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mardi 12 août 2025

84 Jegopmiteo de Kim Tae-joon (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Encore une exclusivité Netflix ayant débarqué le 18 juillet dernier. D'origine sud-coréenne, 84 Jegopmiteo est sorti chez nous sous le titre 84 m². Contrairement à la légende qui veut que le titre se réfère à la taille moyenne des appartements mis à disposition de la population coréenne (laquelle est en réalité bien inférieure), il coïncide cependant avec les dimensions de celui que s'offre le héros incarné par l'acteur Kang Ha-neul. No Woo-seong vient effectivement de réaliser son rêve en s'installant dans l'un des appartements d'un grand ensemble immobilier. Mais très vite, il va être dérangé par les bruits incessants produits par l'un de ses voisins. Un voisin dont l'identité va demeurer durant une bonne partie du récit totalement mystérieuse. Pourtant, la plupart des habitants de l'immeuble vont fixer leur attention sur Woo-seong. Totalement persuadés qu'il est celui qui fait tant de bruit et les dérange dans leur quotidien. No Woo-seong est le second long-métrage du réalisateur et scénariste sud-coréen Kim Tae-joon deux ans après le thriller psychologique Seumateuponeul Tteoreotteuryeosseul Ppuninde qui était lui-même directement sorti sur Netflix. Là encore, le cinéaste entraîne ses personnages et les spectateurs dans une intrigue psychologiquement tendue, voire paranoïaque dans ses premiers soubresauts. Certaines séquences pouvant même parfois évoquer deux volets de la trilogie de l'appartement de Roman Polanski, Repulsion et plus encore, The Tenant sorti chez nous en 1976 sous le titre, Le locataire. Un cauchemar comme le cinéma en a rarement produit et dans lequel, le réalisateur, producteur, scénariste et acteur franco-polonais s'était lui-même mis en scène à l'époque dans le rôle de l'immigré polonais Trelkovsky. Installé dans un vieil appartement de la capitale française, il devait notamment subir les remarques de voisins mécontents des bruits dont il était rendu responsable. Celles et ceux qui connaissent ce chef-d’œuvre savent comment se terminait le film et à la vision du long-métrage de Kim Tae-joon, il est parfois facile de se laisser tenter par la comparaison entre les deux films. Même Repulsion semble avoir été une source d'inspiration.


Surtout lorsque No Woo-seong est victime de quelques hallucinations dues au stress permanent qui s'exerce sur lui. Mais plus qu'une œuvre portée sur les conflits de voisinage, le script de 84 Jegopmiteo écrit par le réalisateur lui-même va beaucoup plus loin. Afin de justifier les deux heure que dure le long-métrage, le sud-coréen ajoute des personnages qui auront une importance considérable durant tout le récit. À commencer par l'administratrice Jeon Eun-hwa (l'actrice Yeom Hye-ran) qui plutôt que de juger le nouveau propriétaire de l'un des appartements de l'immeuble prend fait et cause pour le jeune homme. Apparaît ensuite le personnage de Yeong Jin-ho (l'acteur Seo Hyun-woo). Ancien journaliste portant sur le corps de nombreux tatouages, l'homme va être l'un des rares à découvrir que malgré les certitudes du voisinage, Woo-seong est effectivement innocent des reproches qui lui sont faits. Pourtant, rien n'est ici plus vrai que le concept qui veut qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Enfin, Kim Tae-joon ajoute un ''périple'' centré autour du personnage principal et sur l'investissement d'une cryptomonnaie en bourse qui va conduire les spectateurs à assister à un moment de tension véritablement palpable. Entre arnaque et machination immobilière, transaction boursière, pollution sonore, enquête bâclée et recours à la violence, 84 Jegopmiteo satisfera les amateurs de thrillers sud-coréens originaux même si le réalisateur en ajoute parfois dans l'invraisemblance. Notons enfin que le scénario dont le résultat à l'image dépasse parfois le simple drame pour plonger son héros dans un cauchemar vertigineux que n'aurait sans doute pas renié le Darren Aronofsky de Mother! se cache un événement dont le cinéaste sud-coréen a été lui-même le témoin. En effet, alors lancé dans l'écriture, Kim Tae-joon dû supporter des bruits tellement bruyants et incessants que ceux-ci finirent par le rendre fou ! Relativisant l'événement, il a accoucha donc du script du long-métrage qui désormais est visible sur Netflix...

 

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