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samedi 8 avril 2023

65 : la Terre d'avant de Scott Beck et Bryan Woods (2023) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

J'étais prévenu, certes, et pourtant, je ne m'attendais pas à un tel naufrage. On dit souvent qu'il est facile de tirer sur l'ambulance ou d'enfoncer des portes ouvertes mais comment voulez-vous faire dans le cas de 65 : la Terre d'avant ? Scrupuleusement et avec une attention qui frise l'obsession, Scott Beck et Bryan Woods semblent avoir voulu produire une sorte de nanar de science-fiction, hommage avéré ou non au cinéma italien des années quatre-vingt. Celui qui mit au monde ces formidables plagiats du cinéma américain post-apocalyptique qui depuis sont devenus cultes. Pourtant, ici, rien n'y fait... Pas même les quarante-cinq millions de dollars qui furent employés. Décidément, il n'y a pas qu'en France que l'on jette l'argent par les fenêtres. On pourra donc considérer le long-métrage de Scott Beck et Bryan Woods comme l'équivalent du navrant Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu de Guillaume Canet sorti un mois auparavant. Après les films d'horreur Night Light et Haunt, les deux hommes continuent donc en 2023 de collaborer pour nous offrir l'une de ces engeances qu'il est toujours navrant de devoir découvrir en sacrifiant quelques euros lors de leur projection en salle. Si les teasers ont pu en allécher certains, d'autres purent y dénicher d'emblée quelques visuels grotesques laissant apparaître ce qui sur la durée demeure bien l'un des pires (et rares) films de science-fiction a avoir été projetés dans les salles obscures en ce début d'année. Pour commencer, revenons sur le titre qui à lui seul, ruine bien entendu toute surprise concernant la planète sur laquelle vont s'écraser les deux seuls personnages du film, Mills (Adam Driver) et Koa (Ariana Greenblatt). Si la volonté de ne pas maintenir le suspens à ce sujet est clairement établi, on peut tout de même râler sur ce choix scénaristique. Bon, après, ne vous attendez pas à ce que nos deux héros croisent en chemin les Beatles ou les Rolling Stones car l'intrigue ne se déroule non pas dans les années soixante du siècle dernier mais bien soixante-cinq millions d'années avant notre ère. Là encore, Scott Beck et Bryan Woods ne font aucun mystère de ce détail qui pourtant aura son importance...


Les seuls moyens de défense de Mills seront un fusil à laser et des boules explosives qui dans un monde dominé par des dinosaures auront leur utilité. Mais qu'est-ce donc que 65 : la Terre d'avant ? Un Jurassic Park du pauvre, qui trente ans après son aîné se coltine des effets-spéciaux numériques revus à la baisse et des créatures dont on se demande où les deux réalisateurs et scénaristes sont allés pécher les origines. Une heure et trente trois minutes, pas une de plus. C'est le temps que durera l'épreuve non seulement pour ses personnages mais aussi et surtout ses spectateurs qui n'auront d'autre chose à faire que d'assister à de longues, trop longues séquences situant leur intérêt dans la traversée d'un territoire aux milles dangers. Si Scott Beck et Bryan Woods tentent d'apporter une petite touche d' émotion à travers l'imagerie familiale (la séquence de l'hologramme est franchement lamentable) et notamment la fille du héros tombée très gravement malade, c'est raté ! On se fiche des uns et des autres comme de notre première chaussette trouée. Le film est court et donc, l'intrigue devrait logiquement être dense... Tu parles. L'ennui est sidérant et s'attaque d'emblée à notre quota de sommeil. Mal dirigé, Adam Driver s'en sort à peine dans ce rôle qu'il n'arrive jamais à élever au delà du seuil de l'amateurisme. Lorsqu'il s'agit d'exprimer la moindre émotion, c'est bien simple, on n'y croit absolument pas. Scénaristes sur Sans un bruit de John Krasinski, Scott Beck et Bryan Woods semblent avoir trouvé le filon pour quiconque ne veut pas s'embarrasser d'un trop plein de dialogues. Au silence, les deux réalisateurs/scénaristes ont cette fois-ci préféré offrir à leur interprète féminine une langue étrangère. Ce qui écourtera les lignes de dialogues entre les deux protagonistes. Sam Raimi s'étant imposé à la production, on s'attendait à un produit final de meilleure qualité. C'est donc au troisième degré qu'il faudra aborder le film et sans envisager la moindre révolution en matière de science-fiction. Mieux : attendez donc que 65 : la Terre d'avant  soit projeté à la télévision ou sur une plateforme de streaming. N'allez pas jeter votre argent par les fenêtres. Vous n'en ressortiriez pas indemne...

 

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