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dimanche 7 septembre 2025

Souviens-toi... l'été de Jennifer Kaytin Robinson (2025) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Si la dernière itération de la franchise Souviens-toi... l'été dernier avait été produite et réalisée à l'époque où les chaînes France 2 et France 3 étaient encore connues sous les noms de Antenne 2 et FR3, il est fort à parier que Stanislas Lefort aurait crié haut et fort après l'avoir découvert à la télévision : ''C'était pas mauvais. C'était très mauvais !''. Alors, imaginez quel peut être l'intérêt de la relancer en 2025 quand bien même la mode du remake, du reboot ou de la séquelle opportuniste est en vogue depuis de trop nombreuses années. En France, parait-il, on n'a pas de pétrole mais on a des idées. Outre-atlantique, c'est l'inverse. Et cela se ressent ici très fortement. En effet, le quatrième opus de la saga Souviens-toi... l'été dernier demeure objectivement dépassé. À tel point que l'on se demande si la productrice, réalisatrice et scénariste américaine Jennifer Kaytin Robinson n'aurait surtout pas voulu reprendre les codes du Slasher très exactement là où certains les avaient laissé voilà près de quarante ans ! Une carrière marquée par trois autres longs-métrages qui chez nous sont sans doute demeurés confidentiels pour leur peu d'intérêt et une nouvel opus de la franchise Souviens-toi... l'été dernier qui ne fera probablement aucun remous dans la carrière de la cinéaste sur le plan international. À trop vouloir faire ressurgir le passé au propre comme au figuré, Jennifer Kaytin Robinson a sans doute oublié qu'en l'état, le premier volet signé en 1997 par Jim Gillespie n'a jamais vraiment été un classique du genre. Produit et réalisé à la suite de l'immense succès de Scream de Wes Craven, Souviens-toi... l'été dernier premier du nom est peut-être tout d'abord demeuré célèbre grâce à son titre (qu'il ne faudrait d'ailleurs pas faire l'erreur de confondre avec l'immense chef-d’œuvre de Joseph L. Mankiewicz, Soudain l'été dernier dont la thématique ne rejoint de toute manière pas celle du film qui nous intéresse ici). Histoire de s'assurer un fan service consistant à attirer un fan base si tant est qu'il en existe encore un même par delà les océans qui délimitent les contours de son territoire d'origine, Souviens-toi... l'été dernier convoque deux des principaux personnages du long-métrage de 1997. Julie James et Ray Bronson. Amants de fictions toujours incarnés à l'écran par Jennifer Love Hewitt et Freddie Prinze Jr. Histoire de les rappeler aux bons souvenirs des spectateurs de l'époque, nous les retrouvons dans un certain nombre de séquences dont le principal intérêt est justement leur présence et moins leur implication dans le récit...


Surtout s'agissant de la première dont le scénario aurait finalement très bien pu se passer. Les nouveaux héros de cette quatrième aventure se prénomment Danica, Ava, Milo, Teddy et Stevie. Lesquels sont respectivement incarnés par Madelyn Cline, Chase Sui Wonders, Jonah Hauer-King, Tyriq Withers et Sarah Pidgeon. Autant le dire tout de suite, le tueur est une tueuse et c'est cette dernière qui l'interprète. Cela vous évitera d'acheter un éventuel combo DVD/Blu-ray ou de patienter jusqu'à sa diffusion sur une chaîne hertzienne ou sur le câble ! Car Souviens-toi... l'été dernier est une sidérante perte de temps. Un Slasher démodé, vieillot, largué dans toutes ses entournures, qui n'invente rien, n'innove jamais, respecte scrupuleusement de traverser la rue en employant les passages cloutés, fait là où on lui dit de faire, bref, un film d'horreur abscons. Qui, comble de l'horreur justement, est d'une avarice extrême en terme d'effusions de sang. Des sailles vermillons comparables à une hypospermie et des jumpscares dont le seul attrait est de réveiller le spectateur qui devant cette pauvre bande horrifique aurait eu l'outrecuidance de s'assoupir ! Le problème avec la symbolique du crochet étant que l'usage presque exclusif de cette arme limite l'imagination. Une gorge percée par-ci, des coups dans le dos ou dans le ventre par-là, difficile de se contenter d'aussi peu de matière en terme d'hémoglobine alors que le film aurait pu être plus ou moins sauvé du naufrage s'il avait été accompagné d'une avalanche de séquences gore. Trop timide en terme d'horreur, inefficace en matière d'épouvante, trop convenu, ajoutons à cela l'invraisemblable complicité de Ray Bronson, qui, je le rappelle, fut l'une des victimes du premier tueur en 1997. Bref, le long-métrage de Jennifer Kaytin Robinson était ni fait ni à faire. Un petit bousin qui comme le reste de sa carrière tombera rapidement dans l'oubli. En attendant, malheureusement, une suite comme semble le présager la séquence post-générique de fin. L'appel du billet vert risque bien de voir éclore un cinquième volet puisque avec ses dix-huit millions de dollars de budget pour un gain trois fois supérieur en matière de box-office à l'internationale, les producteurs se jetteront probablement sur n'importe quelle idée pour continuer à faire fructifier une franchise qui n'en méritait pourtant pas tant...

 

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