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mercredi 29 janvier 2020

Alien Crystal Palace d'Arielle Dombasle (2019) - 👽👽👽👽👽👽👽👽👽👽



Vingt-deux ans... Oui, vingt-deux ans que j'attendais que Bernard-Henri Lévy ose renouer avec la fiction après Le Jour et la Nuit, ce long-métrage aux effets thérapeutiques intenses, bain de jouvence qui permit à tant d'individus de déverser avec plus ou moins d'objectivité leur bile sur l’œuvre et son auteur. Victime du même acharnement que celui dont fit les frais Patrick Sébastien et son pourtant très honorable T'aime trois ans plus tard en 2000, le philosophe, romancier, essayiste, etc, etc, etc, originaire de Béni Saf en Algérie, semble avoir pourtant abandonné toute velléité dans ce domaine et a laissé à son épouse Arielle Dombasle le soin de prendre la relève. Actrice, réalisatrice, scénariste et chanteuse franco-américaine qui n'a plus l'air de vieillir depuis un bon quart de siècle (ce que tentent de prouver les quelques scènes de nu auxquelles elle participe dans son dernier film), la sexagénaire n'en est pas à son premier coup d'essai puisque depuis trente-huit ans déjà, elle nous abreuve ponctuellement de visions personnelles dont le résultat s'avère souvent pompeux et surréaliste. On ne pouvait donc s'attendre à la voir débarquer avec un nouveau projet autre que dans la lignée de Opium réalisé il y a sept ans déjà. Derrière son titre boursouflé, Alien Crystal Palace cache sans doute l'un des plus grands désastres artistiques de tous les temps. Sans doute...

Mais faut-il pour autant s'acharner dessus ? N'y voir qu'un Objet Filmique Non Identifié prétentieux ? On serait tenté de répondre par l'affirmatif tant l'actrice-réalisatrice semble avoir si bien repoussé les limites de l'acceptable en matière de mise en scène et d'écriture. Quant à la direction artistique, sans doute mûrement réfléchie par Vincent Barré (qui pour le coup, porte très bien son nom), elle nous offre l'occasion de faire un bond en arrière de plusieurs décennies. La faute à un budget serré, certes, mais pas seulement. Et dire qu'Arielle Dombasle a loué les services de Florian Bernas, Jacques Fieschi et Nicolas Ker afin de déployer un scénario si dense et si confus qu'à l'écran, le résultat occasionne une incompréhension presque totale. Si ce n'est qu'au bout de deux visions (conception toute héroïque du critique qui veut apporter sa lumière sur une œuvre à ce point complexe qu'il paraît difficile d'en donner une définition exacte), le spectateur entrapercevra quelques éclaircissements quant au contenu de l'intrigue, beaucoup de choses restent encore à l'état d'embryons. Fallait-il qu'ils s'y mettent à quatre, qu'ils jettent chacun de leur côté comme cela semble être le cas, des idées, pour enfin les réunir sans former la moindre cohésion et nous servir ce plat qui aurait voulu être brûlant mais qui au final reste désespérément froid ?

On ne va pas rentrer dans les détails en matière d'histoire puisque en l'état, le scénario de Alien Crystal Palace ne veut rien dire ou presque, ou le fait-il en tout cas de la manière la plus maladroite. Si tant est qu'elle soit naïve, l’œuvre d'Arielle Dombasle est soit un immense doigt d'honneur à la profession, soit une vision aveugle du métier de réalisatrice. Peut-être même une vengeance consommée glacée pointant ceux qui vomirent l'engeance de son époux vingt-deux ans auparavant. Dès les toutes premières secondes, le film semble ''avertir'' les spectateurs du contenu qu'il s'apprête à visionner. Artistiquement dépassé et dès le départ plombé par une monumentale erreur de substantif (en employant le terme ''Androgyne'', le personnage de Hambourg incarné par l'acteur Michel Fau ne voulait-t-il pas en réalité évoquer la notion d'hermaphrodisme?), Alien Crystal Palace expose une galerie de portraits qui auraient sans doute rendu fou de jalousie l'acteur-scénariste-réalisateur Jean-Pierre Mocky de son vivant. Hambourg, ce savant/gourou, erstaz de Raël, au look improbable et aux ambitions démesurées. L'iranien Ali Mahdavi qui dans le rôle d'un producteur incarnerait presque cet idéal que recherche Hambourg. Ou encore Nicolas Ker, ''clone rachitique'' de Gainsbarre mâchant la moitié de son texte et qu'aurait peut-être eu l'idée de faire tourner un jour Andrzej Żuławski s'il était encore de ce monde.
Partageant la vedette avec celui qui en outre compose la majeure partie du score en compagnie de Nicolas Villebrun (les amateurs de Cold Wave et de musique dépressive seront aux anges), Arielle Dombasle traverse l'écran, émeut par sa naïveté, si douce et si fragile qu'on ose à peine hurler devant l'infamie. Si la musique, l'hystérie de Nicolas Ker et les quelques scènes de nu nous maintiennent éveillés, le salmigondis de plans montés à l'arrache par Coralie Rubio qui n'en est qu'à son premier coup d'essai sur format long (après deux courts-métrages en 2014 et 2015) finissent par nous achever. Alien Crystal Palace est une œuvre bordélique, trop généreux en terme d'idées, lesquelles sont excessivement mal employées. Et l'on ne parle pas là du jeu catastrophique de la majeure des interprètes dont Zoé Le Ber semble représenter le pire exemple. À noter la présence d'Asia Argento dans le rôle de Sybille, la compagne de Nicolas... Pathétique mais... culte !!!

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