Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 30 juillet 2025

Blaxploitation : Hell up in Harlem de Larry Cohen (1973) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

En l'espace d'une année seulement, le réalisateur Larry Cohen aura mis en boite les deux volets de la franchise Black Caesar. Le premier, Black Caesar, le parrain de Harlem, laissait pour mort le personnage principal incarné par l'une des plus grandes stars de la Blaxploitation, Fred Williamson. Trahi par sa petite amie et chanteuse Helen (Gloria Hendry), Tommy Gibbs réapparaît donc dans cette suite directe, reprenant ainsi le dernier acte du précédent long-métrage. Blessé par balle, Tommy fait appel à son père qui vient lui porter secours en compagnie de plusieurs hommes. Transporté à l'hôpital, le père et le fils se réconcilient et Tommy propose à son paternel de partager le pouvoir. Mais pour celui que l'on nomme le ''Black Caesar'', le plus important est d'obtenir vengeance. En effet, Helen a remis aux autorités corrompus un petit carnet que Tommy était parvenu à dérober. Lequel prouve que la police et certains magistrats sont compromis dans des affaires de drogue et de racket. Hell Up in Harlem remet en scène plusieurs personnages et donc plusieurs interprètes du premier volet. Fred Williamson, bien entendu, ainsi que Gloria Hendry, qui incarne la compagne du héros, D'Urville Martin qui interprète le rôle du révérend Rufus et bien sûr, Julius Harris qui quant à lui joue celui de Tommy Giggs Senior ! Parmi les nouveaux personnages l'on découvre deux spécimens d'antagonistes parmi les plus mémorables du courant Blaxploitation. D'un côté, l'acteur afro-américain Tony King se fond dans la peau du bras droit de Tommy, un homme bien moins fidèle qu'il n'en a l'air puisque celui-ci joue un double jeu. Collaborant avec le procureur DiAngelo, véritable crapule immorale interprétée par l'acteur Gerald Gordon, son personnage de Zach va scrupuleusement et méthodiquement faire le vide autour de Tommy. Hell Up in Harlem se divise en plusieurs parties distinctes. Après que l'ancien membre de la Mafia new-yorkaise à la tête d'un syndicat du crime ait été laissé pour mort, la vengeance a sonné. Ses hommes et lui vont nettoyer la ville de sa police corrompue mais laissera étonnamment la vie sauve à DiAngelo.


Quelle grossière erreur ! Car après que Tommy et le procureur aient apparemment trouvé un terrain d'entente, ce dernier va faire appel à Zach afin de se venger de l'humiliation dont il a été l'objet. Tout comme d'autres cinéastes avant ou après lui (William Wyler, Russ Meyer, John Guillermin, Richard Fleischer, Jack Arnold ou encore Greydon Clark), Larry Cohen s'est intéressé au genre Blaxploitation avant de devenir le réalisateur de quelques mythiques bandes horrifiques (la franchise It's Alive ou bien Épouvante sur New-York), il a donc lui aussi mis en scène ces deux longs-métrages principalement incarnés par des acteurs d'origine afro-américaine. Et comme cela était généralement le cas, l'homme blanc est à nouveau décrit comme l'antagoniste du récit. Le quartier de Harlem étant alors gangrené par la drogue sur laquelle DiAngelo et ses collaborateurs ont la main mise. En résulte une œuvre plutôt ordinaire mais dotée néanmoins de suffisamment de séquences d'action pour que l'on ne s'ennuie jamais vraiment. En dehors d'un passage lors duquel Tommy fait l'amour avec sa nouvelle petite amie (Margaret Avery dans le rôle de sœur Jennifer) et de quelques plans de poitrines visibles lors d'un assaut perpétré par le héros et sa bande dans un repaire de malfrats, le sexe est remisé au second plan. Les morts, elles, sont par contre très nombreuses. Quelques bagarres relativement anodines puisque mal chorégraphiées (dont une échauffourée plutôt incongrue perpétrée entre le gang de Tommy et des japonais) mais donc, surtout des fusillades dont se dépatouille en général notre héros quitte à ce que cela s'avère invraisemblable. Les amateurs de Blaxploitation seront comme d'habitude aux anges de retrouver l'ambiance si particulière de ce genre de longs-métrages situé dans une ville de New-York bariolée, vivante mais engorgée par la violence. Notons que le film est ''sublimé'' par l'excellente partition msicale composée par Fonze Mizell et Freddie Perren qui remplacent ici au pied levé l'une des grandes figures de la musique noire américaine qui s'était chargée de la bande son de Black Caesar, le parrain de Harlem, James Brown...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...