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mercredi 5 novembre 2025

Detained de Felipe Mucci (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Le réalisateur, scénariste et producteur Felipe Mucci réalise avec son second long-métrage quatre ans après Two Death of Henry Baker, un thriller qui nage dans les mêmes eaux que le Reservoir Dogs de Quentin Tarantino. Mais de là à imaginer que le compatriote du célèbre cinéaste américain soit déjà prêt à prendre le même chemin de la reconnaissance de la part des critiques ou des cinéphiles, il y a un monde qui sépare l'art du premier de celui du second. Car aussi ambitieux que soit le script de Detained qu'il a écrit en collaboration avec le scénariste Jeremy Palmer, Felipe Mucci manque de ce talent inné qui lui permettrait de s'extraire d'une filmographie qui jusque là ne semble pas avoir encore brillé de mille feux ! Detained contient deux actes. Dont le premier reste le plus court. Et avant que le second ne débute et ne nous révèle une bonne partie de ce qui se trame depuis l'entrée dans un commissariat de quartier de la charmante Rebecca Kamen (incarnée par la blonde et quelque peu plantureuse Abbir Cornish), le spectateur aura tout loisir d'observer la présence de nombreuses incohérences scénaristiques dont l'outrance ferait presque regretter leur remise en question quelques dizaines de minutes plus tard. Car en effet, lorsque la jeune femme est arrêtée puis emmenée dans une salle d'interrogatoire afin de répondre aux questions que l'inspecteur Avery (Laz Alonzo) et la détective Moon (Moon Bloodgood) ont prévu de lui poser, des événement qui évacuent toute logique vont amener le spectateur à se croire devant un thriller dont l'absurdité scénaristique repousse de très loin les limites de l'invraisemblable. Pour faire court, Rebecca tente de secourir la détective Moon lors d'une altercation avec un malfrat durant laquelle elle parvient à se saisir d'une arme afin d'en user et d'atteindre le bras de l'assaillant. Malheureusement pour elle, la balle traverse l'avant-bras de l'énergumène prénommé Sullivan (Silas Weir Mitchell) pour finir sa course dans le ventre de Moon, laquelle meurt en quelques secondes...


Débarquant avec un train de retard, l'inspecteur Avery constate le décès de son amie et collègue et ne peut logiquement pas s'empêcher de s'en prendre à Rebecca qu'il menace d'importantes répercussions ! Et devinez quoi : le compte en banque de la jeune femme étant apparemment bien fourni, celle-ci propose à Avery de virer sur son compte personnel un million et demi de dollars s'il accepte de la laisser partir. La logique voudrait que l'homme soit offusqué et plus énervé que jamais et qu'il jette Rebecca dans l'une des cellules de la prison... Tu parles ! Le type accepte, se permettant même de négocier pour que l'involontaire meurtrière ajoute quelques centaines de milliers de dollars supplémentaires ! Bref, on nage en plein délire, au cœur d'un scénario écrit par deux types sans doute si fiévreux qu'ils ne se sont pas rendus compte de la bêtise que revêt leur concept ! C'est là qu'intervient la seconde partie du long-métrage. Un bouleversement d'ampleur relativement abyssale va tout remettre en question et transformera un script bancal en scénario extrêmement clair à comprendre même si plusieurs twists s'inviteront durant le déroulement du récit. Mais chut ! Inutile d'en dire davantage, ce qui risquerait de gâcher le seul élément qui fait l'intérêt de ce film malheureusement mal fagoté. On sent bien là toute l'ambition qui habite le réalisateur et son scénariste. Sans doute même ses interprètes qui malgré leur allégeance à Felipe Mucci ne parviennent qu'à offrir une misérable incarnation. Grillant ainsi les rares cartouches qui relancent l'intrigue. Ces fameux twists qui ne parviennent qu'à maintenir un intérêt poli face au jeu plus qu'irrégulier de chacun (quoiqu'en interprétant le personnage le plus effacé, Justin H. Min ne s'en sort pas trop mal). Le visuel rappelle ces purges qui au début des années 2020 virent Bruce Willis hanter de pauvres Direct-to-DVD, lequel est rejoint par une mise en scène indigne du sujet qu'il traite. Et quand bien même l'on peut ne pas aimer Quentin Tarantino, comparer son œuvre à celle de Felipe Mucci se doit d'être pour quiconque une offense. Dommage...

 

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