Après un Still
Smokin en
1983 franchement décevant marquant le retour de Tommy Chong à la
réalisation, ce dernier persévère l'année suivante avec Cheech
& Chong's The Corsican Brothers.
Après avoir visité une partie de l'Europe en prenant quelques
vacances dans la capitale des Pays-Bas, Amsterdam, Cheech et Chong
descendent un peu plus au sud pour se retrouver en France où les
lois étant beaucoup plus permissives que dans leur pays d'origine,
les deux hommes en profitent pour gagner de l'argent en chantant
illégalement dans les rues de la capitale française. Là-bas, ils
rencontreront une diseuse de bonne aventure appâtée par la liasse
de billets qu'exhibe l'un des deux compères. Selon elle, Chong porte
sur lui, la marque des Frères Corses, des siamois qui à la fin du
dix-huitième siècle se frottèrent à l'infâme Fuckaire et
participèrent à la Révolution française... Comme l'on peut s'en
douter, Cheech & Chong's The Corsican
Brothers
est donc un film en costumes d'époque et proposent donc un voyage à
travers le temps. Une parodie historique cependant (et
malheureusement) beaucoup plus proche de l'univers d'un Benny Hill
que de celui des Monty Python. Et encore, le premier ayant eu à son
époque un sens inné de l'humour et de l'absurde, sa légendaire
émission The
Benny Hill Show
était nettement plus amusante que ce sixième long-métrage
estampillé Cheech et Chong dans
lequel on ne retrouve absolument pas le charme de ce qui faisait leur
spécificité. Au contraire, les deux hommes rament littéralement et
malgré cette flagrante volonté de renouveler leur concept, Cheech
& Chong's The Corsican Brothers est
sans doute ce que les deux scénaristes, musiciens et humoristes ont
produit de plus mauvais ! Leur reconstitution à travers des costumes
d'époque, l'architecture, la population, la royauté ou les mœurs
n'empêchent pas le film d'être du niveau des pires comédies
franchouillardes des années soixante-dix/quatre-vingt...
Le
duo aurait sans doute mieux fait d'écrire un scénario s'inscrivant
dans leur thématique habituelle, quitte à se répéter encore et
encore plutôt que de produire une comédie à l'humour gras,
poussant le curseur ''amuseurs publics'' dans ses retranchements les
plus futiles. Pas drôle et ennuyeux à force d'imposer des séquences
mal fagotées, Cheech & Chong's The Corsican
Brothers laisse
à penser que les deux hommes devraient prendre leur retraite de
comiques sur grand écran. Quelques bonnes idées, certes, comme ces
baguettes-gourdins ou ces pommes de terre transformées en bombes de
terre et un grand méchant au visage outrageusement fardé.
S'agissant d'une œuvre comico-historique prenant pour cadre la
France d'aujourd'hui (celle des années quatre-vingt) et d'hier (le
dix-huitième siècle), le public hexagonal s'amusera au mieux à
rechercher qui parmi les personnages secondaires sont interprétés
par des artistes bien de chez nous. D'emblée l'on reconnaîtra
l'actrice Anna Gaylor en figurante, laquelle interpréta notamment le
rôle de la mère de Joëlle Mazart (Véronique Jeannot) dans la
série Pause café
en 1981 et 1982 ou Jean-Claude Dreyfuss (Delicatessen) dans le rôle
du Marquis du Hickey. À noter également la présence de l'actrice
canado-américaine Rae Dawn Chong dans le rôle de la voyante, plus
connue pour avoir donné la réplique à Arnold Schwarzenegger dans
Commando
de Mark L. Lester ou pour avoir joué dans La
Couleur pourpre
de Steven Spielberg et Le Proviseur
de Christopher Cain, que pour être la propre fille de Tommy Chong
qui lui offre donc ici un tout petit rôle... L'année suivante, en
1985, sortira sur les écrans Get out of my Room,
septième long-métrage dans lequel Cheech Marin et Tommy Chong
partageront à nouveau la vedette et à la seule différence que
cette fois-ci, l’œuvre sera l'occasion pour le premier d'y être
seul aux commandes...
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