Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 22 janvier 2023

Hounded de Tommy Boulding (2022) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Il y a les films que l'on aime détester et ceux que l'on ose à peine réprimander. Hounded de Tommy Boulding fait partie de ces derniers. Autant de naïveté dans la mise en scène, dans le propos ou dans l'interprétation confine soit au supplice, soit à une certaine forme de gêne de la part du spectateur. Très premier degré et parvenant donc très difficilement à désamorcer des situations terriblement inconfortables de mièvrerie, celui pour qui l’œuvre est son premier long-métrage risque d'avoir beaucoup de mal à justifier un tel désastre artistique et encore davantage de mal à retrouver un job après ce Hounded... faisandé ! Sur un postulat des plus classique, le long-métrage met en scène quatre jeunes gens qui après avoir cambriolé la demeure d'un riche propriétaire pour financer en partie les études de l'un d'eux vont accepter un second contrat. Celui-ci devra être le dernier et permettre à Vix, Chaz, Chaz et son frère Leon de quitter le foyer qui les abrite. S'introduisant dans une superbe et immense propriété située dans un coin reculé de la campagne anglaise, les quatre amis sont loin d'imaginer ce qui les attend. Durant un court instant l'on a affaire à un terrain de jeu proche de l'excellent Don't Breathe de Fede Alvarez. Mais ici, ce qui semble attendre nos quatre jeunes gens va en réalité se rapprocher davantage du thème autour duquel tourne Les Chasses du comte Zaroff de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel et de tout un tas de succédanés qui depuis ont vu le jour. Car l'erreur de Vix, Chaz, Chaz et Leon est d'avoir choisi la mauvaise maison. Celle appartenant à Katherine Redwick (l'actrice Samantha Bond) dont la passion première semble être la chasse à courre. Débute alors une traque sur le territoire immense de la châtelaine et des membres de sa famille. La consanguinité étant vaguement évoquée, on ne s'étonnera pas d'y découvrir une famille de timbrés sans morale dont le goût pour la chasse et le sang ne paraît avoir aucune limite.... Avec Hounded, il faut avant tout garder en tête que tout espoir d'y voir l'honnête descendant de tout un pan du cinéma horrifique est parfaitement inutile. L’œuvre de Tommy Boulding, si tant est que l'on puisse définir Hounded ainsi, est un désastre à tous les étages...


Non content d'être risible dans son doublage en français (Samantha Bond y ''bénéficie'' effectivement d'un traitement vocal absolument grotesque entre langue châtiée et ton précieux), le film est une accumulation de fautes d'appréciations. Si tout est écrit d'avance et qu'aucun des quelques twists survenant en fin de métrage n'étonnera personne, le pire est ce premier degré qui donne un ton très particulier au long-métrage. Alors que des dizaines, que dis-je, des centaines de séries Z mal fagotées MAIS volontairement portées sur le second degré naissent chaque année pour le plaisir des fans de ce genre désormais surexploité,le ton particulièrement sérieux de Hounded fait que le résultat à l'écran génère plus de pitié vis à vis de son auteur et de ses interprètes que de rage, de rejet ou de haine envers ces derniers. Que dire si ce n'est que le film est mauvais... mais mauvais à un point, mes amis... On ne s'étonnera pas que la caractérisation ait été revue à la baisse puisque dans le genre, c'est une habitude. De toute manière, Hannah Traylen, Ross Coles, Nobuse Jnr et surtout Malachi Pullar-Latchman forcent tellement le trait que nourrir à la source la personnalité de leur incarnation n'aurait servi à rien. On n'y croit pas une seule seconde. Quant aux autres, qu'il s'agisse de Samantha Bond, de James Lance et de tous ceux qui constituent la famille Redwick et, plus tard, les clients et la propriétaire de l'auberge, que dire sinon que là encore, le jeu d'acteur est d'une indicible cruauté pour le spectateur ayant fait l'effort de ses délester d'une poignée d'euros pour louer la chose. Inutile d'évoquer la photographie de Martyna Knitter, à peine digne d'un téléfilm estampillé ''années quatre-vingt, en Angleterre'' ! Hounded est laid, bancal, inintéressant. Le pitch pourtant ''intriguant'' est sous-exploité et la mise en scène, je le répète, DE-SAS-TREU-SE !!! Et pourtant, oui, pourtant, un petit je ne sais quoi empêche de vouloir enfoncer plus profondément le long-métrage de Tommy Boulding. Car aussi mauvais soit-il, Hounded semble avoir été mis en scène avec le plus grand sérieux comme semble en témoigner le ton imprimé au récit. Le britannique, sans doute involontairement, y a déniché l'une des clés indispensables de l'art du nanar. Laissons donc à Hounded l'occasion de mûrir quelques années au fond d'un placard, à la suite de quoi, on le ressortira pour les grandes occasions : lors de soirées séries Z, pizzas et bières...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...