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dimanche 4 août 2024

Bis Repetita d'Émilie Noblet (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on est le compagnon d'une ancienne prof de collège désormais à la retraite, quoi de pire que de lui infliger un film dans lequel une enseignante se coltine des cas sociaux ? Ou du moins, des élèves en rupture de ban avec l’Éducation Nationale ? En choisissant certainement l'une de ces œuvres qui dans la longue file d'attente propre au genre a choisi de traiter le sujet avec le plus grand sérieux. Pourtant, c'est à un autre type de traitement auquel nous convie la réalisatrice française Émilie Noblet avec son tout premier long-métrage à avoir eu les honneurs du grand écran. Après quelques courts-métrages, épisodes de séries télévisée et un téléfilm intitulé Loulou l'année dernière, la jeune femme s'est attelée à aborder le sujet sur le thème de la comédie. Plus proche, donc, des Sous-doués de Claude Zidi, du Plus beau métier du monde de Gérard Lauzier, du Maître d'école de Claude Berri ou des diplômés du dernier rang de Christian Gion que d'Entre les murs de Laurent Cantet, Bis Repetita met en scène la délicieuse (et ancienne Miss Météo du Grand Journal de Michel Denisot sur Canal+) Louise Bourgoin dont les charmes ne laisseront indifférents ni les spectateurs, ni le détenteur d'un doctorat en lettres classiques, Rodolphe (Xaiver Lacaille), ni l'un des cinq élèves qu'elle va devoir accompagner jusqu'en Italie pour un concours académique international se déroulant à Naples ! Pour celui ou celle qui lit ces lignes, sans doute l'antinomie entre classe de cassos et participation à un prestigieux concours de langue latine sautera aux yeux. Ces deux ''phénomènes'' dont les extrémités n'auraient sans doute jamais dû se confronter vont pourtant être au centre de cette comédie dans laquelle la jolie Delphine (Louise Bourgoin, donc) aura eu le malheur de surnoter ses cinq élèves, les faisant ainsi passer pour les meilleurs de France. D'où la suite... Si ''légèreté'' semble être le maître-mot de Bis Repetita, le long-métrage d'Émilie Noblet évite malgré tout de ''sombrer'' (terme à ne surtout pas prendre au sens péjoratif) dans la gaudriole et la ''franchouillardise'' contrairement à certains des exemples cités plus haut.


Si le film fonctionne, c'est bien évidemment tout d'abord grâce à la présence de Louise Bourgoin dans le rôle de cette prof de latin désabusée et qui pour des raisons pas tout à fait obscures à choisi de noter chacun de ses élèves avec la note de 19/20. Là où le bât blesse est moins cette aventure extrascolaire offerte à une mini-tribu d'élèves indisciplinés au sein de laquelle Delphine pourrait faire très facilement illusion que dans ce concours tant attendu et qui au fond demeure très superficiel dans l'approche qu'en fait la réalisatrice et scénariste accompagnée à l'écriture par Clémence Dargent. Des débuts encourageants, la France étant dotée d'une équipe aux connaissances frisant le zéro pointé, Émilie Noblet s'intéresse au fond davantage à ses sept principaux personnages auxquels l'on ajoutera l'acteur italien Francesco Mantanari dans le rôle du séducteur lourd et arrogant, Vottorio ! Sept personnages, donc. C'est à dire Louise Bourgoin et Xavier Lacaille, évidemment (ce dernier passant de l'illustration parfaite de l'ancien étudiant excellant avec le latin à l'accompagnateur finalement très sympathique, voire même touchant) mais également Rosie Boccardi, Elias Donada, Gabrielle Garcia, Stylane Lecaille et Issa Perica qui dans les rôles respectifs de Stéphanie, Alban, Iloña, Gabin et Isma nous épargnent (ma compagne et moi) certains des stéréotypes participant généralement de manière contractuelle au rejet vis à vis de ce genre d'individus. Des cas sociaux qui nous apparaîtront finalement moins perdus pour la société qu'envisagé lors de la première rencontre avec chacun d'entre eux. Certains parmi ces cinq là retiendront moins l'attention que d'autres. La raison étant sans doute liée au scénario, lequel s'intéresse notamment davantage au personnage de Gabin qu'à certains autres. Mais dans l'ensemble, et ce même s'ils n'entreront sans doute jamais dans l'histoire du genre contrairement au quintette du formidable Breakfast Club de John Hugues, ces cinq élèves restent malgré tout très attachants. Au final, Bis Repetita est une chouette comédie, sans prise de tête, sans prétention, pas très finement écrite il est vrai, mais suffisamment joyeuse pour que l'on passe un très agréable moment...

 

1 commentaire:

  1. "Le plus beau métier du monde" m'avait laissé un goût amer dans la bouche : je n'avais pas souvenance que les problématiques à l'école et dans les banlieues étaient déjà si prégnantes en 1996, cela m'avait déprimé. Difficile de le voir sous l'angle du "divertissement"...

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