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vendredi 1 mars 2024

No Way Up de Claudio Fäh (2024) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Gégé, sors de ce corps !
De base et sans m'être encore plongé dans la projection, No Way Up semble réunir deux genres dont je suis un aficionado. Tout d'abord, le film de requins. Espérant même découvrir un alter ego de la très réjouissante bien que très improbable franchise Sharknado plutôt qu'une sage resucée des Dents de la mer. Ensuite, le film catastrophe calibré pour ne laisser en théorie aucun survivant. Ce qui bien évidemment n'arrive jamais sur grand écran. Genre, Airport et les ersatz qu'il laissa ensuite proliférer derrière lui. Lorsque l'on est amateur de ce genre de proposition qui ne paraît briller ni par sa mise en scène, ni par ses effets visuels et peut-être encore moins par son interprétation, l'affiche semble confirmer que pour les fans de nanars, le long-métrage de Claudio Fäh n'est rien moins que du pain bénît ! Auteur d'une quinzaine de projets dont plusieurs courts et longs-métrages, No Way Up est le dernier avatar d'un cinéaste dont j'avoue n'avoir jamais entendu parler. Bref, laissons s'exprimer l'auteur et ses interprètes pour ensuite évoquer le fond et la forme de ce film horrifico-catastrophique et retrouvons-nous dans quatre-vingt dix minutes................................................................................................ Tout commence par un générique on ne peut plus sombre exploitant le remous des fond marins. Musique sobre signée par Andy Gray à tendance anxiogène typique du genre invoqué par la présence d'hostiles créatures citées plus haut. Dans l'ensemble, c'est plutôt joli. Voire même élégant. Bref, on ressent davantage l'envie de s'enfoncer dans son siège pour assister au spectacle que de prendre la poudre d'escampette. Première séquence post-générique, on se prend en gros plan et en 4K la tronche bouffie de l'acteur Colm Meaney que l'on connut en meilleures forme physique au temps des séries de science-fiction américaines Star Trek : La Nouvelle Génération (dans laquelle il incarnait l'officier de téléportation de l'USS Enterprise, Miles O'Brien) et Star Trek : Deep Space Nine dans laquelle le personnage devenait le chef des opérations de la station DS9 ! Pas grave ! Le bleu de l'océan vient de laisser la place à un jaune-vert (spécialité de Jean-Pierre Jeunet) à tendance vert de gris (propre à David Fincher) du meilleur effet. Les cases de la vedette de télévision présente à l'écran et de la jolie photographie réalisée par Andrew Rodger étant cochées, voyons maintenant ce que vaut clairement le long-métrage de Claudio Fäh... Pas grand chose à dire vrai, si ce n'est que le voyage est terminé avant même d'avoir commencé. Vous pouvez retirer votre ceinture et descendre de l'avion !


No Way Up semble avoir été tourné dans une piscine olympique !


Surtout si vous envisagiez de découvrir un digne descendant de l’œuvre de Steven Spielberg. Son idée apparemment originale sous le bras, le scénariste Andy Mayson reprend en fait un concept qui avait déjà été employé en 1977 dans Les Naufragés du 747 de Jerry Jameson et dans lequel un Boeing 747 (logique) se retrouvait plusieurs mètres sous la surface de l'océan dans la région du Triangle des Bermudes. Si la catastrophe est ici plutôt ''crédible'', du moins jusqu'à ce que l'avion s'enfonce paisiblement sous l'océan, les responsables des décors font malheureusement preuve d'un total dédain en matière de logique. Sachant que l'engin repose sur une pente à trente degrés, que les survivants (une poignée tout au plus) sont à l'arrière et que l'avant de l'avion se situe à une hauteur nettement supérieure à celle de la queue, l'air aurait rationnellement dû s'échapper de l'immense trou béant pratiqué dans la carlingue. Mais non, on s'en tape comme dirait l'autre. En dehors des quelques vannes émises par le blondinet de service en mode ''tête à claques'', le film se prend un peu trop au sérieux malgré les grandes largesses qu'il prend avec le réalisme. Celui que l'on prenait d'emblée pour le héros du récit disparaît entre les mâchoires d'un requin lors d'une séquence dont le ridicule est à l'aune du récit. Bref, avant de s'en aller finir dans l'estomac de la bête, l'homme confie à la jeune héroïne incarnée par Sophie McIntosh la responsabilité de maintenir la cohésion entre les passagers afin que tous survivent. Claudio Fäh fait l'économie d'un trop grand nombre de figurants en constituant dans ses proportions, une ridicule équipe d'interprètes. Passons sur le cliché du type qui pour se racheter d'un drame dont il s'est toujours senti responsable accepte d'accompagner la jeune femme. Un élément qui meurt directement dans l’œuf puisqu'il décède après seulement trente minutes de film ! Pour le reste, le constat est on ne peut plus clair : mieux vaut se farcir des requins à trois, quatre, cinq ou six têtes, capables de voler dans les airs, nager dans le sable ou dans la neige, zombifiés ou irradiés plutôt que ce pauvre (télé)film incapable de communiquer le moindre frisson... No Way Up est donc en soit, une belle petite daube...

 

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