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jeudi 30 décembre 2021

Légionnaire de Peter MacDonald (1999) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Si tous n'ont pas su mettre en valeur les qualités d'interprète de l'acteur belge Jean-Claude Van Damme, parmi les nombreux réalisateurs qui l'ont dirigé, le britannique Peter MacDonald fait partie des rares qui semble-t-il se sont donnés la peine de ne pas seulement exploiter ses prouesses physiques mais davantage son jeu d'acteur. D'ailleurs, il n'y a dans Légionnaire qu'une infime part du récit consacré aux combats à mains nues. Et encore, pas de karaté ni de kickboxing. Rien que de la boxe, et en très petite quantité retranchée dans la première partie. Sorti sur les écrans durant la première moitié de l'année 1999, le long-métrage de Peter MacDonald est d'abord une invitation au voyage. Dans le temps tout d'abord puisque l'intrigue se déroule au milieu des années vingt du siècle dernier. A Marseille, en 1924 où Jean-Claude Van Damme incarne Alain Lefèvre, un boxeur auquel est proposé de gagner deux fois la somme qu'il empoche habituellement s'il accepte de participer à un combat face à Julot (l'acteur et ancien joueur de football américain Joe Montana), le poulain du parrain de la mafia locale Lucien Galgani (l'acteur britannique Jim Carter), à condition qu'il accepte de se coucher lors du second round. Un marché que les deux hommes vont conclure et lors duquel Alain va retrouver celle qu'il a toujours aimé mais qu'il a abandonné sur le porche d'une église le jour où il devait l'épouser (l'actrice suédoise Ana Sofrenovic dans le rôle de Katrina). Leur rêve était à l'issue de leur mariage de partir pour l'Amérique. Mais le destin en ayant décidé autrement, ce n'est que des années plus tard que le français retrouvera la jeune femme et lui proposera de partir avec lui vivre leur rêve...


Cette première partie du film qui s'ouvre sur un Marseille dont la reconstitution est discutable souffre d'une incohérence dont l'importance est telle que l'on se demande si Légionnaire va ensuite s'acharner à plonger ses interprètes dans le ridicule et ainsi nuire au projet. Imaginez : un homme auquel on propose un combat de boxe qui au lieu de se coucher au second round profite de ce dernier pour mettre K.O son adversaire. Avec tous les enjeux que cela suppose. Alors même que de respecter son engagement lui aurait permis de remporter la somme prévue, de pouvoir discrètement partir au bras de son ex-dulcinée en train puis en bateau direction le rêve américain, voici que notre boxeur fait tout à l'envers : celui-ci perds en effet tout d'abord la moitié de l'argent qui devait lui être remise après le combat, cause la mort de son entraîneur, ne peut rejoindre Katrina devant le quai du train, et se retrouve du coup contraint d'échapper à ses poursuivants en se faisant enrôler dans la légion étrangère. C'est là qu'entre en jeu un autre type de voyage après celui du temps : une destination que d'aucun peut fantasmer tout en la redoutant : la région septentrionale du Maroc. Le Rif où le contingent qu'Alain a intégré va connaître des heures plutôt sombres face à une rébellion berbère dirigée par Abd el-Krim (authentique chef d'un mouvement de résistants marocains lors de la guerre du Rif qui l'opposa notamment à l'armée française entre 1925 et 1927) qui ne va avoir de cesse que de vouloir affaiblir les troupes de la légion et s'en prendre à ses réserves de munitions qui pour l'heure sont conservées à l'abri d'un fort bâtit en plein désert du Sahara...


Cette seconde partie du long-métrage, la plus passionnante après que notre héros ait participé à un entraînement filmé de la manière la plus sommaire qui soit, plonge le français en plein désert aride aux côtés de nouveaux compagnons, tels le poète Mc Intosh (le britannique Nicholas Farrell), le joueur d'harmonica victime d'oppression dans son pays les États-Unis, Luther (le britanico-nigérien Adewale Akinnuoye-Agbaje) ou l'italien Guido (l'anglais Daniel Caltagirone). Le cadre, forcément, en met plein la vue. Gros point positif concernant également les costumes, entre les uniformes de légionnaires ou la tenue traditionnelle berbère, on s'y croirait. Si les combats à mains nues ne font pas partie du programme, le spectateur à droit en échange à une succession d'attaques de la part d'Abd el-Krim et de ses troupes. Des centaines de figurants d'un côté comme de l'autre qui participent d'un spectacle alignant des dizaines, voire des centaines de morts ainsi que des explosions. Que l'on apprécie ou pas l'univers testostéroné de la star Jean-Claude Van Damme, le fait est que Légionnaire procure un vrai plaisir de visionnage. Rien d'outrancier dans son jeu d'acteur ou celui des autres. À part peut-être la caricature forcément abusive du grand méchant du film qui à la décharge de Légionnaire disparaîtra heureusement très vite ou celle du sergent Steinkampf (interprété par l'acteur britannique Steven Berkoff) que l'on reprochera tout d'abord à son doublage en français qui accentue l'aspect ''brute épaisse'' du personnage. Amitié, trahison et conflit son au cœur de ce Légionnaire particulièrement divertissant...

 

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