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jeudi 23 juin 2022

Gin Gwai 2 (The Eye 2 : Renaissances) de Oxide Chun et Danny Pang (2004) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Après le premier volet de la trilogie Gin Gwai, les frères Oxide Chun et Danny Pang ont chacun fait de leur côté une parenthèse avant de réaliser une séquelle qui n'en est pas vraiment une. Le premier a réalisé le film d'action The Tesseract tandis que le second a mis en scène la comédie policière Neung Buak Neung Pen Soon avant de se réunir à nouveau et de nous proposer une suite de Gin Gwai reprenant la thématique des fantômes tout en proposant une formule qui n'a plus vraiment de rapports avec l’œuvre originale. S'agissant de l'héroïne Wong Kar Mun qu'interprétait l'actrice Angelica Lee deux ans auparavant, celle-ci disparaît au profit de Joey Cheng. Shu Qi remplace dans le rôle de cette jeune femme désormais enceinte celle qui dans Gin Gwai subissait une opération des yeux afin de recouvrer la vue. En conséquence de quoi, la jeune femme était témoin de la présence d'esprits. Joey connaît le même sort mais dans des conditions bien différentes puisque c'est après avoir tenté de se suicider qu'elle va découvrir qu'elle peut voir le fantôme de personnes défuntes. Oxide Chun et Danny Pang invoquent la croyance du bouddhisme envers la réincarnation en intégrant dans le récit un bonze qui apprendra à la jeune héroïne quelques enseignements qui l'aideront à comprendre pourquoi autour d'elle se manifestent des événements surnaturels. Dans cette séquelle qui ne reprend donc aucun des personnages du premier long-métrage réalisé voilà deux ans en arrière, les frères Pang s'accordent une nouvelle fois avec un style visuel souvent désuet mais qui semble tout de même plus en accord avec ce que l'on attend de ce type de projet cinématographique. Alors que le premier volet traduit à l'internationale sous le titre The Eye (L'oeil) pouvait se justifier du fait que l'héroïne se mettait à voir des esprits après son intervention chirurgicale, dans cette fausse séquelle, l'usage du même titre auquel est simplement adossé le chiffre 2 semble retranscrire pour les deux frangins, la volonté de réitérer l'exploit qui leur permis de remporter un certain succès avec leur second long-métrage en commun...


D'emblée l'on éprouve un peu de mal à se satisfaire de la présence à l'image de Shu Qi quand Angelica Lee avait su dès le départ se rendre attachante. Non pas que sa remplaçante soit d'une laideur repoussante mais l'apparente froideur qu'incarne cette nouvelle interprète empêche au départ de s'identifier au personnage. Et pourtant, les frères Pang mettent tout en mesure pour que leur nouvelle héroïne de l'univers qu'ils ont créé deux ans auparavant paraisse aussi attachant que la charmante Wong Kar Mun pour laquelle on pouvait à l'époque ressentir un certain trouble. Mais les deux réalisateurs rebattent les cartes et l'on descellera finalement chez Shu Qi, le même talent que chez Angelica Lee. Oxide Chun et Danny font usage du procédé de Jum Scare visant à faire sursauter le spectateur dans son fauteuil avec aussi peu d'efficacité que chez la concurrence. Et pourtant, à force de multiplier ce principe, ils parviendront à obtenir quelques rares résultats. Si Gin Gwai n'était déjà pas remarquablement réussi tout en demeurant une expérience intéressante, sa séquelle ne l'est pas davantage. Ce qui n'empêche pas Gin Gwai 2 de posséder quelques atouts de mise en scène et des visions surnaturelles parfois convaincantes. Bien que le premier opus tentait une approche bien différente de celle que l'on rencontrait notamment à l'époque dans les franchises Ringu ou Ju-On, pour cette suite, les frères Pang se laissent tenter par les apparitions de fantômes aux cheveux longs lors de séquences parfois sinistres. Les deux frères durcissent d'ailleurs parfois le ton et nous gratifient de quelques passages aussi intéressants qu’innovants. Pourtant, en 2022, le film paraît avoir pris un sacré coup de vieux en raison d'effets-spéciaux qui demeurent toujours aussi cheap ! Bénéficiant d'un budget légèrement moins important que pour le premier volet, Oxide Chun et Danny Pang réalisent une œuvre plutôt satisfaisante en terme d'interprétation et d'intrigue mais qui contrairement à son prédécesseur et malgré plusieurs nominations ne remportera par contre aucun prix dans les festivals. Ce qui n'empêchera pas le duo de réaliser dès l'année suivante le troisième et dernier volet de leur trilogie sous le titre Gin Gwai 10...

 

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