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jeudi 2 octobre 2025

Kinjirareta Asobi (The Forbidden Play) de Hideo Nakata (2023) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Hideo Nakata, tous les amateurs de cinéma d'horreur nippon le connaissent. Et quand bien même, si son patronyme ne fait qu’effleurer la mémoire de certains, il suffit d'évoquer la franchise Ringu ou plus encore l'extraordinaire Honogurai Mizu no Soko Kara (sorti chez nous sous le titre Dark Water) pour effectivement voir remonter en nous de doux souvenirs bien ''Creepy'' ! Bien que le cinéaste ait tenté des approches divergeant parfois de son cinéma voué au mythe du fantôme japonais que l'on rencontre dans la J-Horror, tout comme son compatriote, l'excellent Takashi Shimizu, Hideo Nakata semble avoir toujours besoin de revenir à ses premières amours. C'est ainsi que son dernier film en date intitulé Kinjirareta Asobi (The Forbidden Play) s'inscrit dans cette vague de longs-métrages horrifico-fantastiques dans lesquels évoluent des créatures féminines blafardes, à l’œil glauque et à la chevelure noire, longue et soyeuse... Mais alors que Takashi Shimizu parvient en général à maintenir un certain niveau de qualité, la dernière tentative de Hideo Nakata se conclut malheureusement par un échec. Pour commencer, parlons de l'aspect visuel. Apparemment prévu pour le marché du Direct to DVD, Kinjirareta Asobi ne bénéficie pas d'une qualité remarquable en terme d'esthétique. C'est moche, lisse et ne percute donc jamais la rétine du spectateur. Avec ses allures de drama mielleux, le film se prend en outre les pieds dans la redite, le fond rejoignant ainsi la forme. Difficile alors de croire que se cache derrière ce projet celui qui su si bien vendre en 1998 l'histoire adaptée du roman de Kōji Suzuki, Ringu. Aujourd'hui, Hideo Nakata n'est plus que l'ombre de lui même et enchaîne les séquences soporifiques et répétitives incarnées par des interprètes aussi lisses et superficiels que les personnages qu'ils interprètent. S'agissant du script, celui-ci met en scène Naoto Ihara (Daiki Shigeoka), son épouse Miyuki (Uika First Summer) et leur fils Haruto (Minato Shougaki). La petite famille coule des jours heureux jusqu'à ce que Naoto reçoive un appel téléphonique au travail de la part du service d'urgence d'un hôpital. Le mari et père de famille apprend que son épouse et son fils ont eu un très grave accident de voiture. À son arrivée, Naoto se précipite dans la salle d'opération où est pratiqué un massage cardiaque sur Haruto. Malheureusement, l'enfant décède...


Pourtant, par on ne sait quel miracle autre que l'intervention de Dame Nature, le cœur de l'enfant repart à la suite de la foudre qui vient de tomber à proximité de l'hôpital... Premier exemple d'un scénario complètement absurde justifiant de la manière la plus inconcevable le retour à la vie d'un gamin décédé ! Les éléments naturels ayant fait leur choix sur Haruto, sa mère n'aura pas eu la même chance. Très gravement blessée, c'est à la morgue que Naoto retrouve sa femme. Dont la main gauche laisse apparaître un index dont la première phalange n'est retenue que par quelques lambeaux de peau. Deuxième incohérence : voilà qu'après le retour du père et du fils en deuil à la maison, le gamin demande à son géniteur s'il peut enterrer le doigts de sa mère ! Allez donc nous expliquer comment Haruto peut avoir en sa possession le doigt de sa mère alors que c'est son père qui fut contraint de reconnaître le corps de son épouse (nous ne verrons d'illeurs jamais ce dernier s'emparer du doigt en question) !!! Mais vous vous demandez sans doute pourquoi l'enfant veut absolument mettre en terre le doigt de sa mère qu'il a miraculeusement entre les mains ? C'est simple : un peu plus tôt, lors de la séquence d'introduction, et alors que Haruto s'était saisi de la queue en mouvement d'un lézard, son père lui avait promis que s'il l'enterrait dans le jardin, un nouveau lézard viendrait à pousser derrière la dite queue ! On comprend alors où veut très précisément en venir le gamin qui enfouit donc le doigt de sa mère en espérant qu'elle reviendra à la vie. Répétant sans cesse un rituel formé des mots Eloim Essaim, le miracle a lieu... Pour le malheur du père, du fils et du Saint-Espr... pardon, et de leur entourage... Première et immédiate impression : alors que le scénario de Noriaki Sugihara repose sur une nouvelle de Karma Shimizu, le spectateur n'aura d'autre reflex que de se remémorer l'excellent roman de Stephen King Simetierre dont Kinjirareta Asobi ressemble parfois à un plagiat ! Mais alors que l'adaptation du roman de l'écrivain américain était tout à fait honorable, celle de la nouvelle éponyme du romancier japonais frise la purge. Complètement largué, dépassé par la concurrence et aussi effrayant qu'une histoire douce racontée à nos chères têtes blondes au moment d'aller se coucher, le dernier long-métrage de Hideo Nakata reste probablement l'une des pires propositions en matière de J-Horror... à éviter...

 

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