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lundi 28 avril 2025

Outbreak de Jeff Wolfe (2024) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Attention : Article accompagné de spoilers ! Premier long-métrage du réalisateur américain Jeff Wolfe, Outbreak situe son action dans le désert californien. Incarné par l'acteur Bill Burke (la franchise Twilight, la série Révolution), le garde-forestier Neil Morris et ses collègues se rendent sur le lieu d'un incident où un chien apparemment enragé s'en est pris à son propriétaire. Alors que son chef Mike Cortez (Raoul Max Trujillo) est attaqué par l'animal, Neil sort son arme mais reste tétanisé. Mordu par le chien, Mike ne doit son salut qu'à l'intervention de John Gibson (Taylor Handley) qui à distance finit par abattre l'animal... À la suite de cette séquence d'ouverture qui laisse la porte ouverte à toutes les hypothèses, le long-métrage prend un virage à trois-cent soixante degrés et se transforme en drame familial. En effet, le spectateur fait ensuite la connaissance d'Abby (Alyshia Ochse), la femme de Neil. Les époux ont un fils prénommé Ben (Kylr Coffman) qui depuis quelques temps a disparu. Pour ''oublier'' son malheur, Abby boit et dort beaucoup. Désemparé, Neil s'empare de son arme de service et quitte leur demeure afin d'en finir avec la vie. Installé au pied d'un arbre, le canon du pistolet sous le menton, il s'apprête à tirer lorsqu'au loin il entend les cris d'une femme qui se noie dans un lac. Lancé à sa rescousse, le garde-forestier ramène celle-ci sur la berge lorsque tout à coup, la voilà prise d'une crise de folie. Le visage et le corps marqués par d'horribles cicatrices, la jeune femme semble avoir été infectée par un mal inconnu et s'apprête à tuer son sauveur. Fort heureusement, Neil arrive à prendre le dessus et la tue. De retour chez lui, il est cette fois-ci assailli par deux hommes qui semblent être dans le même état que celle qu'il a sorti des eaux du lac. Après s'en être débarrassé aussi efficacement que lors de son affrontement avec la jeune femme, il décide de quitter les lieux en compagnie d'Abby... Bon, hum, hum... Que dire ? Que la phase dramatique du récit fut ennuyeuse ? Oui ! Que l'on se demande dans quelles proportions le revirement de situation s'avère inattendu ? Oui ! Mais alors, que vaut la suite ? Vendu comme un énième film d'infectés, il faut reconnaître que d'une certaine manière Outbreak s'extraie des contingences habituelles de ce genre de productions pour frôler la thématique du déni.


Se voulant beaucoup plus profond qu'un simple film d'horreur où les survivants d'une pandémie cherchent par tous les moyens à se protéger de vagues incessantes d'agressions commises par des individus atteints par un virus les rendant particulièrement hostiles, le long-métrage de Jeff Wolfe transforme en créatures issues du bestiaire fantastiques des hommes et des femmes vus par le prisme d'un homme effondré par la disparition de son fils. Jusqu'à ce que la cruelle vérité ne nous soit révélée dans les derniers instants, le réalisateur américain tente à travers le récit de Outbreak de nous faire croire que son œuvre appartient bien à la catégorie des films d'infectés. L'on a donc droit à des assaillants plus vraiment frais arborant des maquillages cent pour cent latex ! Des créatures qui par manque d'hémoglobine ou de toute autre substance pouvant être produite par le corps humain apparaissent sous une couche de maquillage desséchée. Comme si les artisans dans le domaine des effets-spéciaux avaient manqué de temps pour finaliser leur travail. En outre, les dits infectés déambulent très souvent de manière grotesque. Entre ce type qui se déplace à quatre pattes, comme un primate, ces quelques infectés qui se relèvent d'une manière si ringarde que l'on espérait ne plus revoir la chose depuis le Peninsula de Yeon Sang-ho en 2020, ou ce type qui grimpe une barre placée dans le dos comme une strip-teaseuse dans un peep-show, l'ensemble des actions perpétrées par les créatures est d'une confondante bêtise ! Chiant dans sa première partie, pathétique lors de la seconde, la troisième ne relève que très partiellement l'intérêt du long-métrage. Lors du final, l'on comprend la raison pour laquelle tous les habitants du coin semblent avoir été victimes du même mal. Si l'idée du chien enragé au tout début du récit cherche à noyer le poisson, la cause est évidemment bien différente de ce que l'on pouvait supposer jusque là. Pourtant, malgré sa mécanique, son changement de ton, sa fin inenvisageable ou l’énergie suivant de longues séquences d'atermoiement bourrées de longueurs, Outbreak reste très pénible à suivre jusqu'à son terme. On se fiche à peu près de tout ce qui touche au couple formé par Neil et Abby et les séquences mettant les infectés en présence de nos héros valent moins que celles du pire des nanars. Bref, ce film dont l'affiche nous trompe en outre sur la marchandise est sans intérêts !

 

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