Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 31 janvier 2024

Nefarious de Chuck Konzelman et Cary Solomon (2023) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

La glorification des tueurs en série semble être devenu un fait depuis que les œuvres de ''fictions'' sur cette thématique se sont multipliées depuis un certain nombre d'années. On pourrait même remonter jusqu'en des temps nettement plus anciens où fut notamment évoqué le personnage de Jack l'éventreur qui pour le coup est sans doute celui qui ''bénéficia'' le plus régulièrement d'un éclairage sur ses méfaits que l'on parle évidemment de septième art, de littérature ou de documentaires. C'est dans l'optique d'inverser les valeurs que le scénariste C. Robert Cargill conçu le script de No Man of God, lequel fut adapté en 2021 par Amber Sealey. Œuvre particulièrement intéressante revenant sur l'interrogatoire que mena le responsable du Centre national d'analyse sur le crime violent Bill Hagmaier auquel fut offerte l'opportunité de rencontrer le célèbre tueur en série Ted Bundy. Un film particulièrement marquant, humanisant finalement ce terrifiant individu incarné brillamment par l'acteur Luke Kirby. C'est à peu de chose près sur ce même concept que repose le troisième long-métrage réalisé conjointement par Chuck Konzelman et Cary Solomon dont le scénario auquel ont élaboré auprès de Steve Solomon s'inscrit également dans la lignée de L'associé du Diable de Taylor Hackford. Nefarious dont la définition très précise varie selon les résultats des recherche que l'on obtient. Un détail qui manifestement a beaucoup moins de poids que le récit lui-même... Alors qu'il doit être exécuté le soir même à vingt-trois heures, Edward Wayne Brady (l'acteur Sean Patrick Flanery), dont le patronyme paraît renvoyer à l'un des plus grands tueurs en série de tous les temps connus sous le nom de John Wayne Gacy reçoit la visite du docteur James Martin (Jordan Belfi). Ce dernier est convoqué par le directeur de la prison Warden Tom Moss (Tom Ohmer) afin d'évaluer l'état de santé mentale du condamné afin de savoir ou non s'il est apte à être exécuté. Sachant d'ailleurs que le psychiatre qui jusqu'à maintenant suivait Edward Wayne Brady s'est suicidé en se jetant du haut de son immeuble. Débute alors entre le condamné et le nouveau psychiatre un interrogatoire lors duquel les convictions de ce dernier vont être bousculées. Car l'une des idées centrales du récit, en dehors de la question de l'état mental de Edward Wayne Brady est bien d'étudier celle concernant l'existence de Dieu.


Un concept auquel n'est d'ailleurs absolument pas ''raccordé'' le docteur James Martin. Le propos n'efface pas pour autant le caractère ambigu du tueur condamné à la chaise électrique pour une dizaine de meurtres qui semble très rapidement montrer des signes de schizophrénie. D'une intelligence hors du commun que l'on pourrait considérer aussi magistrale que celle dont était pourvu en son temps le docteur Hannibal Lecter intervenant notamment dans Sixième sens de Michael Mann, Le silence des agneaux de Jonathan Demme ou bien Dragon rouge de Brett Ratner (tous inspirés des ouvrages de l'écrivain Thomas Harris), Edward Wayne Brady va tenter de faire flancher le docteur James Martin du haut de ses inébranlables convictions... Durant près d'une heure quarante, le spectateur a droit à une œuvre dont l'écriture est exemplaire. Point culminant d'un film sans trop d'artifices et qui repose donc évidemment sur l'importance de ses dialogues. Et de ce point de vue là, Nefarious est digne des quelques exemples cités au départ. Sean Patrick Flanery incarne un tueur en série convainquant, bourré de tics nerveux, passant d'une personnalité (la sienne) à l'autre (le Nefarious du titre). Face à lui, Jordan Belfi campe un psychiatre d'abord sûr de ses convictions, puis peu à peu chancelant. Le bras de fer entre les deux hommes est redoutable, entrecoupé de quelques rares entretiens entre le psychiatre et le directeur de la prison mais l'essentiel se situe entre le condamné et James Martin. L'une des questions qui reste en suspens durant une bonne partie du long-métrage trottant ainsi dans la tête du spectateur. Et même lorsque certains détails laissent envisager une piste plutôt qu'une autre, il faudra patienter jusqu'à la fin pour être ''véritablement certain'' de celui auquel aura fait face le psychiatre durant les quatre-vingt dix premières minutes. [ATTENTION] : une séquence particulièrement graphique et réaliste risque d'en émouvoir certains. Bref, Nefarious est un excellent divertissement jugé comme thriller fantastique. Les uns prendront les termes tels quels. Les autres auront tout loisir de cocher ou non celui (ou ceux) qui leur convient...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...