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mardi 4 mars 2025

Aerobic Killer de David A. Prior (1987) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

L'ami, la sens-tu la bonne odeur de transpiration mêlée au parfum dont la jolie donzelle s'est copieusement aspergée le matin-même avant de filer tout droit dans sa salle de fitness préférée ? Ouais, je sais, ça le fait pas trop. Surtout que ça peut parfois rappeler un collègue parfumé à la vanille qui ne mettait pas plus d'une demi-heure après s'être lancé dans le labeur pour suer à grosses gouttes. En même temps, c'était un homme. Pas tout à fait sain d'esprit, mais un homme tout de même. Alors qu'une femme, on lui accorde presque tout. Même de pas toujours sentir très bon. Surtout lorsque c'est pour la bonne cause. Avec un titre pareil, Aerobic Killer ne rentre évidemment pas dans la catégorie des œuvres intellectuellement profondes qui font davantage travailler les cellules grises que la fermeture éclair du pantalon ! Le réalisateur David A. Prior est un sacré malin, lequel profite de son sujet pour se rincer l’œil à moindre frais puisque le financement de son œuvre est, comme la tradition le veut, à la charge des producteurs. Se déroulant en majeure partie dans une salle de fitness où de très jolies poupées agitent leurs lolos sur une musique pop de supermarché, ce sont des dizaines de figurantes que le réalisateur et scénariste filme sous tous les angles. À l'intérieur d'une machine à bronzer qui va ici se transformer en une rôtissoire, dans des douches où une jeune black va être trucidée à l'aide d'une arme blanche dont je n'ai pas réussi à définir les origines, ou plus simplement dans la salle ou toutes réunies, ces Mesdames ouvrent les cuisses, s'assouplissent et sautent en l'air tout en causant un léger décalage gravitationnel entre leur poitrine et le reste du corps ! Il est amusant de voir que se sont d'ailleurs toujours celles qui n'en ont absolument pas besoin qui passent des heures à danser, faire du step, s'étendre dans des salles surchauffées et autres coutumes propres à ce type d'effort physique. Les mecs, quant à eux, sont en nombre restreint. À par la folle de service qui se dandine en top rose sur de la soupe et Bouboule qui essaie tant bien que mal de perdre les dizaines de kilos qu'il a en trop sur un vélo qui peine à supporter son poids, les filles n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent.


À part peut-être les quelques bodybuildeurs échappés de leur salle de ''muscu'' qui, plus idiots que ne le furent sans doute jamais leurs plus lointains ancêtres, tentent diverses approches bien lourdes vers leurs congénères de sexe féminin. Aerobic Killer est un slasher. Le genre dont il n'est pas vraiment de bon ton de vanter aujourd'hui les mérites, au risque de voir une certaine Sandrine Rousseau ou l'autre demeurée de Manon Aubry hurler au sexisme et à la misogynie ! Parce que les principales victimes sont ici des femmes, rien que des femmes, toujours des femmes.... ou presque. Et donc, pas de quoi se sentir libidineux devant des actes meurtriers certes mal filmés et pratiquement dénués de toute goutte de sang, mais touchant malgré tout de jolies et innocentes adeptes de gymnastique ! En France, nous n'avions à l'époque pas à nous montrer jaloux et demander à ce que l'on s'aligne dès lors sur ce genre de produit puisque trois ans plus tard, Gilles Béhat allait commettre l'invraisemblable Dancing Machine avec Alain Delon. Une œuvre relativement consommable si on la compare au long-métrage de David A. Prior qui n'intéressera en réalité pas grand monde en dehors de ceux qui usent et abusent habituellement de Sopalin plus que de raison et qui actuellement sont en rupture de connexion Internet (ah, ah, ah, je vous vois, sacrés zozos !). Pas vraiment pénible mais loin d'atteindre les qualités et le minimum syndical que l'on est en droit d'exiger pour ce genre de production, Aerobic Killer est fade, répétitif, et comme souvent dans le genre, incarné par des personnages dont le degré de neurones se calcule en fonction du nombre de mots qu'ils émettent à l'image. À moins d'être un détraqué de la fesse, un obsédé de l'arme blanche ou plus simplement un fanatique du Slasher, ce représentant d'un genre qui a connu son heure de gloire des années en arrière est d'un intérêt plus que relatif...

 

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