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jeudi 24 avril 2025

Eko Eko Azarak : Wizard of Darkness de Shimako Satō (1995) -★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Adapté d'une série de mangas créés en 1975 par Shin'ichi Koga, Eko Eko Azarak a vu le jour pour la première fois sur grand écran en 1995. Soit vingt ans tout rond après sa première parution sous forme de bande dessinée. Reprenant le titre d'origine mais se retrouvant désormais affublé de l'excroissance Wizard of Darkness, le premier volet de ce qui à ce jour a pris la forme d'une quintologie fut réalisé par le réalisateur japonais Shimako Satō. Lequel tournera dans la foulée le second volet intitulé Birth of the Wizard avant de laisser la place à d'autres cinéastes. Concernant Eko Eko Azarak : Wizard of Darkness, l'action se situe dans une école japonaise où vient étudier Misa Kuroi. Une adolescente qui vient de s'installer en ville et découvre donc pour la première fois ses nouveaux camarades de classe. Un groupe de jeunes élèves parmi lesquels certains s'adonnent à la magie noire. Rejoignant ces derniers, prédisposés à faire le bien en usant de sortilèges maléfiques (un professeur ayant notamment pour habitude de fouiller un peu trop scrupuleusement certaines élèves en fera d'ailleurs les frais), Misa Kuroi n'est pas là par hasard mais est venue s'assurer que rien de mal ne pourra arriver à celles et ceux qui pratiquent la magie. Elle propose d'ailleurs de s'occuper du cas qui préoccupe actuellement ses camarades. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu et le Mal se déchaîne sur l'établissement et sur les élèves qui ne peuvent dès lors plus s'en échapper. Ce jour là, l'un des professeurs ordonne à treize élèves de rester après les cours afin d'effectuer un devoir. Alors qu'elle disparaît en promettant de revenir, l'une des élèves la suit pour ne plus réapparaître à son tour. Sur le tableau noir de la classe, Misa Kuroi (Kimila Yoshino), sa nouvelle amie Mizuki Kurahashi (Miho Kanno) et leur camarades découvrent le nombre treize dessiné à la craie. Alors que dans les toilettes, la camarade qui était sortie à la suite de leur professeure meurt dans d’étranges circonstances, le treize se transforme en douze. Misa Kuroi et Mizuki Kurahashi comprennent qu'elles et les autres seront les prochaines victimes d'un démon qui hante leur école. Accusée à tort d'entre être responsable, Misa Kuroi fera tout pour aider ses camarades... Du moins ceux qui survivront... et s'il en demeure en vie car Shimako Satō et le scénariste Junki Takegami n'ont semble-t-il pas l'intention de ménager leurs jeunes protagonistes au vu du Bodycount qui se profile.


D'une durée n'excédant pas les quatre-vingt minutes, Eko Eko Azarak : Wizard of Darkness n'est certes pas du grand art en matière de J-Horror mais tout amateur du genre se fera le devoir de le découvrir et surtout de tenir jusqu'à la dernière seconde. Non pas que celle-ci réserve une belle surprise mais lorsque l'on apprécie le cinéma d'horreur japonais, même le plus indigent des programmes mérite un minimum de respect. Artistiquement parlant, le long-métrage de Shimako Satō n'arbore aucune prouesse technique. Même pour l'époque, plongée au cœur des années quatre-vingt dix où les effets-spéciaux avaient tendance à relativement mal vieillir. C'est un fait que le budget du film apparaît comme étant rachitique. Les quelques effets gore ne font qu'accentuer le profil de série Z qu'affiche très souvent le long-métrage. Pourtant, le réalisateur et son scénariste s'essaient à quelques idées étonnantes. Comme d'intégrer au récit quelques séquences pseudo-érotiques du genre Pinku Eiga lors desquelles une professeure et l'une de ses élèves font l'amour. Ces quelques passages versant ainsi dans le saphisme et la pédérastie ! En isolant un groupe d'élèves à l'issue d'une journée de cours, cela permet au cinéaste de concentrer son intrigue autour de ses protagonistes et ainsi de ne pas avoir en outre à payer des figurants supplémentaires. Bien que Eko Eko Azarak : Wizard of Darkness soit souvent visuellement dégueulasse, le récit génère quelques sympathiques idées. Comme le fait que dans leur fuite, les élèves se retrouvent systématiquement au point de départ. L'interprétation demeure quant à elle au niveau des moyens financiers injectés dans les effets-spéciaux. Hurlant, gesticulant, les jeunes interprètes sont plus ou moins convaincants. L'on a en fait généralement l'impression d'un groupe de cinéastes et d'acteurs amateurs profitant du week-end pour aller s'amuser avec une caméra dans leur établissement scolaire vidé de ses enseignants et de ses élèves. Pourtant, malgré les nombreux défauts du film, on ne peut étrangement décrocher son regard du récit... A réserver malgré tout en priorité aux fans purs et durs de J-Horror...

 

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