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lundi 22 décembre 2025

Killgrin de Joanna Tsanis (2025) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Pour son premier long-métrage, la réalisatrice et scénariste gréco-canadienne Joanna Tsanis signe un petit film d'horreur. Une œuvre dont les quelques photos particulièrement gratinées étaient la promesse d'une aventure riche en scènes gores. Mais au final que reste-t-il de ces quelques précieuses ''données photographiques'' à destination des amateurs de gros bouillons de sang ? Et bien, pour être franc, pas grand chose. Cela n'est peut-être pas tout à fait évident à comprendre lorsque notre héroïne ou tout autre personnage est confronté à l'une des victimes du Killgrin mais ces dernières sont censées arborer de sinistres sourires. On retiendra surtout de ces craspecs apparition, des bouches béantes et sanguinolentes du plus réjouissant effet. Et profitez bien de ces quelques passages gores car ils seront particulièrement rares. Et surtout, très répétitifs. Bref, pas de quoi se mettre grand chose sous la dent ! The Killgrin est donc un nouveau venu dans le bestiaire horrifico-fantastique. Un nouveau ''modèle'' de légende urbaine. Un boogeyman parmi les plus pathétiquement drôles comme pourront le constater les spectateurs, effarés devant une telle créature. Harmonisant ainsi les concepts de laideur et de ridicule. Projetant l'image d'un antagoniste se nourrissant de la tristesse et du désarroi des personnages affligés par la mort d'un proche, le Killgrin est selon la voyante que consulte l'héroïne Miranda (Konstantina Mantelos), une infection de l'aura... Pour commencer, la jeune femme est témoin du suicide de son compagnon, qui après l'avoir assuré que tout allait bien s'est jeté du haut d'une fenêtre de leur appartement. Deux semaines s'écoulent et Miranda se décide enfin à participer à une thérapie de groupe où elle fait notamment la connaissance de Brian (Adam Tsekhman). Un olibrius très maladroit mais fort sympathique qui, bien qu'elle s'y refuse, tente sans cesse de se rapprocher d'elle. La thérapie est dirigée par un certain Sam qu'incarne l'acteur Peter MacNeill qui après une longue carrière au cinéma et à la télévision et à l'âge de soixante-douze ans échoue donc dans cette production fade et aseptisée... En dehors de sa charmante protagoniste, interprétée de manière plutôt juste par l'actrice elle aussi gréco-canadienne, Konstantina Mantelos et quelques effets gores plutôt réussis, The Killgrin n'a donc malheureusement rien pour lui. Extrêmement répétitif et surtout très mou, le long-métrage de Joanna Tsanis multiplie la présence de personnages secondaires et de situations parallèles qui n'apportent en fait pas grand chose à l'intrigue...


Histoire de combler les trous d'un récit qui au fond n'a pas grand chose d'original à nous offrir, la réalisatrice, scénariste et productrice introduit la présence de deux flics dont l'inutilité est à l'aune de ce qu'en fait la cinéaste : deux personnages aussi dispensables à l'écran que dans l'imaginaire d'un scénario qui les traite comme des fonctionnaires plus prompt à remplir des formulaires qu'à se rendre sur le terrain ! Chaque thème ou presque est simplement survolé. Qu'il s'agisse des diverses séquences tournées lors de la thérapie de groupe, du contact entre Miranda et son ancienne camarade de lycée qui sera la première victime du Killgrin ou de l'apparition à l'écran de Damien (Cristo Fernández), l'ancien petit ami toxique de la jeune femme, tout est tourné de manière fort dérisoire. Comme un téléfilm sans budget, sans réelle vision personnelle et artistique et sans enthousiasme. Le spectateur aura du mal à se raccrocher au wagon autrement qu'en se posant la question de l'identité de celui qui arrache les mâchoires de ses victimes. À ce titre, l'on n'aura même pas droit à un quelconque twist. Pas de retournement de situation qui nous ferait penser qu'en nous endormant, Joanna Tsanis serait finalement parvenue à nous piéger. Pourtant, si The Killgrin est mauvais, il n'est pas impossible que dans un certain sens il puisse devenir une future légende du nanar... Non pas dans son ensemble mais pour ce qui à coup sûr deviendra bientôt pour les amateurs du genre une séquence d'anthologie : l'intervention du Killgrin en chair et en os. Probablement l'une des créatures les plus ridiculement grotesque, sorte de mix improbable entre le pire des cénobites de la franchise Hellraiser et une créature qui aurait pu être hypothétiquement conçue pour le film House de Steve Miner en 1985. Bref, après un long, très long, beaucoup trop long moment d'attente, apprêtez-vous à rire devant ce qui durant une heure-trente aura traumatisé notre héroïne et nous aura fait tant cogité quant à son existence réelle ou non. Au final, le Killgrin du récit n'est pas qu'un monstre hideux. Il est la cerise sur un gâteau dont la date de péremption est dépassée depuis des décennies...

 

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