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jeudi 1 juillet 2021

Class 1984 de Mark L. Lester (1982) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Les rapports entre les profs et leurs élèves ne sont pas toujours simples. Des dizaines de longs-métrages peuvent d'ailleurs en témoigner avec plus ou moins de réalisme et sur un ton qui passe allégrement de la comédie sous toutes ses formes (Les Sous-doués de Claude Zidi, P.R.O.F.S de Patrick Schulmann, ou le trash Class of Nuke 'Em High de Lloyd Kaufman et Richard W. Haines) jusqu'à la récente étude sociale (Entre les murs de Laurent Cantet) qui encombre de plus en plus les plannings cinéma et cherche ''virtuellement'' à apporter une solution aux problèmes que rencontrent d'un côté les enseignants et de l'autre, des élèves en décrochage scolaire. Parmi ces légions de longs-métrages plus ou moins sérieux, il en demeure une poignée qui marquèrent de leur empreinte (The Breakfast Club de John Hughes demeurant sans doute parmi les plus cultes et les plus admirables d'entre tous) toute une génération et continuent de semer le trouble à chacune de leurs diffusions. Class 1984 fait partie de ceux-là. L'année choisie par le réalisateur Mark L. Lester et ses scénaristes John C.W. Saxton et Tom Holland n'a d'autre raison que d'évoquer un sujet qui en 1982 s'inscrit dans un futur très proche et donc éloigné de deux années seulement. Au regard de ce que l'on peut constater de nos jours, le film aurait tout aussi bien pu s'appeler Class 2021, et ça n'est pas être pessimiste que d'imaginer d'autres titres tels que Class 2025 ou 2030 si rien n'est encore fait pour améliorer le sort des professeurs sans cesse confrontés à une hiérarchie et des parents qui baissent les bras tandis que leurs rejetons sèment la pagaille en cours...


Alors que depuis plus d'une quinzaine d'années le réalisateur Mark L. Lester tourne à vide avec des projets dénués de pratiquement tout intérêt (Piège sur internet en 2003, Ptérodactyles en 2005 et Poseidon Rex en 2013), il fut l'auteur en 1984 de Charlie, adaptation du roman éponyme de Stephen King mais surtout de Commando, célèbre film d'action mettant en scène l'une des grandes stars de l'époque en la personne d'Arnold Schwarzenegger. À dire vrai, la carrière de Mark L. Lester n'a jamais vraiment été parcourue de longs-métrages dignes de figurer au panthéon du septième art mais son Class 1984 demeure une œuvre qui malgré les trente-sept ans qui nous séparent d'elle a gardé tout son potentiel dramatique et horrifique. Le combat d'un homme seul contre une bande de petits voyous venus semer le désordre dans son cours de musique. Perry King que l'on connaîtra surtout deux ans plus tard pour avoir interprété le rôle de Cody Allen dans la série Riptide incarne le rôle d'Andrew Norris, professeur de musique au lycée Abraham Lincoln contraint de batailler contre le jeune Peter Stegman (l'axcteur Timothy Van Patten) et sa bande. Mark L. Lester n'y va pas avec le dos de la cuillère et évoque drogue, viol et meurtres au sein d'un établissement que le réalisateur, de mémoire, tente de rapprocher de celui qu'il a visité bien des années après y avoir étudié et qui depuis, a bien changé...


Extrêmement violent, Class 1984 rend comme tout film abordant ce type d'affrontement entre adultes et adolescents, l'aventure particulièrement épidermique. Si l'on a parfois l'impression que les événements sont stéréotypés, il faut se mettre en tête que ceux-ci arrivent parfois dans certains établissements au su et au vu de responsables hiérarchiques démunis qui préfèrent fermer les yeux plutôt que d'avoir à affronter des dizaines de parents d'élèves furieux. Le réalisateur tempère le comportement d'une police non pas démissionnaire mais très attachée aux lois et qui par conséquent ne peut se permettre d'intervenir sans preuves. Alors, bien sûr, certaines facilités de mise en scène et d'écriture permettent à ces jeunes fauves de se livrer à des actes odieux sur la durée, mais ça n'est que pour mieux capter le comportement de ceux qui leurs font face. Et notamment Andrew Norris, courageux professeur qui plutôt que d'en venir immédiatement aux mains choisi le dialogue. Class 1984 est à prendre comme un excellent divertissement plutôt que comme un message à vocation pédagogique. Un film culte qui plus de trois décennies plus tard n'a toujours pas fini de faire parler de lui. À noter les présences à l'écran de Roddy McDowall (Cornelius dans le chef-d’œuvre de science-fiction signé de Franklin Schaffner, La planète des singes, en 1968) ou du jeune Michael J. Fox, lequel allait devenir une star mondiale trois ans plus tard grâce à la sortie du premier volet de la trilogie Retour vers le futur de Robert Zemeckis et pour son rôle de Marty McFly...

 

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