure de trouver les différents membres qui permettront de reconstituer le corps de sa fiancée dont il n'a pu conserver que la tête. D'où une séquences assez délirante lors de laquelle notre fou de laboratoire organise une soirée très particulière en compagnie d'une petite dizaines de prostituées. Bénéficiant d'un budget presque trois fois supérieur à celui de Re-Animator, les deux millions et cinq-cent mille dollars ne se voient pourtant pas vraiment à l'écran. Du moins ne semblent-il pas avoir été majoritairement consacrés aux effets-spéciaux. L'usage de latex et apparemment de mannequins d'exposition offre un résultat pas vraiment à la hauteur. Le film est surtout doté d'un humour certes nanardesque mais parfois dévastateurs (un bras et une tête volant à travers une pièce où se déroule une soirée sexy en compagnie des ''hookers'' du titre). Bricolé, parodique mais finalement assez peu sanguinolent (les corps qui explosent ne laissent pas échapper la moindre goutte de sang), Frankenhooker mérite sans doute moins son statut de film culte que Basket Case ou les quelques références auxquelles il renvoie et ne devient réellement intéressant que lorsque revient à la vie la fiancée de Jeffrey. Un point de plus pour le final... totalement délirant !

 

samedi 1 avril 2017

Brain Damage de Frank Henenlotter (1988) - ★★★★★★★☆☆☆



Alors qu'il a mis le pied à l'étrier du cinéma d'horreur avec le film culte Basket Case, Frank Henenlotter attend six ans avant de revenir sur le devant de la scène horrifique avec son second long-métrage Brain Damage. Visiblement attiré par tout ce qui touche à la monstruosité, le cinéaste fait encore d'une étrange créature l'un des principaux sujets d'une intrigue simple et limpide : nourri par ses propriétaires à l'aide de cervelles animales, Elmer, petit animal aux origines mal définies, décide de prendre la poudre d'escampette et de se trouver un nouvel hôte. Un nouveau propriétaire prénommé Brian, vivant avec son frère Mike et fiancé avec la jeune et jolie Barbara. D'abord horrifié par la petite créature qui s'est introduite dans sa chambre sans y avoir été invitée, cette dernière va très vite se révéler indispensable. Son secret ? Elle injecte par l'entremise d'un dard enfoui dans sa gueule pleine de dents, une drogue qui rend instantanément dépendant celui qui en reçoit une injection. Brian voit ainsi la vie en couleurs. Lui et Elmer sortent le soir à la recherche de victimes non consentantes qui nourriront la petite bestiole disgracieuse. Totalement défoncé, Brian ne se rend pas compte des exactions perpétrées par son nouveau camarade qui laisse derrière lui des cadavres. Mais alors que la relation entre Barbara et Brian est mise en péril par celle qu'entretiennent ce dernier et Elmer, les anciens propriétaire de la créatures, devenus dépendants eux aussi, tentent par tous les moyens de se le réapproprier...   

Si Brain Damage n'est clairement pas un chef-d’œuvre de l'horreur en particulier et du septième art en général, il possède en comparaison du premier film de son auteur des qualités qui manquaient à Basket Case à l'époque. Mieux tourné, on retrouve les cadrages bizarres de Frank Henenlotter ainsi que ses éclairages blafards dont ceux qui prédominent sont bleus, en relation avec le liquide injecté au cœur du cerveau de Brian. L'interprétation est tout juste acceptable avec un doublage épouvantable dont l'un demeure tout de même intéressant à notifier puisque Antoine de Caunes lui-même a accepté de prêter sa voix au personnage d'Elmer. Une créature peu séduisante fabriquée en latex et animée mécaniquement ainsi qu'à la manière du génial Ray Harryhaunsen en image par image. L'horreur est omniprésente avec quelques effets moyennement réussis. Plus que cette dernière, c'est l'humour qui prédomine. Malgré sa repoussante apparence, Elmer est une créature relativement attachante. Bien plus en tout cas que le frère dégénéré et mutant du héros de Basket Case. On notera par ailleurs le clin d’œil fait au personnage de Duane qui croise un instant le regard de Brian dans un wagon de métro. Ceux qui ont aimé Basket case vont adorer Brain Damage. C'est un peu la même histoire, celle de l'attachement entre deux êtres dont l'un est monstrueux. Une assez bonne surprise si l'on tient compte du faible budget alloué à ce genre de productions underground...


jeudi 30 mars 2017

Basket Case 2 de Frank Henenlotter (1990) - ★★★★★★☆☆☆☆



Huit années séparent le premier volet des aventures de Duane Bradley et de son jumeau monstrueux Belial. Alors que la fin de Basket Case laissait présager une conclusion funeste pour nos deux héros télépathes, nous les retrouvons en observation à l’hôpital d'où ils ne tarderont pas à s'échapper. Sauvés in-extremis des « appétits » d'une journaliste un peu trop ambitieuse, ils sont recueillis par une vieille femme et sa belle-fille dans une demeure accueillant des individus dont la condition de monstres les empêche de mener une vie sociale normale.
Mais le danger guette. La journaliste rencontrant des difficultés auprès de la propriétaire qui refuse de la laisser exploiter l'image de Duane et de Belial, son patron menace la vieille femme d'indiquer aux autorités l'endroit où vivent retrancher les deux nouveaux pensionnaires. Mais pour la journaliste et le photographe qui l'accompagne, rien ne va se dérouler comme prévu. Malgré les menaces proférées par son patron envers la vieille femme, cette dernière va leur tendre un piège avec la complicité des deux jumeaux, de sa belle-fille, ainsi que des monstres qui peuplent le grenier de la demeure...

Entre Basket Case premier du nom et cette suite, le cinéaste Frank Henenlotter n'a tourné qu'un long-métrage, Brain Damage, qui a peu de chose près reprend une partie des idées développées dans son premier film. Entre 1982 et 1990, année de sortie de Basket Case 2, le cinéaste a largement eu le temps de faire des progrès et peu compter désormais sur le producteur James Glickenhaus pour investir des billets verts dans ce projet de suite. Une suite qui d'ailleurs pour le cinéaste n'était même pas envisagée à l'époque puisqu 'il comptait surtout réaliser une variation barrée du mythe de Frankenstein dont le titre évoque forcément la célèbre créature créée par l'écrivain Mary Shelley. Son titre : Frankenhooker. Mais s'il veut pouvoir tourner ce dernier, Frank Henenlotter doit également accepter de réaliser la suite de Basket Case. Ce qu'il fera puisqu'il tournera coup sur coup en 1990, la commande de James Glickenhaus ainsi que Frankenhooker.

On retrouve au générique l'acteur Kevin Van Hentenryck, celui-là même qui interprétait le personnage de Duane Bradley. En effet, contrairement à ce que laissait envisager la fin du premier volet, Duane a survécu. Belial aussi. Mais alors que dans Basket Case l'animation de la créature passait par l'utilisation du procédé de stop motion (ou, animation en volume), dans Basket Case 2, il s'agit désormais d'animatronique, renforçant ainsi l'aspect réaliste de Belial. Quoique le terme soit quelque peu galvaudé, la créature conservant toujours son aspect caoutchouc.
Finies les rues délabrées de New-York et sa faune bigarrée. Désormais, l'intrigue se situe dans une demeure qui de l'extérieur ressemble à n'importe quelle maison américaine sauf qu'à l'intérieur s'y déroulent de curieuses choses. Pour l'occasion, Frank Henelotter laisse parler son imagination et peu compter sur le maquilleur Gabe Bartalos pour créer une quinzaine de créatures monstrueuses, quoique invraisemblables. Dans le principe, Basket Case est une comédie horrifique (peu sanglante) dont l'humour (pas nécessairement drôle) est immédiatement identifiable alors que dans le premier épisode on pouvait encore se demander dans quelle mesure il était volontaire. Bien que Frank Henelotter accentue davantage encore le côté délirant de son récit par rapport au premier volet, il perd de son charme en intégrant ses personnages dans un lieu qui demeure trop « propre » en comparaison de l’hôtel sordide dans lequel vivaient Duane et Belial jusqu'à maintenant. Basket Case 2 n'est en soit pas une déception, mais il demeure moins... culte que son grand frère.

mercredi 29 mars 2017

Basket Case de Frank Henenlotter (1982) - ★★★★★★☆☆☆☆



Œuvre emblématique des films d'horreur underground qui péchaient par leur manque de moyens mais misaient tout sur l'inventivité de leur créateur, Basket Case est devenu instantanément un film culte. Le papa de ce petit film fauché qui a rapporté entre six et huit millions de dollars, c'est le réalisateur new-yorkais Frank Henenlotter. En vingt-six ans, le cinéaste n'a tourné que six films mais sans jamais se laisser attirer par l'attractivité des gros budgets. La galère, Henenlotter connaît. Lui et son équipe n'ont eu de cesse de trouver l'argent nécessaire au tournage. C'est la raison pour laquelle ce dernier a duré si longtemps, six mois, soit à chaque rentrée d'argent. Les habitués d'un certain cinéma underground reconnaîtront sûrement le cadre dans lequel les deux principaux personnage déambulent. La 42ème rue de New-York. Un coin relativement mal fréquenté où les sex-shop sont légions et où les rabatteurs tentent d'attirer dans de sinistres peep-shows les passants noctambules.

Frank Henenlotter et son équipe hallucinent : l'hôtel dans lequel ils débutent le tournage est un bouge infâme, propriété d'un paranoïaque persuadé qu'ils débarquent pour une inspection de l'hygiène. Après s'être affranchi, le cinéaste tourne dans des conditions plus que déplorables. Dès qu'il tourne la tête ailleurs, il se fait voler du matériel par des inconnus. Son équipe et lui doivent en permanence surveiller celui-ci jusqu'à ce que Henenlotter décide de quitter les lieux pour tourner en studio. Le tournage est si risqué que le propriétaire d'un sex-shop menace de mort le cinéaste si celui-ci ose filmer son enseigne lors des scènes tournées dans la 42ème rue.
Concernant le récit, il s'agit de l'histoire de Duane et du panier en osier qui l'accompagne presque en permanence. Un panier qui enferme en réalité son frère siamois. Une créature monstrueuse ne se nourrissant que de viande et avide de se venger des médecins qui l'ont séparé de son frangin.

"Oserez-vous aller voir le film?"

Si avant lui d'autres films ont opté pour des phrases à l'impact publicitaire évident, celle-ci est comparativement peu crédible au regard du contenu de l’œuvre. Car en effet, si Basket Case possède un scénario gratiné et s'il a été tourné dans des environnements particulièrement glauques, le film fait plutôt sourire. Le fait, sans doute, d'une interprétation qui frise l'amateurisme. Basket Case est assez sanglant, mais la créature est un peu trop caricaturale et l'effet "plastique" un peu trop visible pour que l'on y croit un seul instant. Pourtant, on comprend que le film puisse être catalogué de culte. Non seulement à cause des conditions de tournage, de son faible budget et du sujet totalement barré. On se demande pourquoi personne n'a encore eu l'idée de tourner un remake...


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