Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 1 octobre 2021

Blutgletscher de Marvin Kren (2013) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Et dire que je fais partie de ces victimes qui se sont laissées piéger par l'accroche de Winterskin, cette daube interplanétaire vomie par ce tâcheron de Charlie Steeds et que la maison d'édition First International Production a récemment mis à notre disposition en vantant outrageusement le film comme étant un mix entre Misery de Rob Reiner et The Thing de John Carpenter. Inutile de traverser la Manche pour trouver un bon film qui à défaut de nous faire oublier le brillant remake de La Chose d'un autre monde de Christian Nyby possède tout de même de grandes qualités. Non, mieux vaut se diriger vers l'Autriche pour y dénicher l'excellent Blutgletscher de Marvin Kren. Si les acteurs Gerhard Liebmann et Edita Malovčić sont apparus dans le sympathique Bienvenue à Cadavres-les-Bains de Wolfgang Murnberger, on ne peut pas dire que les interprètes constituant le casting de ce qui demeure le second long-métrage de Marvin Kren soit des plus populaires dans notre pays. Détail anodin si l'on tient compte du fait que le réel attrait de Blutgletscher est de tenter de nous faire revivre le même type d'expérience qu'en 1982, lorsqu'une bête venue de l'espace capable de prendre n'importe quelle forme par simple contact se fondait au sein d'une équipe de chercheurs américains basée en Antarctique. L'action se déroule désormais non plus sur une vaste étendue recouverte d'un épais manteau de neige mais sur l'un des majestueux sommets des Alpes autrichiennes, tout près d'un glacier qui depuis des années ne cesse de fondre comme... neige au soleil !


C'est là qu'est installée une minuscule base de recherche où le technicien Janek (Gerhard Liebmann) et trois scientifiques étudient le climat et l'évolution des fontes. Demain ont prévu de débarquer la ministre de l'environnement Bodicek (l'actrice Brigitte Kren), accompagnée d'un garde du corps ainsi que de plusieurs collaborateurs parmi lesquels Tanja (Edita Malovčić), l'ex compagne de Janek. Mais alors qu'ils s'apprêtent à les accueillir, lors d'une visite du glacier le chien de Janek flaire une présence hostile qui mène l'homme et son chien vers une zone du glacier dont la paroi est de couleur rouge. Après avoir effectué un prélèvement, l'unique femme du groupe formé autour de Janek, Birte (l'actrice Hille Beseler) constate que cette étrange substance qui recouvre le glacier est d'origine organique. Mais alors qu'elle demande à Janek de bien vouloir l'accompagner sur le lieu de sa découverte, ses compagnons lui conseillent d'attendre jusqu'au lendemain. En effet, dehors le soleil s'apprête à disparaître et sortir de nuit est risqué... Si Blutgletscher a peu de chance de faire oublier le chef-d’œuvre de John Carpenter, il a au moins le mérite d'exister. D'autant plus que le film, assez peu connu, est une très bonne surprise. Non seulement les décors sont superbes, les interprètes investis et la mise en scène énergique, mais l'ambiance qui règne dans les alentours s'avère parfois vraiment anxiogène...


La différence entre The Thing et Blutgletscher se situe moins au niveau de la transmission que de ses effets. Ici, il ne s'agit pas pour une créature venue d'ailleurs d'envahir notre planète en ''mimant'' physiologiquement toute trace de vie organique sur Terre mais au contraire de donner naissance à des créatures hybrides qui sans cet organisme étranger n'auraient aucune chance d'exister. Empruntant par-ci, par-là quelques idées chez d'autres cinéastes (le réflexe nerveux du cloporte/renard renvoyant directement à celui du cadavre du facehugger de Alien de Ridley Scott), il est même concevable de penser à voix haute au terme ''plagiat'' à l'écoute du thème musical relativement angoissant qui ponctue certaines séquences horrifiques (il me semble en effet que le thème principal composé par Stefan Will et Marco Dreckkötter rejoint directement l'un des airs entendus dans le premier volet de la franchise Cabin Fever d'Eli Roth). Bien rythmé, nerveux, voir fiévreux, Blutgletscher est un excellent divertissement qui pour le coup repose essentiellement sur l'interprétation et le cadre bizarrement claustrophobe situé sur l'un des sommets des Alpes autrichiennes. Tout juste noterons-nous une faiblesse importante au niveau des créatures qui pour la majorité d'entre elles (pour ne pas dire dans leur ensemble), sont assez mal fichues et peuvent à l'occasion générer sourires et rictus de moquerie alors qu'à contrario, les quelques passages en mode ''body horror'' sont assez gratinés. Mais à part cela, le long-métrage de Marvin Kren fut LA bonne surprise de ce début de soirée de cette fin de mois de septembre...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...