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vendredi 24 avril 2020

La Ferme de la Terreur de Wes Craven (1981) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Après avoir débuté sa carrière et avoir fait sensation avec La Dernière Maison sur la Gauche en 1972, le réalisateur américain Wes Craven a signé cinq ans après, un autre classique de l'horreur et de l'épouvante avec La Colline a des Yeux. Après un documentaire en 1978 et un téléfilm la même année (L’Été de la Peur), il revient sur grand écran trois ans plus tard avec le méconnu La Ferme de la Terreur. Une œuvre mineure dans la carrière de Wes Craven mais néanmoins intéressante à plus d'un titre. Tout d'abord, le film réunit un casting relativement convenable et dont une partie est constituée d'interprètes tout droit venus du petit écran. C'est ainsi donc que l'on retrouve l'acteur Douglas Barr que l'on connaît bien chez nous pour l'avoir notamment vu interpréter le rôle régulier de Howie Munson dans la série L'Homme qui Tombe à Pic aux côtés de Lee Majors et de Heather Thomas. Lisa Hartman elle aussi est surtout issue du monde de la télévision. Si elle a joué dans de nombreuses séries, c'est surtout grâce à Côte Ouest que le public français fera sa connaissance. Parmi les autres interprètes de La Ferme de la Terreur, on retrouve dans un minuscule rôle l'acteur Michael Berryman, dont le public découvrira l'étrange visage dans le chef-d’œuvre de Milos Forman en 1975, Vol au Dessus d'un Nid de Coucou mais sera surtout l'un des membres de la famille d'anthropophages de La Colline a des Yeux et de sa suite tout deux réalisés par Wes Craven en 1977 et 1985. L'apparition de l'acteur prenant la forme d'un hommage offert par un cinéaste à celui qui participa à la naissance d'un mythe...

Autre interprète non négligeable visible à l'écran : l'acteur Ernest Borgnine qui offre là ses traits à l'inquiétant Isaiah Schmidt. Inquiétant car La Ferme de la Terreur situe son action dans une communauté de Hittites aux mœurs et coutumes très stricts justement dirigée par cet homme. Et puis, l’œuvre de Wes Craven est également l'occasion de découvrir pour l'une de ses toutes premières apparitions à l'écran, celle qui deviendra onze ans plus tard une star mondiale grâce à Paul Verhoeven et Basic Instinct, l'actrice Sharon Stone. Âgée de seulement vingt-deux ans lorsqu'elle participe au tournage de La Ferme de la Terreur, elle est encore bien loin de la femme fatale que l'on découvrira dans l'incroyable thriller du réalisateur néerlandais... Ça n'est pas parce que Wes Craven situe son intrigue dans une communauté renfermée sur elle-même que le spectateur n'aura pas le plaisir d'y voir évoluer de jolie plantes. C'est ainsi que participent également à l'aventure dans un contexte trouble et sectaire, les actrices Maren Jensen et Susan Buckner. Un long-métrage presque cent pour cent féminin finalement. Et parmi ce séduisant défilé de ''mannequins'', l'actrice Lois Nettleton qui très rapidement sème le doute de par son inquiétante attitude.

Si le sujet même de La Ferme de la Terreur convoque le fantastique à travers la pratique de la religion, de certaines coutumes et par la présence latente d'une entité maléfique, le long-métrage de Wes Craven s'avère bien moins satisfaisant que les promesses de son synopsis le laissaient espérer. D'abord, visuellement, La Ferme de la Terreur rejoint davantage son précédent téléfilm L’Été de la Peur que n'importe quel autre long-métrage dont la vocation est d'être projeté sur grand écran. Ça n'est pas foncièrement laid, mais le résultat est tout juste correct. Et puis, il y a ce rythme imposé par le réalisateur : son film est mou, mais mou... l'ennui s'y impose comme principale valeur et il faut supporter de longues plages de tranquillité lors desquelles les interventions des actrices sont rarement passionnantes. À dire vrai, malgré son potentiel, La Ferme de la Terreur n'est qu'un vulgaire petit slasher qui repose presque uniquement sur la recherche de l'identité du tueur. Il est en fait dommage que Wes Craven n'ait pas poussé plus loin l'étude de cette communauté proche des Amish. Par contre, on louera l'inquiétant score composé par James Horner et en partie constitué de chants incantatoires particulièrement angoissants. Pour le reste, La Ferme de la Terreur  demeure anecdotique...

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