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mercredi 3 décembre 2025

Xiang Gang Jian Sha Ji An de Kin-Pung Cheng (1992) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Parmi les films de la catégorie III l'on trouve Riki-Oh : The Story of Ricky de Lam Ngai-kai, The Untold Story de Herman Yau ou encore Men Behind the Sun de Tun Fei-Mou, premier long-métrage à être entré dans cette catégorie de longs-métrages comparable chez nous à une interdiction aux moins de dix-huit. L'on y trouve donc également le méconnu Xiang Gang Jian Sha Ji An de Kin-Pung Cheng dans lequel le réalisateur s'inspire pour son tout premier film d'un sordide fait-divers qui eut lieu à Hong Kong le 20 avril 1985. Ce jour-là, Nicola Myers et son ami Kenneth McBride furent retrouvés morts, assassinés par une bande de cinq voyous. Alors qu'ils prennent la décision ce jour-là de se promener dans la campagne de Braemar Hill située dans la zone du parc naturel de Tai Tam tout près de la propriété appartenant à la famille de Kenneth, ils firent une mauvaise rencontre : celle de cinq jeunes gens appartenant à la triade locale qui après avoir tenté de voler un câble de la station aérienne gouvernementale situé sur le parcours du couple étaient tombés sur eux alors que ceux-ci s'étaient arrêtés afin de réviser leurs examens de fin d'études secondaires ! Lorsque les corps de Nicola et Kenneth furent retrouvés, les blessures que leur furent infligées par leurs bourreaux décrivirent avec quelle barbarie Pang Shun-yee, Tam Sze-foon, Chiu Wai-man, Cheung Yau-hang et Won Sam-lung, alors âgés entre seize en vingt-cinq ans s'acharnèrent sur leurs deux victimes. Découverte nue, l’œil gauche exorbité, la mâchoire brisée, Nicola fut violée et fut notamment pénétrée à l'aide d'une bouteille et d'un bâton ! Quant à Kenneth, son corps recouvert de plus de cent blessures témoigna des nombreux coups qu'il reçut avant qu'il ne soit achevé par strangulation... Imaginez alors ce que cette ignoble mais véridique histoire aurait théoriquement pu donner sur grand écran. Lorsque l'on sait qu'en outre, le long-métrage de Kin-Pung Cheng écopa d'une interdiction aux moins de dix-huit ans, faisant ainsi désormais partie de la ''fameuse'' (fumeuse?) catégorie III, la déception n'en est que plus grande lorsqu'à l'issue des quatre-vingt minutes que dure le film l'on constate que le résultat se distingue par sa singulière répétitivité et surtout son manque de puissance évocatrice d'un fait-divers des plus macabres ayant eu lieu dans une ville de Hong Kong alors sous domination britannique...


Incarné par de fieffés inconnus qui semblent régulièrement exécuter les ordres d'un réalisateur qui les enjoint à hurler lors de simulacres de bagarres à mains nues et de viols, Xiang Gang Jian Sha Ji An fait partie des œuvres les moins connues de la catégorie III. Et pour cause : le film est relativement mauvais. Non ! En réalité, il l'est terriblement. Incapable de soulever les cœurs sur la base d'un authentique récit dont les détails sont absolument effroyables, Kin-Pung Cheng est un réalisateur aussi mauvais dans son entreprise que ses interprètes. Scénaristiquement parlant, le long-métrage ne cherche pas à aller plus loin que dans une certaine provocation, profitant largement du corps de ses quelques interprètes féminines pour les foutre à poil et laisser libre cours à leurs partenaires masculins de les tripoter sous toutes les coutures. Et pourtant, Xiang Gang Jian Sha Ji An démarrait relativement bien. Un vieil homme et sa petite-fille alors en plein jogging découvraient le corps affreusement mutilé d'une jeune femme. Départ d'un long-métrage que l'on croyait deviner être sordide, poisseux et réaliste. Mais non, rien de tout cela. Durant une heure et vingt minutes, le film remonte le cours du temps jusqu'à la rencontre entre les cinq criminels et leurs victimes. Dès lors, le long-métrage de Kin-Pung Cheng n'est plus qu'une succession d'agressions sexuelles et de bastons : le principe est simple et se développe ainsi : viol, bagarre, viol, bagarre, viol, bagarre, viol, bagarre... etc, etc... Mais le truc avec Xiang Gang Jian Sha Ji An, c'est que le film est si mal interprété et si monotone dans son incessante répétitivité que l'on s'emmerde de bout en bout. Aucun sentiment de malaise. Pas la moindre envie de vomir devant des actes dont la prétention est de retranscrire ce qui est arrivé aux deux jeunes britanniques. Le résultat est au pire, catastrophique. Et au mieux, absolument ridicule d'inefficacité ! Son interdiction aux moins de dix-huit ans se rapportant probablement plus au fait qu'il soit inspiré d'un drame réel que par sa profusion d'actes de sadismes beaucoup trop timides pour s'avérer véritablement choquants. Bref, un très mauvais film !

 

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