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mardi 5 décembre 2023

Annabelle de John R. Leonetti (2014) - ★★★★★★★☆☆☆




Avant d'évoquer le premier des trois longs-métrages mettant en scène la poupée maléfique prénommée Annabelle, revenons un court instant sur le fait-divers qui inspira John R. Leonetti et le scénariste Gary Dauberman (dit ''le chien qui pue''.......... Ça va, je sors) pour le tournage en 2014 du spin-off de Conjuring sobrement intitulé Annabelle. Bien que cela ne saute pas forcément aux yeux, la poupée qui à l'origine se réfère à une apparition dans le premier volet de Conjuring semble avoir un rapport direct avec l'une de ses congénères, bien connue sur le territoire américain sous le nom de Raggedy Ann. Poupée de chiffon qui, si l'on reste objectifs, demeure plus effrayante qu'attrayante, Raggedy Ann fut à l'origine le principal personnage d'une série de livres pour enfants écrits et dessinés par l'illustrateur et auteur de bandes-dessinées américain, Johnny Gruelle durant la première moitié du vingtième siècle. Alors que celui-ci conçoit à l'origine le personnage à l'attention de sa propre fille, il l'introduit ensuite au sein de son univers professionnel en l'intégrant en 1918 dans le livre Raggedy Ann Stories. Devant le succès de l'ouvrage, une poupée à l'effigie de Raggedy Ann est immédiatement commercialisée. Bien que la poupée du film n'ait en apparence rien en commun avec celle de son véritable créateur, Annabelle s'inspire pourtant bien d'un fait-divers qui courut dans les années soixante-dix et selon lequel une poupée de chiffon de marque Raggedy Ann aurait été offerte à une jeune femme de vingt ans par sa mère. Prenant possession de son cadeau,la jeune femme qui alors était étudiante infirmière découvrit que sa poupée était atteinte de ''bougeotte''. En effet, la jeune femme ne la retrouva jamais dans la position ou dans la pièce où elle l'avait précédemment laissée. Un moindre mal en comparaison des événements de plus en plus inquiétants qui allaient se dérouler par la suite. Mais le sujet n'étant pas là, je vous conseille d'aller jeter un œil aux nombreux articles qui en ligne se réfèrent au sujet de cette poupée maléfique qui, en outre, aurait été possédée par l'esprit d'une certaine... Annabelle Higgins. D'où le titre du long-métrage de John R. Leonetti, bien évidemment... Le genre fantastique est un bienfait qui permet constamment de mettre en lumière des faits dont la matérialité demeure impossible à démontrer. Une manière de concrétiser des sujets aussi absurdes que la plupart des créatures invoquées dans le bestiaire fantastique, justement.


Zombies, vampires, loups-garous et donc, esprits prennent ironiquement une forme nettement plus crédible dans le domaine de la fiction qu'à travers de simples faits-divers retranscrits dans d'opportunistes feuilles de chou ! Annabelle respecte moins le matériau de base en changeant drastiquement les faits que l'usage de codes spécifiques en matière d'épouvante. De cette volonté généralement excessive consistant à charger la mule plus qu'il n'en faut, John R. Leonetti signe une œuvre qui au contraire ne fait jamais vraiment dans la démesure ou l'outrance et choisit au contraire de l'inscrire dans un univers des plus concret. De ce point de vue là, Annabelle est une brillante réussite et parvient justement à rendre l'horreur plus difficile à soutenir que dans la plupart des œuvres de ce type. Et bien que la poupée en question qui passe ici du chiffon à la porcelaine pose son empreinte dès l'affiche et son prénom étalé en grand au générique, le doute s’immisce quant à la réelle personnalité de ce ''jouet'' supposé maléfique. Le drame originel, celui du massacre d'un couple par leur fille et l'un des disciples d'une secte à laquelle il appartenaient tous les deux, renvoie directement à celui, bien réel, du cas de l'actrice Sharon Tate qui fut massacrée, ainsi que des amis à elle, par des adeptes du célèbre gourou Charles Manson. Rétrospectivement, et après avoir découvert Conjuring : Sous l'emprise du Diable, l'idée de secte et certains symboles créent une interconnexion entre les deux œuvres même si là nous parlons d'une faction sataniste d'une toute autre origine. Dans l'ombre de la célèbre franchise initiée par James Wan, Annabelle s'est vu infligé une volée de bois vert qu'il est difficile de s'expliquer. Car au fond, même si tout n'est qu'une relecture d’œuvres tournées en des temps immémoriaux, dans le rôle de la mère Mia, l'actrice Annabelle Wallis s'en sort plutôt pas mal à côté d'un Ward Horton qui dans le rôle de l'époux, John, est lui à l'image de son personnage : soit, parfaitement transparent. Le film contient suffisamment de séquences chocs pour surprendre au moins à quelques occasions même parmi les spectateurs les plus endurcis. Quelques sursauts, certes, mais un sentiment d'effroi que l'on ne partage malheureusement pas avec celui de l'héroïne. Bref, ça se laisse regarder sans déplaisir d'autant plus que certaines séquences surnagent au dessus du lot malgré tout...

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