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jeudi 30 janvier 2025

Waxwork 2 d'Anthony Hickox (1992) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Si Waxwork d'Anthony Hickox était mauvais, sa suite frise carrément l'abomination. N'ayant plus aucune raison de porter ce titre depuis que le musée de cire est parti en fumée à l'issue des précédentes aventures dont seuls Sarah et Mark ont survécu, cette séquelle envisage le concept de son aîné de manière exponentielle en ne se référant plus seulement à quelques vieilles références lointaines de la littératures et du cinéma fantastique mais se complaît également à singer quelques grands classiques de l'horreur des années soixante-dix et quatre-vingt. Le budget de Waxwork étant estimé à environ trois millions et cinq-cent mille dollars, Anthony Hickox a donc bénéficié d'une rallonge d'un demi million de billets verts supplémentaires pour laisser libre court à son délire de metteur en scène méta du cinéma d'épouvante dans lequel il représente donc pour la seconde fois tout un panel de créatures qui vont du Nosferatu de l'allemand Friedrich Wilhelm Murnau au Evil Dead de Sam Raimi dont la piteuse représentation est ici évoquée à travers l'intervention de l'acteur Bruce Campbell qui à cette occasion interprète le rôle de John Loftmore, alter ego du Ash de la célèbre franchise horrifique. La dite référence aura d'ailleurs lieu à deux reprises. À commencer par l'une des premières séquences du film lors de laquelle Sarah (désormais interprétée par l'actrice Monika Schnarre en lieu et place de Deborah Foreman qui à l'époque semble avoir fait le choix de mettre temporairement un terme à sa carrière puisqu'elle ne redonnera plus de nouvelles d'elle jusqu'en 1995) bataille avec une main coupée qui vient de tuer son beau-père et sur laquelle elle finit par prendre le dessus en la plongeant dans un broyeur à ordures ménagères dans une impressionnante gerbe de sang. Accusée du meurtre de ce vieux soûlard qui ne manquera donc à personne, la jeune femme comparait libre à son procès. Entre deux séances, Mark propose de lui venir en aide et tous les deux se rendent chez Sir Wilfred (toujours incarné Patrick McNee) dont un enregistrement indique qu'il existe un moyen de voyager dans le temps et dans des univers parallèles. L'occasion pour la jeune femme et son ami de prouver l'innocence de Sarah. Ceux-ci vont dès lors traverser un miroir (merci à l'écrivain britannique Lewis Carroll et à son roman Les Aventures d'Alice au pays des merveilles) et vivre une foule d'aventures qui leur feront une nouvelle fois rencontrer nombre de mythes du bestiaire fantastique. Passée la vieille rengaine des monstres propre à l'Universal Monsters, Anthony Hickox et ses interprètes s'amusent à piétiner d'excellentes références cinématographiques ainsi que divers genres.


Entre chevalerie, fantastique et horreur, Waxwork 2 a pour seule qualité de n'être jamais avare en péripéties. Se chargeant cette fois-ci seul de l'écriture du scénario, le réalisateur fait mine d'intégrer ses personnages dans les mondes merveilleux du voyage dans le temps et des univers parallèles pour faire fi de toute crédibilité et de toute cohésion scénaristique. N'ayant dans sa botte que ses deux principaux protagonistes pour maintenir un semblant d'homogénéité entre les différentes phases de l'aventure, Waxwork 2, à défaut d'être un bon film, a ceci d'avantageux qu'il permet surtout aux fans d'horreur, d'épouvante et de fantastique de réviser ses classiques. Hétéroclite, cette première et dernière suite d'une mini franchise faisandée vire au Z tout en exploitant un concept qui forcément fera des adeptes. Car si les personnages sont toujours aussi peu intéressants et aussi faiblement campés, l'intérêt est ailleurs. Dans cette collection de vignettes dont certaines, il est vrai, sont beaucoup trop courtes quand d'autres auraient méritées d'être charcutées au montage, il y a à boire et à manger : parmi les références l'on trouve donc un 'hommage'' à Alien de Ridley Scott mixé à The Thing de John Carpenter. À dire vrai, l'on est beaucoup plus proche de Galaxy of Terror de Bruce D. Clark et de Alien Degli Abissi d'Antonio Margheriti que des deux classiques de la science-fiction horrifique. Vient ensuite un long, très long, trop long passage situé dans un contexte historique et chevaleresque dont l'esthétique générale (des décors jusqu'aux costumes) ferait passer La Caverne de la rose d'or de Lamberto Bava pour un modèle d'esthétisme ! Suivront ensuite une fusillade dans un centre commercial entre humains et morts-vivants à la manière de Dawn of the Dead de George Romero (on pense aussi au génial nanar/plagiat Virus cannibale de Bruno Mattei et Claudio Fragasso), une séquence se déroulant à Whitechapel et mettant en face de nos héros le célèbre Jack L'éventreur ou encore, donc, un hommage burlesque au Nosferatu de l'époque expressionniste allemande. Malgré ces quelques sympathiques incartades pas toujours très respectueuses, Waxwork 2 reste tout de même très ennuyeux en raison de séquences chevaleresques inintéressantes au possible et surtout,beaucoup trop longues...

 

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