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mardi 13 août 2024

After Death (Oltre la Morte) de Claudio Fragasso (1989) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Alors là, les amis, si après avoir vu After Death (Oltre la Morte) de Claudio Fragasso vous avez survécu sans encombres, c'est que vous êtes prêts à enchaîner une nuit complète de nanars de la pire espèce, enfermé seul dans votre salon avec pour seule compagne, une caisse complète d'un très mauvais vin ! Accompagnez donc ce dernier d'un plat de pâtes lyophilisées de type Bolino et d'une boite de napolitains achetée au supermarché du coin et dont on sait que l'un des composants, un contaminant du nom d'acrylamide, se forme lors de sa cuisson. Ça sent pas bon la bonne petite nuit en solo, hum ? Si la gastro ne finit pas par vous contraindre à quitter votre fauteuil durant la projection, le film de Claudio Fragasso risque par contre de vous donner des maux de tête ou des irritations cutanées tant l'expérience est au-delà des espérances. Si mauvais qu'il devient difficile de trouver un élément de comparaison, ce film qui parfois ose se prétendre être un lointain parent au chef-d’œuvre de George Romero Zombie lorsqu'il en reprend le titre européen pour lui accoler le chiffre 4 est en réalité l'un des pires exemples dans le domaine du cinéma d'horreur consacré à nos chers morts-vivants... qui dans le cas de ce After Death (Oltre la Morte) détalent comme des lapins en pleine jungle philippine, accoutrés comme des pleureuses romaines rythmant certains cortèges funèbres, pizzas quatre fromages en guise de maquillage ! Le ton serait ici totalement donné si la description de cet authentique nanar s'arrêtait là. Mais non, car le long-métrage du réalisateur transalpin est très significatif de la lente descente aux enfers que connut le genre à partir du milieu des années quatre-vingt dans son pays d'origine. Une agonie inextinguible à laquelle appartient donc ce parangon d'un cinéma de l'effroi totalement fictif qu'est After Death (Oltre la Morte). Le long-métrage démarre par une scène d'introduction en voix-off lors de laquelle l'on nous explique que la Grande Question, le plus grand mystère de l'humanité est la Mort. Ouais, si tu veux Coco (scénariste plus communément appelé sous son véritable patronyme, Rossella Drudi). Mais n'essaie surtout pas d'en faire une généralité vue la somme de questions pour lesquelles ton serviteur éprouve nettement plus d'intérêt... Suit un générique d'une pauvreté esthétique désarmante (une typographie rouge baveuse sur fond noir) poursuivie par une séquence lors de laquelle un marabout pratique une incantation. En arrière-plan, une musique archaïco-cheap sur laquelle danse l'épouse du bonhomme avant d'être avalée par les entrailles de ce que l'on nomme généralement les Enfers!


Décors de carton-pâte dignes de ceux de la série originale Star Trek qui, je le rappelle, eut l'excuse d'être produite et réalisée entre 1966 et 1969. Fumerolles, couleurs criardes et affreusement primaires, bref, l'on s'éloigne aussi sûrement de toute crédibilité que lors de certaines actions vues dans La caverne de la rose d'or que réalisera seulement deux ans plus tard un autre italien du nom de Lamberto Bava, fils de l'illustre Mario Bava. Les fans de cinéma d'horreur originaire de la Botte remarqueront que l'épouse du marabout, une fois revenue à la vie, arborera le même type de maquillage que les créatures du diptyque Démons et Démons 2 justement réalisés par Lamberto Bava en 1985 et 1986. Pour le reste, débarquent les uns après les autres toute une série de personnages totalement insignifiants servant de chair à saucisse à des zombies particulièrement affamés. L'occasion pour Claudio Fragasso (qui, j'allais oublier de le préciser, réalise ici le film sous le pseudonyme de Clyde Anderson) de mettre un certain nombre de séquences gore pas toujours très bien fichues. Côté casting, le réalisateur parvient malgré tout à s'offrir quelques têtes d'affiches relativement remarquables. Et surtout, inattendues : en effet, au beau milieu d'interprètes très peu connus, l'on retrouve l'acteur David Charvet, connu pour son rôle de Matt Brody dans la série Alerte à Malibu, Philip Michael Thomas de la série culte Deux flics à Miami ou encore le chanteur Lemmy Kilmister du groupe de métal londonien, Motörhead. Un peu de prestige ne faisant jamais de mal, c'est bien sur ces quelq.... Pardon ? Vous plaisantez, j'espère...........................! Bon ben les amis, on m'informe dans l'oreillette qu'en lieu et place de ces trois vedettes l'on a en réalité droit à Jeff Stryker, James Gaines ainsi qu'à un troisième larron dont je n'arrive pas à entendre très clairement le nom. De faux sosies, donc, mais de vrais tâcherons en matière d'interprétation. Tout comme pour leurs partenaires féminines ou même le réalisateur lui-même. Souvenons-nous de cette scène lors de laquelle une mère conseille à sa fille de s'échapper sans se retourner tandis qu'à quelques mètres de là, son époux se fait dévorer par l'une des pizzas quatre fromages évoquées plus haut. Sans rentrer dans le détail, la direction d'acteur y est désastreuse car comme souvent dans ce type d’œuvres originaires d'Italie, l'attitude de la femme est proprement invraisemblable. Au pire, l'on souffle de désespoir. Mais au mieux, l'on passe près de quatre-vingt dix minutes à rire devant tant d'indigence... Bref, un film à réserver en priorité aux amateurs de nanars ayant déjà une solide connaissance (et une résistance certaine) en la matière...

 

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