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mardi 15 février 2022

Un flic à la maternelle (Kindergarten Cop) d'Ivan Reitman (1990) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Un flic à la maternelle (Kindergarten Cop) est la seconde des trois collaborations entre le réalisateur Ivan Reitman et l'acteur Arnold Schwarzenegger deux ans après Jumeaux et quatre avant Junior. Dans cette comédie familiale, la star de l'action abandonne une nouvelle fois le costume qui lui sied habituellement si bien pour endosser celui d'un officier de la police dans une œuvre légère et très nettement moins portée sur les testostérones puisque comme le titre l'indique, l'intrigue situe son action dans une école d'Astoria dans l'Oregon où débarquent l'inspecteur John Kimble et sa collègue Phoebe O'Hara (l'actrice Pamela Reed ici totalement obnubilée par la nourriture). Contrairement aux craintes que l'on pourrait formuler à l'idée d'y voir Arnold Schwarzenegger se confronter à une bande de gamins braillards alors âgés de six ans seulement, Ivan Reitman et le scénario co-écrit par Murray Salem, Herschel Weingrod et Timothy Harris éludent cette problématique en concentrant ce phénomène, que d'aucun considérera de cataclysmique, lors de la première rencontre entre la star et la classe de maternelle qui va lui être confiée. Après cela, le flic/instituteur parviendra à maintenir l'ordre pour le bien de sa santé mentale et pour la préservation des tympans du public. Comparé aux films musclés qui jusque là formaient en grande partie la filmographie de l'acteur austro-américain, Un flic à la maternelle paraît anodin. Voire, superficiel. Mais pour le malheur de celles et ceux qui ne jurent qu'à travers l'impressionnante charpente de l'ancien Monsieur Univers, cette comédie à l'attention des enfants et de leurs parents est une très agréable surprise...


Moins bête qu'elle ne semble être à priori, elle s'avère aussi et surtout parfois touchante. Car plus que de le confronter une montagne de muscles assez peu à l'aise au contact d'enfants hauts comme trois pommes et parfois turbulents, Ivan Reitman permet à Arnold Schwarzenegger de construire un personnage émouvant dont les rapports avec son fils n'ont peut-être que peu de rapports avec le drame qui se joue autour de l'ancienne épouse d'un criminel auquel elle tente d'échapper, mais qui demeurent tout de même assez touchants... Usant de sa grosse voix lorsqu'il estime le devoir, l'acteur sait également se rendre calme et sensible face à cette charmante relation que son personnage se construit au contact de l'institutrice Joyce Palmieri qu'interprète l'actrice Penelope Ann Miller ainsi que son fils. Dans un patelin qui semble être le lieu rêvé pour une future retraite, on oublierait presque que derrière la comédie se cache non seulement un drame mais aussi un thriller. Que révèle une thématique entretenue par la présence hostile d'un duo de frappadingues formé par une mère et son fils. La première, qu'interprète l'actrice Carroll Baker et le second qu'incarne Richard Tyson...


Deux individus névrosés que l'on oublie un temps pour nous régaler des nombreuses situations comiques mises en scène avec savoir-faire, sans que jamais l'humour ne franchisse la frontière de la comédie lourdingue que l'on pouvait craindre. Dans le rôle de la directrice Schlowski, nous retrouvons la savoureuse Linda Hunt tandis que les plus observateurs reconnaîtront le tout jeune Miko Hugues qui ici interprète l'un des gamins de la classe dont a la charge de s'occuper l'inspecteur John Kimble et qui un an seulement en arrière en traumatisa plus d'un dans le rôle de Gage Creed dans l'adaptation cinématographique du roman de Stephen King Simetierre réalisé alors par Mary Lambert. Sans pour autant que le public écrase une larme (faut quand même pas exagérer), Arnold Schwarzenegger prouve avec ce film qu'il est capable de fournir autre chose que de la sueur et du sang. On se retrouve encore dans un autre registre que celui de Jumeaux puisque le rire n'est plus seul et s'accompagne d'un vif sentiment d'attachement pour ce personnage qui à une échelle moindre que celle qu'il est chargé d'identifier a connu lui aussi les affres du couple... Ivan Reitman nous offre donc un spectacle souvent joyeux, parfois angoissant, tantôt émouvant et surtout, beaucoup plus profond que ne le laissent transparaître le synopsis ainsi que l'affiche originale. À noter qu'une séquelle tardive a vu le jour en 2016, sans Ivan Reitman et sans Arnold Schwarzenegger...

 

1 commentaire:

  1. Très belle présentation, merci. J'évite de laisser des commentaires inutilement, mais je vous suis assidûment et de façon régulière.
    Juste un mot pour préciser que le N°2 n'est absolument pas à voir en famille, en plus d'être mauvais il m'a semblé assez crade.
    Mechanix

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