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mardi 16 décembre 2025

The Fetus de Joe Lam (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Premier long-métrage de Joe Lam qui jusque là n'avait réalisé que des courts-métrages, The Fetus suit l'horrible mésaventure d'Alessa et de Chris, jeune couple qui s'aime très fort et qui vient d'apprendre une ''heureuse'' nouvelle. En effet, la jeune femme est enceinte. Et bien que son petit ami ait toujours promis de prendre la précaution de se protéger à chacun de leurs rapports sexuels, la dernière fois qu'ils ont fait l'amour il a volontairement omis de mettre un préservatif ! Tout d'abord incarné par Lauren LaVera et Julian Curtis, The Fetus, plus qu'un drame, est un authentique film d'horreur qui mélange possession et Body-Horror. Un titre plein de promesse et une bande-annonce croustillante ne faisant pas tout, au sortir de la projection, c'est la déconvenue. Et pourtant, la présence de Bill Moseley dans le rôle de Maddox, le père d'Alessa, avait de quoi attirer l'amateur de films d'horreur. Surtout les plus anciens qui se souviennent de lui à travers le rôle de ce timbré de Chop-Top qu'il incarna voilà près de quarante ans dans Massacre à la tronçonneuse 2 de Tobe Hooper en 1986. Et si en 2025, Bill Moseley a forcément pris un coup de vieux, il est le candidat idéal pour interpréter le rôle de cet ancien vétéran du Vietnam atteint du trouble de stress post-traumatique. Un soldat qui vit ses compagnons tomber sous les balles ennemies. Et même sous les siennes concernant l'un d'entre eux. Un événement très peu détaillé lors du récit mais qui laisserait entendre qu'il fut contraint de s'adonner au cannibalisme alors qu'il était coincé entre deux lignes ennemies ! On s'attend donc à découvrir un personnage aussi déséquilibré mentalement que son alter ego de 1986 et pourtant, comme cela sera le cas pour la plupart des actions du film, la caractérisation du personnage est l'un des nombreux points noirs du récit. Face à lui, Maddox est confronté à sa propre fille. Alessa est fort jolie et à beau porter tous les atouts physiques qui lui permettraient d'être une bonne mère, celle-ci se refuse d'avoir des enfants. Et pour cause : la jeune femme sait pertinemment qu'elle n'est pas tout à fait comme les autres femmes de son âge. Surtout, le souvenir de sa mère morte en couche la rend méfiante. Quant à Chris, il se refuse lui aussi à être père. Le sien étant un alcoolique notoire, le jeune homme ne se sent pas prêt à élever son propre enfant... Mieux vaut se prémunir d'une attente quelconque au sujet de The Fetus puisque très rapidement l'on comprend que le film n'est vraiment pas à la hauteur de ses enjeux...


Trop pressé, Joe Lam ne prend pas les précautions d'usage concernant l'évocation de son monstrueux fœtus. Alors qu'il aurait sans doute été plus judicieux de l'intégrer au récit beaucoup plus tard, le réalisateur semble si impatient de le faire surgir à l'écran que le spectateur n'aura même pas eu le temps nécessaire de se forger une image personnelle de la créature. Tandis qu'Alessa et Chris sont sur la route menant à la demeure isolée de Maddox, la jeune femme va rapidement s'en prendre à des inconnus. À commencer par la cliente d'une station-essence qui comme elle était venue faire une pause pipi dans les toilettes de l'établissement. L'occasion de découvrir la première forme, embryonnaire, du bébé. Une tête monstrueuse fixée au bout d'un très long cordon ombilical et dotée de longues dents lui permettant de pomper le sang de ses victimes. Plus tard, et alors que le couple sera installé chez le père d'Alessa, la créature apparaîtra sous une forme un peu plus commune à l'idée que l'on peut se faire d'un fœtus humain. Entre les conflits qui opposeront bientôt Maddox et son ''beau-fils'' et le projet de sacrifice du bébé au bénéfice d'une mère qui finalement vit toujours dans la cave familiale, The Fetus cumule les incohérences. Ce qui, pour un film d'horreur, n'est jamais vraiment gênant mais qui dans le cas de ce premier long-métrage de Joe Lam s'avère rédhibitoire à force de faire dans l'invraisemblance. Le fœtus sortant et rentrant régulièrement du ventre de sa mère, on ne comprend plus vraiment pour quelle raison Alessa se met à hurler de douleur lors de l'accouchement terminal. Un exemple parmi tant d'autres... Tout comme ces quelques séquences inutiles qui rallongent superficiellement le récit. L'intervention de ces trois flics, par exemple. Vers la fin du récit, et alors que Chris change tout comme ses deux compagnons d'avis comme de chemises, trois policiers viennent frapper à la porte de la demeure sans qu'à aucun moment le synopsis ne justifie leur intervention. Pour quelle scénaristique raison ? Aucune à part l'envie du réalisateur d'ajouter quelques séquences gore lors desquelles les trois représentants de la loi seront tués par la mère d'Alessa, tardivement extraite du trou où elle végétait ! Reconnaissons ensuite que la direction d'action est vraiment mauvaise, constituant ainsi avec une photographie dégueulasse et des effets-spéciaux techniquement dépassés, un exemple de film d'horreur flirtant dangereusement avec le Z !

 

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