L'ami, la sens-tu la
bonne odeur de transpiration mêlée au parfum dont la jolie donzelle
s'est copieusement aspergée le matin-même avant de filer tout droit
dans sa salle de fitness préférée ? Ouais, je sais, ça le fait
pas trop. Surtout que ça peut parfois rappeler un collègue parfumé
à la vanille qui ne mettait pas plus d'une demi-heure après s'être
lancé dans le labeur pour suer à grosses gouttes. En même temps,
c'était un homme. Pas tout à fait sain d'esprit, mais un homme tout
de même. Alors qu'une femme, on lui accorde presque tout. Même de
pas toujours sentir très bon. Surtout lorsque c'est pour la bonne
cause. Avec un titre pareil, Aerobic Killer
ne rentre évidemment pas dans la catégorie des œuvres
intellectuellement profondes qui font davantage travailler les
cellules grises que la fermeture éclair du pantalon ! Le
réalisateur David A. Prior est un sacré malin, lequel profite de
son sujet pour se rincer l’œil à moindre frais puisque le
financement de son œuvre est, comme la tradition le veut, à la
charge des producteurs. Se déroulant en majeure partie dans une
salle de fitness où de très jolies poupées agitent leurs lolos sur
une musique pop de supermarché, ce sont des dizaines de figurantes
que le réalisateur et scénariste filme sous tous les angles. À
l'intérieur d'une machine à bronzer qui va ici se transformer en
une rôtissoire, dans des douches où une jeune black va être
trucidée à l'aide d'une arme blanche dont je n'ai pas réussi à
définir les origines, ou plus simplement dans la salle ou toutes
réunies, ces Mesdames ouvrent les cuisses, s'assouplissent et
sautent en l'air tout en causant un léger décalage gravitationnel
entre leur poitrine et le reste du corps ! Il est amusant de
voir que se sont d'ailleurs toujours celles qui n'en ont absolument
pas besoin qui passent des heures à danser, faire du step, s'étendre
dans des salles surchauffées et autres coutumes propres à ce type
d'effort physique. Les mecs, quant à eux, sont en nombre restreint.
À par la folle de service qui se dandine en top rose sur de la soupe
et Bouboule qui essaie tant bien que mal de perdre les dizaines de
kilos qu'il a en trop sur un vélo qui peine à supporter son poids,
les filles n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent.
À
part peut-être les quelques bodybuildeurs échappés de leur salle
de ''muscu'' qui, plus idiots que ne le furent sans doute jamais
leurs plus lointains ancêtres, tentent diverses approches bien
lourdes vers leurs congénères de sexe féminin. Aerobic
Killer
est un slasher.
Le genre dont il n'est pas vraiment de bon ton de vanter aujourd'hui
les mérites, au risque de voir une certaine Sandrine Rousseau ou
l'autre demeurée de Manon Aubry hurler au sexisme et à la
misogynie ! Parce que les principales victimes sont ici des
femmes, rien que des femmes, toujours des femmes.... ou presque. Et
donc, pas de quoi se sentir libidineux devant des actes meurtriers
certes mal filmés et pratiquement dénués de toute goutte de sang,
mais touchant malgré tout de jolies et innocentes adeptes de
gymnastique ! En France, nous n'avions à l'époque pas à nous
montrer jaloux et demander à ce que l'on s'aligne dès lors sur ce
genre de produit puisque trois ans plus tard, Gilles Béhat allait
commettre l'invraisemblable Dancing Machine
avec Alain Delon. Une œuvre relativement consommable si on la
compare au long-métrage de David A. Prior qui n'intéressera en
réalité pas grand monde en dehors de ceux qui usent et abusent
habituellement de Sopalin plus que de raison et qui actuellement sont
en rupture de connexion Internet (ah, ah, ah, je vous vois, sacrés
zozos !). Pas vraiment pénible mais loin d'atteindre les qualités
et le minimum syndical que l'on est en droit d'exiger pour ce genre
de production, Aerobic Killer
est fade, répétitif, et comme souvent dans le genre, incarné par
des personnages dont le degré de neurones se calcule en fonction du
nombre de mots qu'ils émettent à l'image. À moins d'être un
détraqué de la fesse, un obsédé de l'arme blanche ou plus
simplement un fanatique du Slasher,
ce représentant d'un genre qui a connu son heure de gloire des
années en arrière est d'un intérêt plus que relatif...
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