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mardi 24 janvier 2023

La loi de Murphy de J. Lee Thompson (1986) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Si la carrière de l'actrice américaine Carrie Snodgress n'a jamais vraiment marqué l'esprit des cinéphiles et autres vidéophages, une grande partie des plus anciens se souvient pourtant forcément d'elle. Plus connue pour ses traits que pour son nom, elle a notamment interprété le rôle de Hester dans le film fantastique de Brian De Palma Furie en 1978 ainsi que celui de Sarah Wheeler dans l'excellent western de Clint Eastwood Pale Roder, le cavalier solitaire en 1985. Mais le plus marquant d'entre tous demeure sans doute celui qu'elle incarna l'année suivante dans La loi de Murphy de J. Lee Thompson. Mélange de thriller, film policier et action, l'actrice y troque son joli minois pour le regard halluciné d'une véritable sociopathe n'ayant absolument rien à envier à des dingues de la trempe d'Evelyn Draper (Jessica Walter dans Un frisson dans la nuit de Clint Eastwood), d'Alex Forrest (Glenn Close dans Liaison Fatale d'Adrian Lyne) ou d'Annie Wilkes (Kathy Bates dans Misery de Rob Reiner)... Carrie Snodgress y dessoude hommes et femmes avec une indifférence en terme d'émotion. À plus proprement parler, on pourrait même l'envisager prendre du plaisir au meurtre sans que l'on connaisse durant une grande partie du long-métrage les raisons qui la poussent à tuer l'entourage du flic incarné par l'éternel Charles Bronson, Jack Murphy. La loi de Murphy en tant que concept créé par l'ingénieur aérospatial américain Edward A. Murphy Jr exige que rien ne permettra d'éviter un malheur, un obstacle ou n'importe quel imprévu... C'est un peu le destin du héros de ce long-métrage s'éloignant assez peu de certains canons du cinéma d'épouvante des années quatre-vingt. Concernant Charles Bronson, rien de vraiment neuf. Le bonhomme a la gâchette facile et ça n'est pas la première fois que l'un des membres de la famille dont il incarne ici l'époux est la victime d'un homicide. Sauf que dans le cas présent, les meurtres s'enchaînent avec une diabolique régularité. Sans cacher l'identité de la responsable de meurtres majoritairement commis à l'aide d'armes à feu, les raisons profondes de ses actes sont par contre dissimulés jusqu'à ce que Jack Murphy, alors soupçonné d'avoir tué sa future ex-épouse et son nouveau compagnon, fasse appel à l'un de ses collègues de bureau. Accompagné durant tout le récit par l'actrice Kathleen Wilhoite, le personnage interprété par Charles Bronson donne la réplique à une Arabella McGee au langage de charretière permanent...


La gente féminine est ici traitée d'une manière qui lui est des plus défavorable. Entre une ex-épouse dansant à moitié nue dans une boite de nuit, une ''complice'' forcée de suivre le faux coupable et crachant au visage des hommes qu'elle croise toute une collections d'insanités et une tueuse en série totalement givrée, question finesse, les hommes n'ont absolument rien à leur envier ! Charles Bronson est ici plus proche de la victime que du justicier auquel il nous avait habitués. L'ancien ''super-héros'' des quartiers défavorisés new-yorkais se fait dans le cas présent véritablement ''émasculer'' par les représentantes féminines. Au sens propre (un coup de pied bien placé entre les jambes lors d'une tentative d'arrestation) comme au sens figuré puisqu'il passe du statut de chasseur à celui de proie ! Mais bon, comme l'on imagine assez mal le personnage terminer son existence entre quatre planches, on se doute que son affrontement avec une Carrie Snodgress, ici, véritablement flippante, permettra une conclusion heureuse des événements. L'actrice tire véritablement son aiguille du jeu et incarne une antagoniste parmi les plus effrayantes du septième art. Parfois dé-féminisée à outrance (en soulevant notamment des haltères), le réalisateur J. Lee Thompson et le scénariste Gail Morgan Hickman traitent le personnage non pas sous le seul angle de l'esprit de vengeance (vous comprendrez ses véritables raisons aux deux tiers du récit) mais dans une volonté d'en faire une icône de la folie la plus furieuse et immorale qui soit. Sur fond de mafia italienne (une part congrue du récit notamment incarnée par l'immortel Richard Romanus), La loi de Murphy ravira les fans de Charles Bronson, de cinéma d'action et de séries B... Un excellent cru...

 

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