À la suite de la sortie
en 2020 de Palm Springs de
Max Barbakow, l'un de ses interprètes principaux Andy Samberg osait
comparer cette sympathique comédie de science-fiction romantique au
classique de Harold Ramis, Un jour sans fin
(Groundhog
Day).
Autant dire que la comparaison était un brin infamante pour ce
dernier même si le parallèle mis en avant entre les deux
longs-métrages n'en demeure toujours pas moins évident. Cinq ans !
C'est le temps qu'il aura fallut au réalisateur et scénariste
français Patrick Cassir pour mettre en scène le remake de Palm
Springs.
Second long-métrage après la comédie Premières
Vacances
en 2018 dans lequel les personnages interprétés par Jonathan Cohen
et Camille Chamoux se rencontraient sur Tinder
avant de partir ensemble en vacances, Patrick Cassir reprend donc le
postulat de départ du scénario écrit en 2018 par Andy Siara et
l'adapte à la sauce française en mettant en scène Tarek Boudali de
la bande à Fifi
(Philippe Lacheau) dans le rôle de Paul et l'actrice et ancien
mannequin franco-américaine Camille Rowe (vue notamment dans The
Deep House
d'Alexandre Bustillo et Julien Maury en 2021) dans celui de Louna, la
sœur de Gala (Marie Papillon) qui aujourd'hui doit épouser l'homme
de sa vie, Luc (Bertrand Usclat). Parmi les personnages plus ou moins
secondaires, l'on retrouve également Hakim (Youssel Hadji), un
protagoniste tout d'abord énigmatique qui poursuit Paul avec une
arbalète dans l'intention de l'assassiner. Notons également la
présence de Justine (Claire Chust), petite amie du héros un brin
écervelée et meilleure amie de la future mariée. Tout ce petit
monde se prépare donc au mariage. Surtout les parents de Gala dont
la mère a tendance à oublier le prénom de son autre fille !
Durant le repas qui fait suite à l'union des deux nouveaux époux,
Paul s'impose admirablement comme le sauveur d'une Louna incapable de
décrocher un mot lorsque vient son tour de rendre hommage à sa sœur
et à son beau-frère fraîchement mariés.
Si
les festivités se déroulent telles qu'on les imagine, pour Paul,
elles sont surtout pour lui l'occasion d'approcher Louna dont il est
secrètement amoureux. L'invitant à faire un tour tandis que les
mariés, leurs familles et leurs proches font la fête, le jeune
homme est attaqué par Hakim et reçoit deux fléchettes dans le
corps. En prenant la fuite, il entre dans une grotte au fond de
laquelle une intense lumière surgit. Suivit de près par Louna, Paul
lui promet qu'ils se reverront avant d'être aspiré au fond de la
grotte. Louna fait alors le choix de le suivre... Bon ! Au
risque d'en faire rugir certains, Un mariage sans
fin
est probablement l'une des meilleures comédies de ces dix ou vingt
dernières années, fine, bourrée d'esprit, émouvante, drôle,
charmante.... Meuh naaaaan, j'déconne ! À dire vrai, le film
se regarde. On n'ira donc pas jusqu'à dire qu'il a les mêmes
défauts que les bousins réalisés ces dernières années par
Michèle Laroque (pour ne citer que la plus évidente) mais bon, tout
ceci ne fleure franchement pas l'innovation en terme de mise en
scène, d'écriture et d'interprétation malgré son sujet axé sur
le thème de la boucle temporelle. Une comédie bateau, sans éclats
et dont la seule bonne idée est de n'avoir pas été projetée dans
les salles de cinéma mais directement sur la plateforme Prime
Video.
L'occasion rêvée de se faire une opinion sur l'objet en question
sans avoir à débourser un seul centime supplémentaire autre que
l'abonnement ! Hasard du calendrier, un peu moins de deux
semaines plus tard a été proposé sur Netflix
Nuestros Tiempos du
réalisateur mexicain Chava Cartas et dans lequel les héros incarnés
par Juan Carlos Garzón et Angélica Gudiño interagissent cette
fois-ci directement sur le phénomène de voyage dans le temps en
créant leur propre machine...
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